𝐯𝐢𝐧𝐠𝐭 𝐞𝐭 𝐮𝐧

79 11 0
                                    

Ses gestes sont doux et contrastent avec la violence de l'épisode qui vient de s'écouler

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Ses gestes sont doux et contrastent avec la violence de l'épisode qui vient de s'écouler. Elle ne bouge pas. Son souffle sent l'alcool, elle veut vomir. La colère est passée. La peur demeure. Il n'est pas méchant, il n'est pas violent. Il l'aime. Elle l'aime aussi.

Mardi 19 décembre
Quelque part entre Banff et Kamloops
Colombie Britannique 
Canada 

Riley

Le froid a commencé à s'installer dans ma cabine. Si la chaleur du corps de Maximilien me réconforte, je me sens glacée, mais pas par la température. Les souvenirs me hantent et m'ont empêchée de dormir aussi profondément que l'homme à mes côtés. Je m'en veux. Je m'en veux de m'être montrée vulnérable devant des inconnus. Je m'en veux de m'être accrochée à sa présence et son soutien hier. Et je m'en veux encore plus après lui avoir plusieurs fois dit qu'avoir couché avec lui ne signifiait rien.

Malgré mon comportement, mes réticences, il a tenu à rester, à me réconforter. Je ne montre rien, je garde mes émotions pour moi d'habitude et pourtant. Avec lui, j'ai envie de me confier, j'ai envie que quelqu'un entende ma douleur et à quel point mes émotions sont un vrai foutoir. Mais je ne devrais pas. Pas à lui, il ne mérite pas d'avoir ce fardeau sur les épaules.

Mais égoïstement, je reste logée dans ses bras à humer son odeur et profiter de sa chaleur. Il dort encore. La tempête continue de s'acharner dehors, réduisant considérablement la lumière mais je suis tout de même en mesure de détailler son visage. Pendant la journée, il semble toujours avoir mille choses en tête, penser à tout, à rien, se poser un nombre impossible de questions. Pourtant quand il est endormi, les traits de son visage sont détendus. Sa respiration est calme, apaisée.

Je laisse glisser mes doigts sur sa mâchoire. Sa barbe a commencé à repousser, sa texture me chatouille la peau. Ses bras sont toujours enroulés autour de moi, comme s'il avait eu peur que je m'échappe pendant la nuit. Il n'a quasiment pas bougé, il est resté là, à côté de moi. Comme il me l'avait promis. Il est quelqu'un de bien.

T'as les doigts congelés..., grommelle Maximilien en ouvrant un oeil.

Je sursaute légèrement en l'entendant soudainement et retire ma main. Je m'excuse et m'apprête à reculer mais ses bras se resserre autour de moi.

Reste ici.

Il referme les yeux et je ne lutte pas. Je rapproche un peu plus, glissant même ma jambe sur les siennes. Pendant de longues minutes, aucun de nous ne parle. C'est si calme que pendant un instant, j'ai l'impression qu'il s'est rendormi.

DARK MISTLETOEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant