Dévore-Moi

Chapitre 19 : Mon monstre

Est-ce que les monstres méritent d'être aimé ? 

Je crois que oui, tout dépend, de ce que le monstre a fait, évidemment. Diego, n'avait pas l'air de s'aimer, je me demandais parfois même s'il se haïssait. 

Quand il était jeune, il a commis un acte si horrible que ses proches ont pris la décision d'enfermer sa personnalité, avec un sort d'une sorcière réputée. La plus grande des sorcières, la plus forte des femmes qui est un jour foulé le sol de ce monde, Mélina. 

Certains disaient même qu'elle connaissait tous les sorts du monde, lui donnant un pouvoir similaire à une divinité. 

Je ne l'avais jamais vu, mais elle était une célébrité digne de Madonna. Ici, en France, enfin comme tous les seigneurs de guerres qui finalement était tous des célébrités. 

Je n'aurais jamais pu le haïr, je crois, que je commençais même à vraiment l'aimer.

C'est sûrement pour ça que je me retrouvais ici, dans le rayon parfum pour homme, cherchant désespérément

Mais, mon Dieu, comment faire un cadeau à un homme ? 

Oui, c'était bientôt son anniversaire. Diego est née un 28 novembre. Je ne voulais pas me contenter de chaussettes ou d'un parfum Scorpio. Mais, Diego était assez secret, et au vu de son salaire à sept chiffres qu'il obtenait, en tant que Seigneur de Guerre. 

En réalité, et je ne l'avais pas vraiment compris plus tôt, mais tout le budget de la majorité du ministère de l'Intérieur allait aux trois seigneurs de guerres français. 

Quand on avait un bodybuildeur de plus de deux mètres qui pouvait raser une nation d'un coup de poing, un jeune homme mi-loup-garou, mi-vampire qui ne semblait jamais se donner à 100 pour cent et une sorcière qui connaîtrait tous les sorts ayant jamais existé... à quoi pourrait servir la police ? 

Cela devait bientôt faire plus de dix minutes que je déambulais dans le rayon parfum pour homme, mais rien ne me venait à l'esprit. 

Finalement, je me dirige vers la vendeuse, mais elle m'ignora.La vendeuse leva les yeux, mais son regard ne se posa nulle part. Je sentis un frisson d'inquiétude. Je répétais la question, mais cette fois-ci plus fort, mais toujours aucune réponse.

Je me mis à faire des grands gestes et à hurler, mais les vendeurs et les clients m'ignoraient tous. 

Un sentiment de panique commença à me gagner.  Je tentais d'attirer l'attention des autres clients, mais tous semblaient ignorer sa présence invisible.

Je déambulais alors...

Les lumières vives suspendues au plafond créaient un spectacle de couleurs chatoyantes, captivant l'attention des visiteurs. Les grands piliers ornés de publicités scintillantes guidaient les clients vers des destinations inconnues, promettant des réductions irrésistibles et des trouvailles uniques.

Les allées pavées étaient constellées de boutiques aux façades élégantes, chacune un univers en soi. Des vitrines créatives exhibaient des articles de toutes sortes, des dernières tendances vestimentaires aux gadgets technologiques les plus récents. Des éclats de rires provenaient des cafés et des espaces de restauration, créant une ambiance joyeuse et animée.

Mais moi, je demeurais invisible. 

- Jeune fille, murmura finalement une voie, on dirait que vous êtes invisible aux yeux du monde. 

Je me retournais soudainement. Un homme se tenait là. Il était vêtu comme un gentleman anglais. Son cheap melon noir, posé avec assurance sur ses cheveux poivre et sel soigneusement coiffés, ajoutait une touche de mystère à son allure déjà imposante. Une longue veste d'un bleu marine riche, était taillée avec une précision impeccable, mettant en valeur la finesse de sa silhouette. Des boutons dorés reluisaient à la lumière, ajoutant une touche de splendeur à l'ensemble. Sur le revers de sa veste, une petite boutonnière accueillait fièrement une fleur délicate, signe de son raffinement.