J'ai merveilleusement bien dormi cette nuit et quand je vois Edan ce matin je lui dis :
- Salut, ça va ?
Il mange tranquillement à la table et je suis déçue de voir qu'il est habillé.
- Tu vas être en retard.
Je m'arrête puis je réalise qu'on est vendredi et que je dois être à neuf heures au magasin et il est huit heures trente-sept exactement. Je remonte et je m'habille directement, je ne prends pas le temps de manger, je descends les escaliers précipitamment et j'ouvre la porte. Mais quand je m'apprête à sortir, la main d'Edan me retient par le bras et m'attire à lui. J'ai juste le temps de me retenir en mettant ma main sur sa poitrine et en disant :
- Pas maintenant, je vais être en retard.
Puis je sors en trombe de la maison.
Ma première matinée de travail à été éprouvante. Lucille qui est ma patronne m'a fait faire prendre des photos d'identités, rien de plus basique. Puis elle m'a fait trier des photos que je devais mettre pas ordre de taille. Ensuite elle m'a demandé de l'aider à faire des cadrages pour des photos de bouquets de fleurs. Autant dire que je ne me suis pas ennuyée. Alors quand je rentre ce midi, je suis ravie de trouver un peu de repos.
Edan m'accueille et je vois qu'il m'a attendu pour manger, la table est mise pour nous deux.- Tu as faim ?
- Oui très ! Dis-je.
- Tu aurais du manger ce matin, me dit-il.
Je roule des yeux et réplique :
- Non j'étais en retard.
- Oui c'est vrai, je n'ai même pas pu te dire bonne journée ...
Ses yeux me transpercent et je me liquéfie. Je baisse la tête.
- Qu'as-tu préparé ?
- Du poisson, dit-il, avec du gingembre il paraît que c'est aphrodisiaque.
Il me sert et je goûte. Ma foi c'est délicieux et je mange tout en un temps record. Nous débarrassons tous les deux et je fais la vaisselle tandis qu'il l'essuie. Une fois cette tâche terminé il me tend la main et me dit :
- On danse ?
J'accepte en prennant sa main tendue dans la mienne et il m'emmène dehors.
Nous nous positionons et sa tenue est beaucoup plus appropriée, je me sens donc plus à l'aise.
Un. Deux. Trois.
Je me souviens que je dois le regarder alors je lève la tête et fixe mon regard sur le sien. Sa main est ferme contre ma taille.
Un. Deux. Trois.
Je remonte ma main gauche sur sa nuque et j'effectue de petits cercles avec mon pouce sur son cou. Je le sens frissonner et c'est à moi de sourire de la situation.
Un. Deux. Trois.
Il me colle un peu plus à lui et je savoure cette sensation en fermant les yeux.
Un. Deux. Trois.
Finalement je pose ma tête sur sa poitrine et je m'arrête. Je l'enlace aussi fort que je peux, je veux me confondre avec lui. Nous sommes maintenant au milieu du jardin, dans les bras l'un de l'autre et je ne veux pas me décoller de lui. Finalement je remonte ma main droite dans ses cheveux et je me délecte de leur toucher doux et soyeux. Les mains d'Edan sont aux creux de mes reins et je suis plaquée contre lui. J'ouvre les yeux pour découvrir ceux d'Edan qui sont brûlants de désir. Je rompt ce moment en m'éloignant, mais avant de repartir pour travailler, je dépose un baiser sur sa joue, j'y reste peut-être un peu trop longtemps.
Puis je me décolle de lui pour de bon et je repars travailler.Lucille est adorable avec moi, elle me fait beaucoup penser à Mme Desroliers. Cet après-midi, je dois surtout faire des photos d'identité et parfois je rejoins Lucille dans son bureau. Pour parler de tout et de rien. Mais je suis pressée de rentrer ce soir. Edan et la chaleur envoûtante de sa peau me manque. Finalement, Lucille me laisse partir vers seize heures trente et j'arrive donc à la maison cinq minutes plus tard, j'ai marché vite pour rentrer. Quand j'ouvre la porte, tout me paraît calme et je découvre un mot d'Edan sur la table de la cuisine :
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Géniteurs
Science FictionAurore vit dans une société où une pandémie a éradiqué presque toute l'humanité. Depuis cet événement, les pays se sont associés et ont imaginé un système international : "chaque homme et femme à partir de 18 habitera 2 ans avec un partenaire dans l...