Chapitre 15

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Volodyr était maintenant en chemin pour sa demeure. Il avait tant appris en une soirée. Cette affaire devenait de plus en plus complexe et dangereuse. Il contacta rapidement son cousin. Bien qu'il tomba sur le répondeur,  il lui laissa un message qui traduisait l'urgence de la situation.

Arrivé chez lui, il monta prendre une douche rapide. À cette heure ci, la jeune femme devait sûrement dormir. Il alla inspecter la chambre où elle logeait mais ne trouva personne. Alerté et inquiet, il fouilla toute la maison à sa recherche jusqu'à la trouvé profondément endormie sur un canapé au cœur de sa bibliothèque.

Il s'assit en face d'elle pour mieux contempler la. Elle tenait entre ses mains un livre de Platon intitulé le Banquet et était arrivée à la page 177. Volodyr le pris entre ces mains et lit le passage:

AGATHON

Agathon répliqua :
Il pourrait bien se faire, Socrate, que tu dises vrai. J'en vois un indice dans le fait qu'il est venu prendre place entre toi et moi, pour nous séparer. Mais
il n'y gagnera rien. C'est moi au contraire qui vais aller m'étendre près de toi.

SOCRATE

D'accord, dit Socrate, viens t'installer ici, à la place qui se trouve au-dessous de moi.

ALCIBIADE

Zeus, dit Alcibiade, que me faut-il encore souffrir de la part de cet homme ! Il s'imagine qu'il doit l'emporter sur moi en toutes circonstances. Pourtant, à défaut d'autre chose, homme extraordinaire, laisse Agathon se placer entre nous deux.

SOCRATE

Mais c'est impossible, rétorqua Socrate. Car tu viens de faire mon éloge, et je dois pour ma part faire
celui de la personne qui se trouve à ma droite. Au cas où Agathon occuperait la place qui se trouve au dessous de toi, il n'irait certainement pas, je suppose, faire une seconde fois mon éloge, avant que j'aie moi même fait le sien. Laisse-le plutôt où il est, divin ami, et ne sois pas jaloux de cet adolescent, si je fais son éloge, car j'ai grande envie de faire son éloge.

AGATHON

Bravo, s'écria Agathon. Tu vois, Alcibiade, qu'il ne m'est pas possible de rester à cette place. Mais je veux à toute force en changer, pour que Socrate fasse mon éloge.

Il ferma le livre et alla le mettre à sa place. La jeune femme remua dans son sommeil jusqu'à sortir complètement de celui-ci. Elle fut étonné de le voir là.

- Je vous ai trouvé endormi ici. Au moment où j'allais vous mettre confortablement dans votre lit, vous vous êtes réveiller.

- Oh, j'ai dû m'endormir en lisant le livre. Répliqua t'elle en le cherchant.

- Je l'ai mis à sa place.

- Oh, d'accord. Quelle heure est t'il ?

- Deux heures du matin. Répondit Volodyr d'une voix rauque qui lui était méconnue.

Il s'avança vers la jeune femme jusqu'à se trouver en face d'elle. Il lui tendit la main.

- V...vous venez d'arriver ?

- Oui.

La pluie s'était mise à tomber subitement,  attirant de fortes orages dehors. Rachelle sursauta.

- Vous avez peur des orages?

- Un peu.

Rachelle s'élevait subitement du fauteuil. Attiré comme par un aimant,  Volodyr plaqua sa bouche sur celle de la jeune femme. Un maelstrom de sensation se ficha dans ses reins. Le baiser était foudroyant, tout comme les orages qui fendaient le ciel. Il brisa la barrière que la jeune femme persistait à mettre et explora sa bouche avec délicatesse et minutie. Il sentit la terre se refermée sur lui. Rachelle ne savait plus où se mettre. Du moins, elle ne savait plus comment elle faisait pour rester debout. Elle agrippa les épaules du russe qui accentuait leur baiser plus profondément. Rachelle ressentait des sensations intenses, voir indescriptibles. Volodyr mis fin au baisier pour mieux recommencer. Elle la pressa contre lui pour mieux marquer ses lèvres sur les siennes. La jeune femme poussa un doux gémissement qui lui arracha un grognement digne d'un animal affamé.

Le piège du Milliardaire Où les histoires vivent. Découvrez maintenant