3.

37.2K 2.7K 962
                                    

Lorsqu'il fait totalement jour dehors, je décide de me lever. Alors que je commence à ouvrir la porte j'entends Edan me dire :

- Tu as bien dormi ?

Je me retourne pour le voir, ses cheveux sont en bataille et sa voix est rauque. Je remarque qu'il est torse nu. Je n'avais pas remarqué ça hier soir.

- Euh oui ...

Je m'étire.

- Je n'ai pas dormi non plus.

Je le fixe.

- On le voit aussi bien à ma tête ?
Je demande un peu honteuse de l'apparence que je dois avoir.

- Non tu es très belle comme ça.

Il me sourit et se lève aussi, il est seulement vêtu d'un boxer alors que je porte un legging minable et un vieux t-shirt. Je souris et je rougis face à ce compliment.

- Merci, dis-je hésitante.

Il enfile un jean et un t-shirt puis il me rejoint sur le pas de la porte. Il passe devant moi et je lui dis :

- J'arrive dans quelques minutes, tu peux commencer à manger.

Il me regarde et hoche la tête, puis il descend.
Je me précipite vers mon dressing, prends mes habits et je m'habille. Je m'assoie à ma coiffeuse et je me maquille. C'est ridicule je sais mais à côté de lui je me sens pathétique. Comme tout le monde, j'aime plaire aux autres et mon devoir est de plaire à Edan. Lorsque je suis prête je le rejoins dans la cuisine. Quand il me voit arriver, il me détaille de haut en bas puis de bas en haut. Deux parties de moi se battent : l'une est flattée mais l'autre est en colère.

- J'ai fait du jus d'Orange, me dit-il en souriant.

- C'est gentil.

Je m'assoie à la même place qu'hier soir et il me serre un verre de jus. Je prends des céréales et lui aussi.

- Tu veux faire quoi aujourd'hui ? Me demande-t-il.

- Je ne sais pas ... il fait beau, on pourrait aller se promener ?

- Oui c'est une bonne idée, il sourit, je connais un super endroit où t'emmener. On part après notre petit-déjeuner ?

- Oui.

Je le regarde manger, sa mâchoire se contracte et se decontracte. Même avec des cernes, ses yeux bleus sont toujours aussi pétillants. Sa beauté me frappe et j'ose même m'aventurer à regarder son torse et à imaginer ce qu'il pourrait se trouver sous ce t-shirt.

- Je suis censé jeter mes céréales dans la poubelle en disant qu'ils sont infâmes ?

Je sursaute au son de sa voix, puis je rougis et baisse les yeux en comprenant ce qu'il veut dire. Il rigole, son rire emplit la pièce d'une sérénité incroyable et je relève les yeux pour le voir rire. Il est encore plus beau quand il rigole et je me surprends à sourire. On se regarde et une douce chaleur m'envahit. Je frissonne et il doit le remarquer puisqu'il pose les yeux sur mon avant bras. Je me lève brusquement et je range mon bol de céréale terminé dans le lave vaisselle.

- Je vais chercher mon appareil photo et j'arrive, dis-je à Edan sans le regarder.

- D'accord, en t'attendant je vais remplir des gourdes d'eau.

Je monte rapidement les escaliers, prends mon appareil photo et je vérifie s'il reste de la batterie. Je m'attache les cheveux en une queue de cheval assez haute puis je descends et Edan m'attend. Il me jette une gourde que je réceptionne et nous quittons la maison. Je suis Edan à travers les rues.

GéniteursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant