05 . visite nocturne

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J'ENTRE DANS la maison, un grand sourire aux lèvres. Cette première journée au Royal Ballet a été superbe. Mme Roberts m'a donné de supers conseils pour me perfectionner. Elle m'a dit que j'avais un très bon niveau. Toutes les filles de mon groupe ont ce niveau, à peu près. Du coup, nous pouvons toutes faire les exercices en même temps, sans que l'une de nous soit mise de côté pour s'entraîner sur autre chose.

Amy est sur le canapé, en train de regarder la télé. Je pose mon sac de danse dans le hall d'entrée puis je pars m'asseoir à côté d'elle sur le canapé.

— Fatiguée ? me demande-t-elle en baissant le volume de la télé.

— Oh oui.

Je me baisse et retire mes Converse.

— J'ai passé une très bonne journée. Je ne regrette vraiment pas d'avoir choisi cette école.

— Tu m'étonnes, c'était quand même une opportunité exceptionnelle.

— C'est clair ! Tu travailles ce soir ?

Amy hoche positivement la tête.

— Au secours, râle-t-elle en levant les yeux.

Je rigole.

— Allez, ça va le faire ! C'est pour la bonne cause.

— Heureusement qu'il y a le salaire derrière.

— C'est une bonne source de motivation.

— Tu l'as dit.

Elle éteint la télé avant de se lever.

— Je vais me brosser les dents et après, je ne vais pas tarder à y aller.

— OK !

Elle quitte le salon. Je fais de même. J'attrape mon sac de danse et monte dans ma chambre. Par curiosité, je regarde à ma fenêtre s'il se passe quelque chose chez mon charmant voisin. Mais rien du tout, tout est calme.

Il est dix-huit heures. Le soleil se couche tranquillement et c'est sans doute le moment idéal pour visiter un peu le quartier. J'ai été plutôt prise ces derniers jours et je n'ai pas vraiment eu le temps de visiter Greenwich.

Je préviens Amy que je sors, je remets mes Converse et une petite veste, et je quitte la maison. En quelques minutes, la température a beaucoup baissé, c'est troublant. Je pars par la droite.

  Au bout de quelques minutes de déambulage, j'arrive au niveau d'un jardin. Je pousse la barrière. Il y a quelques petits qui jouent avec leurs parents au niveau de l'aire de jeu. Le cadre est reposant et les cris des enfants ne sont pas si dérangeants que ça.

Je marche un peu le long du chemin, croisant quelques personnes par-ci par-là. Les gens sont polis, ça fait plaisir. De là où je viens, les gens ont tendance à marcher sans prêter attention aux autres. D'ailleurs, ces personnes là sont les premiers à dire que les gens ne sont pas polis.

Je regarde les fleurs. Des petits panneaux indiquent de quelles variétés il s'agit. C'est bien fait. Je découvre même des variétés.

Une bonne demi-heure plus tard, je quitte le parc. Il est temps que je rentre chez moi. Je reprends le chemin de tout à l'heure en sens inverse. Les maisons se ressemblent toutes plus ou moins.

J'arrive devant la mienne. Je m'apprête à sortir mes clés quand une voix m'interpelle.

— Salut !

Je me retourne vers cette voix. Je tombe sur le beau voisin qui occupe mes pensées depuis trois jours. Encore une fois, mon pouls s'accélère. Il porte une chemise bleue claire, qui lui va à ravir. Il a associé sa chemise à un jean noir.

𝐓𝐑𝐎𝐏 𝐏𝐑𝐄̀𝐒 𝐃𝐄𝐒 𝐄́𝐓𝐎𝐈𝐋𝐄𝐒Où les histoires vivent. Découvrez maintenant