Dévore-Moi

Chapitre 32 : Les Fleurs du Mal

J'étais incapable de discerner ce qui avait changé chez Diego, mais son regard, empreint d'une étrangeté indicible, semblait avoir subi une transformation profonde.

Son regard demeurait aussi serein qu'auparavant, mais une subtile nuance s'était glissée en lui, une énigme que je ne parvenais pas à saisir jusqu'alors.

Le combat entre Diego et son père avait dévié vers un immeuble menaçant de s'effondrer, mettant en péril la vie de nombreux résidents. Sans l'intervention de Diego, qui avait passé des heures à soutenir les fondations comme Superman, la catastrophe aurait été inévitable. Sa bravoure avait été incontestable, et personne ne pouvait lui reprocher quoi que ce soit, surtout étant donné qu'il s'était ensuite engagé à trouver de nouveaux logements pour les sinistrés.

De plus, Diego avait éliminé son propre père, un baron de la pègre qui exerçait un contrôle absolu sur le marché des drogues en France. Son acte avait été un coup fatal porté au cœur même du crime organisé, libérant le territoire des griffes de la corruption. En reconnaissance de ses actions héroïques et de son courage sans faille, la dette envers lui était immense.

En réalité, Diego et toutes ses actions étaient le centre d'un monde sur le point de s'effondrer. Il avait d'abord tué un mage de feu de la Confrérie du Soleil, dans les règles, c'est sûr, mais cela ne changeait rien. Parce qu'il était Loup-garou, et vampires, il représentait le problème.

Il symbolisait la sur-représentation des loups-garous et des vampires dans toutes sortes de crimes et délits, plus de 80%. Il y avait les vampires qui hypnotisaient des hommes et des femmes pour boire leurs sangs, pour les tuer et/pour les violer.

Le problème résidait dans le fait que si l'on accordait trop de pouvoir à une personne, notamment un avantage physique significatif, il était inévitable qu'elle en abuserait. C'était là une caractéristique inhérente à la nature humaine, ni plus ni moins. Les loups-garous et les vampires possédaient un avantage physique indéniable sur les êtres humains, reléguant ces derniers au bas de la chaîne alimentaire. Ainsi, la question ne se limitait plus à la simple survie des espèces marines comme des tortues ou des dauphins, mais à la survie même de l'humanité.

Que faire ?

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Cela faisait presque une semaine que son père était mort...enfin qu'il l'avait tué. Il ne parlait pas beaucoup, enfaite, il ne parlait pas...

Il répétait la même routine depuis une semaine : courir le matin, enchaîner avec la boxe, puis se rendre à la salle de sport pour ses séances de musculation. Et revenait trempé de sueur, il prenait une longue douche et finalement, il mangeait.

La porte s'ouvrit doucement, et il apparut. Une casquette noire posée à 'envers sur ses cheveux noirs, un regard calme, un débardeur noir, un jogging gris et un sac à dos qu'il laisse tomber sur la chaise du salon.

- Comment tu te sens, je lui demandais nerveuse alors que son regard était rivé sur la fenêtre.

Il retira sa casquette puis ses vêtements un à un jusqu'à ce qu'il ne reste que son boxer que je me mise à regarder en tentant de contenir mon envie, car, nous avions des sujets plus importants à discuter.

- Je ne sais pas vraiment, il me rétorqua, je ne sais pas, quand je saurais, je te le dirais, promis, ça te va comme réponse.

Je quitte le lit sur lequel je l'attendais et vient le rejoindre. Je m'approche et pose mes lèvres contre l'arrière de sa nuque y laissant une légère trace de rouge à lèvre, mes bras s'enroulant autour de sa taille.