Il la trouve ennuyante et hautaine,
Elle le trouve insupportable et je-sais-tout.
Lorsque le « Canadian », le train traversant le pays d'est en ouest s'immobilise en plein milieu des Rocheuses lorsqu'une tempête de neige impitoyable s'acharne la...
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Les lumières éclairent la nuit noire. La neige craque sous les bruits de pas. Un décor hivernal éclatant de neige. Un chalet isolé. La musique résonne comme un doux murmure emporté par la neige tombante.
Lundi 11 décembre 2023 Quelque part en Ontario Canada
Maximilien
Le bonheur qu'est de prendre un petit dej' dans le train, avec une vue aussi incroyable que celle qui m'est offerte à travers la fenêtre. Voir les paysages défiler, découvrir ces plaines canadiennes que jamais avant je n'avais vues. C'est relaxant.
L'arôme du café qui s'échappe de ma tasse me plonge dans une humeur détendue. Le matin est probablement le seul moment de la journée où je parviens à rester calme. Certes, ma jambe tremblote mais c'est berçant. Mon cahier de sudoku en main, je remplis les cases avec facilité. Un 9 dans cette case, et hop une ligne de complétée. Depuis petit, j'ai toujours aimer me perdre dans ce labyrinthe de chiffres, animant ma réflexion pour combler ces cases vides dans une danse délicate entre la logique et la tranquillité d'esprit.
— J'espère que tu vas pas passer ton voyage dans tes grilles, me sermonne Louis.
Je lève mes yeux vers mon ami qui enfourne son croissant dans sa bouche.
— On ne descendra pas du train avant deux jours, laisse-moi m'occuper comme je veux.
— T'es pas drôle, conclut-il en s'enfonçant dans son siège.
Nous avons décidé ce matin de profiter de la voiture restaurant des cabines prestiges. Après notre expédition d'hier à travers les différentes accommodations à bord, on s'est dit qu'il fallait bien profiter de cet endroit. La déco' est plutôt belle, chaleureuse aux couleurs de Noël. Les tables sont disposées comme des boxes de quatre places, séparés par de fines vitres offrant de l'intimité à chacun.
D'habitude pas très matinal, j'ai dû sortir Louis de son lit par la peau du cul. Il est précisé que si nous voulons profiter du petit déjeuner, il fallait se présenter maximum à 10 heures mais comme je n'aime pas être pressé, 8 heures tapantes on était déjà installés.
— C'est quand même dingue d'avoir un jour pensé à mettre un restau' dans un train, s'exclame joyeusement mon ami la bouche pleine d'un croissant. J'sais pas qui a eu l'idée, mais c'est génie !
— C'est George Pullman, l'informé-je en remplissant ma grille.
— Evidemment que tu sais qui c'est..., commente-il roulant des yeux.
— Il voulait offrir aux passagers un expérience culinaire et surtout améliorer le confort pendant le voyage, continué-je sur ma lancée, ignorant son commentaire. Cette idée a marqué une avancée majeure dans l'amélioration du confort et du service à bord des trains ! Depuis 1870, les restaurants à bord des trains se sont popularisés de plus en plus.
