𝐪𝐮𝐚𝐭𝐫𝐞

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Figée de l'autre côté de la pièce, son palpitant s'accélère, ses pas se rapprochent

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Figée de l'autre côté de la pièce, son palpitant s'accélère, ses pas se rapprochent. La poignée de la porte fermée à clé tourne. Il réessaie. Elle ne s'ouvre pas. Un bruit sourd et un hoquet s'échappe de ses lèvres. Un deuxième coup. Un troisième et la porte saute. Sa voix s'élève, son regard s'assombrit s'accordant à l'obscurité de la pièce. Il crie. Elle tremble.


Lundi 11 décembre 2023
Quelque part en Ontario
Canada

Riley

Je n'aurais jamais levé les yeux au ciel aussi souvent qu'en deux jours en présence de ces deux énergumènes qui ne font qu'envahir mon espace personnel. Et pourtant j'ai un abonnement au roulage de yeux. Deux jours, deux minuscules journées depuis qu'on a quitté Toronto et je veux déjà prendre l'un pour taper l'autre.

Entre le blond décoiffé qui m'exige de lui donner mon prénom, son imbécile d'ami qui se pense je-sais-tout avec ses remarques stupides et qui me traite d'arrogante. Je ne tiendrai pas douze jours sans en jeter au moins un sur les rails.

Fort heureusement, tournant le dos au brun dont je ne veux savoir le prénom, je profite de cette vue qui me permet de m'évader un peu. Je l'ignore volontairement. Par chance, il est silencieux désormais, et évite de me déranger plus qu'il ne l'a déjà fait.

J'ai une aversion profonde pour les hommes dans son genre. Si toutefois, on peut le considérer comme un homme. Ses airs de fils à papa blindé qui en un claquement de doigt obtient tout ce qu'il désire. Oh, bien sûr il veut se rebeller et paraître décontracté dans ses vêtements qui se veulent être d'une simplicité extrême. Mais je n'y crois pas, son air péteux qui lui colle au visage ne ment pas.

Je soupire soudainement, m'enfonçant dans mon siège en croisant les bras en réalisant que même les yeux rivés sur les collines enneigées, mes pensées se gâchent en analysant l'homme à mes côtés. À l'entente de mon exaspération, il relève son nez de ce qui ressemble à des grilles de sudoku et m'interroge du regard, un sale sourire effronté sur les lèvres qui fait ressortir sa fossette sur sa joue gauche.

Vous avez un problème ?, me lance-t-il sur un ton amusé.

Oui, vous.

Qu'est-ce que je vous ai fait cette fois-ci ?, me répond-il insolemment.

Vous respirez.

En effet, c'est essentiel à ma survie.

Et me revoilà à observer mes cavités oculaires. Il est si agaçant. Je vais finir par rester bloquée un beau jour. Je me tourne, lui indiquant que je souhaiterais me lever. Est-ce qu'il daignerait bouger ? Evidemment que non.

Est-ce que vous comptez rester là toute la journée ou vous voulez bien me laisser passer ?

Vous vous en allez déjà ?, se moque-t-il.

DARK MISTLETOEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant