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Deux semaines se sont écoulées depuis mon petit dérapage après ma visite chez Louise. Les semaines sont passées à une vitesse folle et une petite routine semble s'être installée entre Edan et moi. Notre relation s'est stabilisée et même si nous continuons d'être très proche, je me mets des barrières et j'arrive à tenir l'engagement que j'ai avec Louise qui est de "faire attention". Edan continue de dormir sur le canapé du salon et je me retrouve seule tous les soirs dans l'immense lit.
Le concours de danse à lieu le dix-neuf Juin et trois jours plus tard, c'est l'anniversaire de Louise. Il reste cinq jours avant le bal. Nos cours de danse sont devenus plus sérieux et j'arrive mieux à me concentrer même si parfois mon cœur s'emballe à cause du sourire d'Edan et de son contact brûlant. Notre coach dit que nous maîtrisons parfaitement la valse, nous avons donc commencé à apprendre le tango qui est beaucoup plus dur. En effet c'est la femme qui domine et je me sens incapable de dominer Edan qui est beaucoup plus fort et confiant que moi.

Aujourd'hui nous sommes lundi et je me lève pour aller travailler. Edan à fait en sorte d'avoir les mêmes horaires que moi et nous travaillons exactement les mêmes jours. Comme tous les matins, je descends donc les escaliers et je réveille Edan en lui déposant un baiser sur la joue. Pendant qu'il sort de son sommeil je met la table et il me rejoint ensuite pour manger, il me dit bonjour en embrassant aussi ma joue.

- Dernière ligne droite avant le bal, me dit-il en souriant, tu es sûre que tu veux le faire ?

Je ne sais pas pourquoi, mais il me demande tout le temps si je suis encore désireuse de faire ce bal.

- Oui ne t'inquiète pas. Pourquoi tu me demande toujours ça ?

- Je n'ai juste pas envie de te forcer à faire quelque chose que tu ne veux pas.

Il me regarde intensément, les sourcils froncés. J'ai une vague de frissons.

- C'est bon ne t'inquiète pas, lui répété-je.

Après le petit-déjeuner, nous nous préparons chacun de notre côté et on se rejoint dans l'entrée. Puis nous nous séparons pour aller travailler.
Depuis quelques jours Lucille me permet d'aller prendre des photos en dehors de la boutique, par exemple lorsque quelqu'un désire être prit en photo devant sa maison, c'est moi qui m'en occupe. Ça me permet de sortir et de tester de nouvelles choses.

- Bonjour Lucille, dis-je en arrivant, vous allez bien ?

- Bonjour Aurore, je vais toujours bien moi !

Elle me sourit et je vais dans le bureau pour voir le programme de la journée. Je suis surprise de voir que rien n'est noté pour cet après-midi.

- Je n'ai rien à faire cette après-midi ? Demandé-je.

- Non, me répond Lucille, je pensais que tu voudrais peut-être te reposer, tu fais déjà tellement de choses. Et puis le bal est samedi, tu veux peut-être t'entraîner.

- Vous êtes sûre que vous n'avez pas besoin de moi ?

- Oui ne t'inquiète pas !

Surprise mais contente, je regarde donc ce que je dois faire ce matin : photos d'identités, puis shooting au lac avec un monsieur qui veut des photos de lui. J'attends les premiers clients. Je dois bien en photographier une dizaine mais dix heures trente arrive et je vais rejoindre le monsieur que je dois photographier au lac. Je rentrerai directement à la maison après la séance de photos. Je prends mon temps et je savoure la chaleur matinale. Lorsque j'arrive au lieu de rendez-vous j'attend quelques minutes et je vois un homme arriver. La quarantaine, il est bedonnant et tous ses cheveux sont gris. Il s'approche et me dit :

- Vous êtes bien Aurore, la photographe ?

- Oui c'est bien moi enchantée.

Nous nous serrons la main puis je continue :

GéniteursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant