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Le lendemain, la journée se passe dans un silence le plus total. Je me risque parfois à regarder Edan et il surprend parfois mes yeux alors je le regarde d'un air de défi, mais cela semble plutôt l'amuser. Je tourne en rond la majeure partie du temps, je m'ennuie et je ne sais pas quoi faire. Le moment de se coucher arrive et Edan prend les devants en disant :

- Je vais dormir sur le canapé en bas, je te laisse mon lit.

Il sourit. Je ne réponds rien.

- Tu ne trouve pas que l'on commence déjà à avoir des disputes de couples ? Dit-il en souriant de façon séductrice. Nous dormions ensemble, tu t'es fâché et maintenant, nous ne dormons plus ensemble ! C'est drôle tu ne trouve pas ?

- Je ne me serais pas énervée si tu m'avais laissé tranquille ! Répondis-je sèchement.

Il me regarde toujours en souriant puis j'ajoute :

- Et nous ne sommes pas un couple !

- Il va pourtant bien falloir non ?

Son ton est moqueur mais je ne rigole pas, il a raison. Notre devoir est d'avoir des enfants. Il reprend calmement.

- Ça n'a rien à voir, mais je pensais que tu pourrais t'inscrire chez un photographe pour faire des photos, ça t'occuperait pendant la journée.

Je le regarde, son visage est impassible mais sa bouche laisse voir son sourire en coin.

- Oui, dis-je.

- Bon, demain on ira en ville pour te dégoter une agence ça te va ?

- Oui.

- Ok, bonne nuit Aurore.

C'est la première fois qu'il prononce mon prénom à voix haute et des frissons parcourent mon corps, je le fixe et lui réponds :

- Bonne nuit Edan.

Je le regarde encore quelques secondes le temps de profiter des ces frissons agréables, puis je sors de ma rêverie et je vais me coucher. Je ne savais pas que cela allait être aussi dur de lui en vouloir. Ma colère semble déjà s'être évanouie. L'image de son visage hante mes rêves, il est beau. Il est tellement beau.

Au petit jour j'entends la douche, je regarde l'heure, il est huit heures quatorze. Je me lève péniblement et j'attends que la salle de bain soit libre, mais quand il sort, Edan est seulement entouré d'une serviette.

- Oh pardon ! Dis-je très gênée.

Je me retourne.

- Bonjour, dit-il.

Je devine son sourire et je meure d'envie de me retourner pour vérifier.

- Je prends juste de quoi m'habiller, tu pourras y aller après, il poursuit, tu as bien dormi ?

Je suis encore très mal à l'aise mais j'arrive tout de même à formuler un oui hésitant. L'image d'un Edan sortant de la douche me donne chaud. Ses cheveux étaient mouillés et il y avait des petites gouttes sur son torse bien dessiné.

- Tu te souviens que c'est aujourd'hui que nous allons te chercher un travail ?

J'hoche la tête.

- J'ai sélectionné quelques photos à ta place, ça ne te dérange pas j'espère ?

- Quoi ?! Je crie en me retournant.

Edan porte seulement un boxer bleu et je regrette tout de suite ce que j'ai fait. Je me remet dos à lui, puis il dit :

- Non je rigole, j'avais juste envie de voir l'éclair de colère dans tes yeux. C'est bon tu peux y aller !

Il quitte la chambre et je me rends dans la salle de bain, elle sent son parfum, je me surprends à fermer les yeux pour renifler pleinement cette odeur. Me trouvant pathétique, j'arrête presque instantanément et je me prépare.
Lorsque j'ai terminé, je descends pour prendre mon petit-déjeuner tout en évitant de croiser le regard d'Edan. Mais lorsqu'il me parle, je suis bien obligée de lever les yeux.

GéniteursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant