44 . séparation nécessaire

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IL Y a certains moments dans la vie où on veut juste passer à autre chose et mettre un point final à un évènement. Ma relation est cet évènement auquel j'ai envie de mettre fin.

Au début de notre relation, tout semblait parfait. Puis j'ai été mise au courant de ses problèmes familiaux mais ça ne nous a pas empêché de nous aimer. Je pensais qu'après tout ces obstacles, nous aurions été heureux. Nous aurions pu nous aimer correctement. Mener une belle vie l'un aux côtés de l'autre. C'était sans doute utopique.

Mais ces derniers temps, nous avons vécu plus de moments négatifs que de moments positifs. Entre la semi-rupture et le lapin qu'il m'a posé il y a quelques jours, je ne trouve plus la flamme du début.

Je toque à la porte de chez Trent. Peut-être est-ce la dernière fois que mon poing rencontrera cette porte. Peut-être qu'une fois que je serai ressortie de cette maison, ma vie ne sera plus jamais la même.

La porte s'ouvre, laissant Enola apparaître. Elle m'adresse un sourire chaleureux avant de me suggérer d'entrer. J'enlève mes lunettes de soleil en entrant dans la maison et les range dans mon sac à main. Il fait frais ici, c'est très agréable.

— Trent est sur la terrasse, m'indique Enola.

— OK, génial.

Elle me laisse y aller toute seule. Plus j'avance vers la baie vitrée menant au jardin, plus je suis confiante quant à ma décision. Parfois, les choses semblent juste couler de source. Cette décision à laquelle j'ai consciencieusement réfléchi me semble être la meilleure. Je suis déterminée.

Je fais coulisser la baie vitrée. Trent est allongé sur un transat, son téléphone en main. Il semble regarder ses réseaux sociaux. Quand il m'entend, il se retourne. Il se redresse et s'assît au bord de son transat en voyant que c'est moi.

— Il faut que nous ayons une conversation, je déclare sans prendre la peine de le saluer.

Je m'assois sur le transat à côté du sien. Ainsi, nous nous retrouvons face à face ; c'est plus confortable pour discuter de choses sérieuses. Je renfile mes lunettes de soleil et fais un chignon afin que mon dos puisse bronzer un peu. Il faut tirer du bénéfice de chaque situation.

— Qu'est-ce qui t'emmènes ? me demande Trent.

— Pour commencer, nous sommes censé être un couple. Officiellement, nous sommes toujours ensemble et pourtant, la dernière fois que nous nous sommes vus, c'était lors de mon ballet de fin d'année. Il y a deux semaines.

Il ne répond pas. Il évite de croiser mon regard.

— Trent, regarde-moi dans les yeux.

— Tu ne peux pas m'y obliger, réplique-t-il en baissant la tête.

Il est si arrogant. Je déteste ça.

— C'est fini entre nous. Je romps officiellement avec toi, je déclare, la tête haute.

Il lève enfin les yeux vers moi. Il croise enfin mon regard.

— Pourquoi ? réplique-t-il sur un ton confus.

— C'est une blague ? Trent, tu me traites comme si je n'étais rien pour toi ! Tu me fais tourner en rond. Un jour, tu es jovial et ouvert à la discussion et le lendemain, tu es fermé comme une huître. Je ne peux plus supporter cette situation. Désolée.

  Il ne répond pas. Je vois ses yeux s'emplir de larmes.

— Je sais pertinemment que tu n'es pas allé au cinéma avec ton frère le jour de ma dernière représentation.

𝐓𝐑𝐎𝐏 𝐏𝐑𝐄̀𝐒 𝐃𝐄𝐒 𝐄́𝐓𝐎𝐈𝐋𝐄𝐒Où les histoires vivent. Découvrez maintenant