Il la trouve ennuyante et hautaine,
Elle le trouve insupportable et je-sais-tout.
Lorsque le « Canadian », le train traversant le pays d'est en ouest s'immobilise en plein milieu des Rocheuses lorsqu'une tempête de neige impitoyable s'acharne la...
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
Il prend sa main, l'attire proche du feu. Ses yeux l'invitent à regarder en l'air. Une branche de gui, suspendu au-dessus d'eux. Elle sourit, une sincérité qu'elle n'avait jamais montrée. Elle réalise que ses démons sont apaisés par la présence réconfortante de l'homme face à elle.
Vendredi 22 décembre Quelque part entre Kamloops et Vancouver Colombie Britannique Canada
Maximilien
Deux jours nous séparent de l'arrivée. Deux derniers petits jours avant que je fasse face à une possible séparation avec Riley. Je n'ai pas envie de la laisser partir, je n'ai pas envie de savoir que chacun va faire sa vie. Je n'ai pas envie qu'elle quitte ma vie. Je me suis attaché à elle, j'aime sa présence à mes côtés. J'aime son répondant, qu'elle n'ait pas peur de me dire de la fermer, de m'envoyer chier. J'aime sa personnalité, cette force qui cache sa vulnérabilité. J'aime son humour, son rire, la douceur de sa peau. Bon sang, je craque pour elle et je ne veux pas qu'elle m'échappe.
Je n'ai pas pu me résoudre à la laisser retourner dans sa cabine hier soir, je l'ai — avec son consentement — kidnappée dans ma cabine. Elle a dormi avec moi et ça aussi, j'aime beaucoup, dormir avec elle. Je n'ai pas besoin d'écouter le moindre bruit blanc quand je suis avec elle, sa simple respiration me calme. Je la garde dans mes bras, son dos collé à mon torse.
— Si tu continues à me serrer comme ça, je vais plus être capable de respirer... dit-elle d'une petite voix endormie.
— Je veux être sûr que tu t'iras nulle part.
— Accro donc, je vois ça, rigole-t-elle en se retournant.
Je lève les yeux au ciel sans pour autant la contredire, peut-être que oui, je suis accro. Sa main glisse sur ma joue et je fonds sur ses lèvres. Bordel oui, dès le matin je suis accro à sa bouche, à elle, à tout. Je suis foutu. Mais bon, quitte à être fichu, autant profiter jusqu'au bout non ? Je bascule sur elle en l'embrassant passionnément. Cette femme me rend fou et je ne peux pas résister à sa bouche, ses lèvres pulpées et rosées. Ses bras s'enroulent autour de mon cou et je me glisse entre ses cuisses. Elle prend les devants et intensifie le baiser en passant la barrière de mes lèvres.
Ma main trouve son chemin sous son chandail, sa peau glisse sous mes doigts et je la sens frissonner à ce contact. J'esquisse un sourire qui disparaît aussitôt en entendant frapper à la porte. Je me redresse, attends un instant avant d'ignorer et d'embrasser Riley à nouveau. Un nouveau coup retentit, rompant la quiétude de ma cabine, et la frustration m'emporte.
— Max', ouvre c'est moi, reconnais-je la voix de Louis.
— Va au diable Louis... murmure-je en râlant dans le cou de la jeune femme.