Aujourd'hui, Anouk m'a promis de m'emmener au musée de la ville. Elle tient à me révéler partiellement dans quel monde je vis. Je dois avouer que je suis un peu nerveuse. J'attends ces révélations depuis longtemps et je suis avide de vérité, mais si tout mon monde bascule de nouveau ? Si mes minuscules repères, même les plus primitifs, étaient totalement modifié ?
Et d'un autre côté, ces révélations sont nécessaires pour que je puisse tout comprendre. Certains éléments m'échappent, et je compte bien sur ce qu'Anouk va me dire pour assembler toutes les pièces du puzzle.
Elle vient me chercher vers dix heures et nous allons manger au musée. Il y a des dispositifs là-bas qui permettent de manger. Je mets donc les nouveaux vêtements que nous avons acheté hier, ça fait du bien de se sentir à l'aise dans nos habits. J'opte pour un style confortable et chaud avant tout, le vent semble faire parti du quotidien ici, et je pense que c'est à cause de la côte.
Lorsque vient neuf heures quarante-cinq, je décide de descendre en bas de l'immeuble car je suis trop impatiente pour rester sans bouger à l'intérieur de mon appartement.
Quand je l'a vois enfin se diriger vers moi, nous nous saluons et elle m'emmène dans le batram. Le voyage est agréable, comme toujours. Nous échangeons des banalités, et elle me prévient rapidement de ce qu'elle va me dire.
- Je pense que ça va te faire un choc. J'ai débriefé vite fait ce matin avec quelqu'un qui a étudié votre ville, et de ce que j'en sais, il y a du chemin. Je me demande comment tu as fait pour prendre les choses aussi bien depuis que tu es arrivée ...
En effet, je me le demande aussi. C'est vrai que j'encaisse les choses relativement bien ... ou du moins, je pense ...
Nous descendons du véhicule, et juste devant nous se dessine un immense bâtiment. Il est construit sur la côte, la plage et la mer se trouvent à l'arrière plan. Une grande pancarte se trouve tout devant, elle porte les inscriptions gravées "Musée municipal de l'histoire d'Utopia". Je me laisse guider à l'intérieur. L'espace est lumineux et spacieux, des guichets se trouvent de chaque côté de l'allée principale.
Anouk m'entraîne dans une petite salle à l'écart où nous nous retrouvons seules. Une unique table trône au centre de la pièce et les murs blancs rendent l'ensemble peu attrayant.
- Je sais que c'est un peu impressionnant tout ça. C'est très solennel, mais ne t'inquiètes pas, tout va bien se passer.
J'hoche la tête. Je ne sais pas combien de fois elle m'a répété "Ne t'inquiètes pas" ou encore "tout va bien se passer" depuis que je la connais, mais je suis sûre que c'est la chose qu'elle m'a le plus dit.
- J'espère, chuchoté-je.
- Je vais commencer par te passer une petite vidéo représentant la géographie de notre monde. Tu en connais les bases, mais tu n'as pas tout appris. Et il me semble que tu ne voyais pas un planisphère tous les jours.
Il me reste un vague souvenir du jour où notre professeure nous avait présenté la carte du monde, mais je chahutais avec Louise dans le fond de la classe, l'image est donc extrêmement floue.
Soudain, la lumière s'éteint, et une image est projetée sur le mur. C'est une vision aérienne du musée. Au fur et à mesure, l'objectif s'éloigne ce qui nous laisse voir une vision plus large de la ville. Je distingue l'océan à gauche qui paraît presque noir, et les gros immeubles écrasé. L'image s'arrête.
- Je vais stopper la vidéo quelques fois pour que je te donne quelques repères, dit Anouk en se levant pour se positionner à côté de l'image. Comme tu peux le voir, l'océan se trouve ici. C'est l'océan atlantique.
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Ciencia FicciónAurore vit dans une société où une pandémie a éradiqué presque toute l'humanité. Depuis cet événement, les pays se sont associés et ont imaginé un système international : "chaque homme et femme à partir de 18 habitera 2 ans avec un partenaire dans l...