Il la trouve ennuyante et hautaine,
Elle le trouve insupportable et je-sais-tout.
Lorsque le « Canadian », le train traversant le pays d'est en ouest s'immobilise en plein milieu des Rocheuses lorsqu'une tempête de neige impitoyable s'acharne la...
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Il l'insulte. C'est de sa faute. Elle l'a énervé. C'est toujours à cause d'elle. Elle était au mauvais endroit, au mauvais moment. Comme toujours. Elle s'excuse. Encore une fois. Il frappe. Encore une fois.
Dimanche 17 décembre Fairmont Banff Springs Hotel Banff, Alberta Canada
Riley
Cette journée a été riche en émotions et en découvertes. Et je dois dire que cette douche conclut à merveille cette soirée. Il fait si froid dehors, même après avoir mangé au coin du feu, j'étais congelée. J'ai laissé couler l'eau chaude sur ma peau un temps indéterminé, et ça m'a complètement réchauffée.
J'ai testé le lit douillet qui est paré d'une couette épaisse et d'oreillers moelleux, offrant un sanctuaire m'invitant pour une bonne nuit de sommeil après une journée d'aventures hivernales. Les fenêtres encadrent des vues spectaculaires sur les sommets enneigés, bien qu'il fasse nuit, il n'est pas si dur de deviner leur immensité.
Je sèche mes cheveux, prenant le temps de faire ma routine du soir. C'est ce que j'aime des hôtels, il est facile d'avoir cette petite routine, apprécier encore plus aller dormir en se sentant propre et hydratée. Avec tous les produits offerts, c'est juste une invitation à prendre soin de soi. Une fois ma routine faite, j'enfile mon ensemble de pyjama, un short côtelé et un petit débardeur bordeaux assorti. Il fait si chaud dans les chambres comparé au train que je n'ai pas besoin de plus.
Alors que je m'apprête à rejoindre mon lit, on toque soudainement à ma porte. Je sursaute, me rappelant de ma réaction de l'autre jour, les conséquences de ma panique. Je souffle alors un bon coup et tente de me rassurer. Il ne peut rien m'arriver.
Je m'approche doucement de la porte et regarde dans l'œil magique. Je reconnais Maximilien. Je lui ouvre, et suis surprise de le découvrir les traits du visage tirés. Il est en colère et j'ai malgré moi un mouvement de recul. Est-ce contre moi qu'il est énervé ?
— Est-ce que tout va bien..?, demandé-je d'une voix à peine audible.
— Non, Louis est un abruti, s'énerve-t-il et je me décale pour le laisser rentrer. Tu t'y connais en crime je suis sur tu es capable du meurtre parfait sans laisser aucune trace, tu as une âme de psychopathe ça se voit.
J'écarquille les yeux à ses mots qui sortent à un débit bien trop élevé pour l'heure qu'il est.
— Je... Je te demande pardon ?, bafouillé-je en le regardant faire les cents pas.
Je sais pas comment prendre la comparaison avec une sociopathe ? D'un côté, je suis certaine en être capable. Mais de là à passer à l'action, très peu pour moi. Les observer et analyser me suffit. Pas besoin d'entrer dans la peau d'un psychopathe. Mais qu'est-ce que Louis a bien pu faire pour le mettre dans cet état ?
