La main sur sa bouche étouffe ses sanglots. Il n'aime pas l'entendre pleurer. Sa rage augmente. Trois pas, puis quatre et il se tient face à elle. Une forte bourrasque de vent s'abat contre la fenêtre de la chambre. Elle sursaute. Son visage est menaçant. Elle ferme les yeux pour ne plus le voir. Le coup part.
Mardi 12 décembre
Quelques part en Saskatchewan
CanadaRiley
— Tu comptes élire domicile ici ou..?, demandé-je au brun qui est toujours figé au milieu de ma cabine.
— Est-ce que je peux rester ici ?, rétorque Maximilien ignorant ma question.
— Pardon ? Quoi ? Non, va-t'en ! Pourquoi tu voudrais rester d'abord ?, l'accablé-je de questions.
— C'est calme ici, me répond-il haussant les épaules comme si cette réponse était évidente et une raison suffisante.
— Va dans ta cabine, tu y seras plus au calme et surtout j'aurai la paix, dis-je en insistant sur la dernière partie de ma phrase.
Je fais quelques pas et lui ouvre la porte coulissante de ma cabine attendant qu'il daigne en sortir. Il hausse finalement les épaules une seconde fois, capitulant. Son cahier de sudoku en main, il se dirige vers le couloir du wagon. Je le suis du regard jusqu'à ce qu'il se retrouve de l'autre côté de l'encadrement.
Il se retourne pour me faire face, je suis obligée de lever la tête pour l'observer. Il est grand ce con. Un court lapse de temps s'écoule durant lequel on se toise. Je finis par plisser les yeux et referme la porte de ma cabine, retrouvant ainsi ma tranquillité solitaire.
Ce gars est spécial, c'est le cas de le dire. Se compliquer la vie pour trouver ma cabine pour récupérer un fichu cahier de chiffres qu'il doit avoir en trois exemplaires minimum et puis rester planté comme un piquet au milieu la pièce au lieu de retourner d'où il vient. J'expire profondément comme si l'air était devenu soudainement plus respirable et retourne m'allonger sur mon lit. Avant qu'il ne vienne me déranger, je tentais de me détendre. À cause de son interruption, c'est fichu.
Il m'agace.
Je sais que j'ai abruptement écourté la conversation plus tôt avec son ami lorsqu'il a insisté pour une photo. J'ai dû sembler étrange mais honnêtement je m'en fiche. Je ne veux prendre aucun risque. Et puis pourquoi une photo avec moi d'ailleurs ? Ce n'est pas parce que j'apparais sur des publicités qu'il est nécessaire de le montrer au monde. Si j'ai désactivé le réseau de mon téléphone, ce n'est pas pour prendre le risque qu'une photo de moi tourne sur internet. Certes, je suis peut-être un mini peu parano, mais s'il réussissait à remontrer jusqu'à moi avec cette story ? Je ne peux prendre aucun risque.
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DARK MISTLETOE
RomanceIl la trouve ennuyante et hautaine, Elle le trouve insupportable et je-sais-tout. Lorsque le « Canadian », le train traversant le pays d'est en ouest s'immobilise en plein milieu des Rocheuses lorsqu'une tempête de neige impitoyable s'acharne la...