Après quelques échauffements dans le vestiaire, je rejoins la glace et constate qu'un cours est en train de se donner. Une dame d'un certain âge explique à une toute petite, je dirais 4 ans, des bases de poussées avant et arrière et des amorces de rotation de pirouette sur les 2 lames. C'est trop choue de la regarder. Je me vois 18 ans en arrière. Je fais ce commentaire à Daniel qui est venu me rejoindre. On souri tout les deux.
Étant en cession publique, j'entre sur la glace et débute mes tours de chauffe. Je suis interpellée par la dame qui m'a reconnue et demande pour prendre une photo. La petite est toute impressionnée. Je tends le téléphone à Daniel. La petite me tient la main et ose enfin me parler en italien :
- Sei troppo bella. Voglio essere come te quando sarò grande. (Tu es trop belle, je veux être comme toi quand je serais grande).
- Vuoi essere una campionessa di pattinaggio? ( tu veux être une championne de patinage?) lui demandais-je en souriant gentiment.
Elle hoche la tête vigoureusement, c'est un grand oui. Je poursuis:
- Quindi devi lavorare molto. Sul ghiaccio cadrai ma dopo ci arriverai. Non bisogna mai arrendersi. Ascolta il tuo insegnante. (Alors tu dois beaucoup travailler. Sur la glace, tu tomberas mais après tu y arriveras. Il faut jamais baisser les bras. Écoute ton professeur. )
Et aussi : Credi sempre nei tuoi sogni! (Crois toujours en tes rêves!)
Elle est adorable et on se fait un gros câlin.Je poursuis mon entraînement pendant 30 minutes et termine satisfaite de mon travail.
Daniel m'a filmée à mon insu et me montre le résultat. Mes placements sont bons, c'est top, suis confiante pour demain. Il m'envoie aussi une jolie photo prise avec la petite.
- La petite ... elle est partie ? Je me lève en courant et fonce au vestiaire. C'est Daniel qui la retrouve. Je propose à sa professeure, si elles le souhaitent, venir demain à l'exhibition. La petite patineuse saute de joie.
- On a fait une heureuse me dit Daniel.
- Non deux. Moi aussi j'aurais aimé rencontrer mon idole à son âge. Il faut savoir partager avec les enfants, ils sont notre futur.
- Quelle sagesse. J'ai l'impression que tu es plus vieille que moi.
- C'est pas très gentil, merci de me rappeler que je prends une année de plus demain. Je rigole Dany ! Au fait on a combien d'années d'écart ? C'est toi le vieux dans l'histoire.
Il fait mine de compter sur ces doigts et me montre 8 doigts.
- Ah quand même !
Il semble offusqué:
- Tu trouves que c'est beaucoup ? Perso je ne me pose pas la question. Si un couple s'entend bien, qu'il y a des sentiments alors pourquoi pas. Mes parents ont aussi quelques années d'écart et ils sont toujours aussi amoureux qu'au premier jour.
- Je te crois mais je viens de réaliser cet écart. Je ne remets rien en question, rassure-toi.
Il me prend les mains et me fait face, je dois lever la tête pour le regarder dans les yeux. Il inspire et demande très doucement :
- Lauren, je veux pas être insistant mais peux-tu envisager de construire quelque chose avec moi ? Tu m'attires, tu m'intrigues. J'ai envie d'être près de toi, de te protéger, de te toucher aussi. C'est plus fort que moi.
Cette déclaration me surprend et en même temps me confirme dans mon choix, vivre cette relation pleinement. Seul un « oui » à peine audible arrive à ses oreilles. Il me sert dans ses bras.
- Je te promets de tout faire pour qu'on soit heureux ma Minimoys.
- ... ça va super vite. J'ai peur de tout faire foirer avec mes blocages. J'ai jamais réussi à tenir longtemps avec mes ex.
- On va en parler ce soir, je t'invite pour un dîner. Rien que nous deux. Tu es d'accord?
Je hoche la tête et l'embrasse.
Chose qui n'a pas échappé aux personnes passant dans le couloir.On sirote nos cafés en attendant les équipes. Le team d'organisation nous a préparé de superbes maillots à nos couleurs avec nos noms et nos numéros. Cela me fait tout drôle de me retrouver en short et maillot rouge avec « Martin 66 » dans le dos. Les gars rigolent et se réjouissent de taper dans le ballon. Moi un peu moins.
Carlos est au taquet, il m'interpelle en me secouant par les épaules comme un prunier :
- Lauren, décoince toi ! Tu tires la gueule. On va s'amuser.
- Arrête de me secouer comme ça et je fais pas la tête. C'est que je sais pas jouer et je vais pénaliser l'équipe. Et je suis la seule fille.
Carlos éclate de rire et gueule aux autres :
- Hé les mecs, on sera 5 sur le terrain.
LN : - Comment ça ?
CS : - Elle vient d'avouer qu'elle ne sait pas jouer. Faudra éviter de trop faire de passes avec elle.
- YT : On a qu'à la mettre au but.
- DR : Bien essayé Yuki. Tu as perdu ton pari alors c'est toi qui t'y colle mon pote.
- MV : On va te couvrir Lauren. Ne t'inquiète pas.
- moi : Merci les mecs, je suis peut être nulle mais je vais faire de mon mieux.
Je reviens vers Carlos et lui lance :
- Alors l'escargot, ça va mieux que ce matin ?
- Tu sais ce qu'il te répond l'escargot ?
Je lui souris angéliquement : - oui oui je sais....
Il y a du public avec des couleurs verte-bleue-jaune et rouge. La musique du générique F1 démarre. On voit le clip avec tous les pilotes sur l'écran géant. Ils entrent et vont se placer au centre de la salle. Une deuxième vidéo est projetée et l'on présente les Guest-Vip. Roger-Fabio-David et moi.
David vient se placer à côté de moi et me donne un petit coup de coude pour attirer mon regard. - No stress, j'ai dit aux joueurs d'être fair-play vis à vis de toi.
Je le remercie et vais rejoindre l'équipe rouge. Chaque match durera 30 minutes. On procède à un tirage au sort et c'est parti : les bleus contres les jaunes suivi des verts contre nous, les rouges.
Purée ça joue vite, j'ai de la peine à suivre et me fais piquer le ballon à chaque fois. Conclusion: je suis un gros boulet ! Max et Carlos se donnent à fonds. Finalement mon escargot espagnol est en forme puisqu'il marque 3 des 5 buts du match. On termine sur le score de 5 à 4.
On se repose et regardons à notre tour le deuxième match des bleus et des jaunes. Ça joue bien, même très bien. Carlos jure en espagnol quand il y a un contact important entre deux pilotes. - ils sont cons, ils veulent se blesser ? Déjà qu'ils sont toujours à s'envoyer dans les pneus ou le mur, des vrais « sponzo ».
Je le regarde surprise :
-Tu ne les apprécies pas, vu que tu les traites de connards.
Carlos pince les lèvres et hausse les épaules. :
- Pas trop non. Le numéro 18 est sur la grille grâce au fric de son papa qui a racheté l'écurie et quand au numéro 6, je ne sais pas pourquoi il a passé en F1. C'est toujours catastrophique.
- Et qui apprécies-tu le plus sur la grille ? Je parle pilotes et non potes. Lui demandais-je.
Carlos me montre le numéro 5 :
- Sébastien Vettel, 4 fois champion et ancien pilote Ferrari. Je l'admire beaucoup. Dommage qu'il arrête à la fin de la saison 2022. Il l'a laissé entendre lors de notre dernier repas entre pilotes. Mais c'est pas encore officiel donc je t'ai rien dit.
Je comprend le fait de voyager partout pendant des mois, c'est pas évident. Les préparations physiques, les tests moteurs-pneumatiques-simulateur sont aussi importants. Avec les années, cela devient usant. Sans parler de la vie de famille. C'est le prix à payer pour vivre de sa passion. Je connais aussi ça.
Je poursuis :
- Carlos, tu voudras faire quoi après ?
- Après le match ?
- Mais non, après la F1 voyons.
- Ah ... faire du golf, peut-être un peu de rallye aussi. Et toi Lauren ? Que vas-tu faire ? Tu as 25 ans. Jeune, belle., intelligente. Tout est possible pour toi.
Je secoue la tête en riant doucement :
- Je suis pas si belle que ça mais merci pour tes compliments Carlos.
- Ma Lauren, je crois que tu te sous-estimes. Physiquement tu es parfaite. En tant que mec, je peux t'assurer que tu es une bombe ! Tu ne laisses personne indifférent. Et tu es intelligente puisque tu termines tes études universitaires. Combiner un sport au niveau mondial et des études, c'est chaud.
- Je me suis toujours fixée des buts, des objectifs pour avancer mais après mon travail de fin d'études, j'ai rien et ça me fait peur.
Carlos me fixe en réfléchissant :
- Morte de trouille plutôt ma vieille. Tu satures mais tu aimes le patinage. Tu veux faire autre chose mais tu te freines par peur de l'inconnu. C'est ça ?
Rhoo il m'énerve. Il voit juste.
- Carlos, es-tu psy ou juste pilote de F1 ? Faut que j'arrête de discuter avec toi. Tu me cernes trop bien. Au lieu de faire du golf, ouvre un cabinet de coaching.
On rigole tout les deux. Puis je reprends:
- Sincèrement Carlos, merci d'être mon ami car j'en ai pas beaucoup.
- Toujours là pour toi ! Me réponds Carlos en me faisant un bisous sur ma tempe.L'équipe rouge n'a pas pas gagné et nous avons fini deuxième devant l'équipe de David. J'avoue que ma présence sur le terrain n'était pas un facteur positif pour nos chances de réussite. Au grand dommage de Carlos qui se voyait déjà remporter le tournoi, tel le Réal de Madrid en ligue des champions.
Je prends avec moi Lando , Carlos et Daniel en voiture. Ils se refont le résumé de l'après-midi et leurs commentaires me font sourire. Ha les garçons et le foot. J'avais essayé de joindre Naomi pendant la journée mais sans résultat. Elle a avait répondu à un message par « ça va maman - @+ ». J'ai un mauvais pressentiment par rapport à Naomi. Il y a quelque chose qui cloche. Il faudra qu'on aie une conversation elle et moi.
VOUS LISEZ
Charity race Formule one
FanficPourquoi avoir accepté de participer à cet événement de charité organisé par la FIA ? je ne sais pas trop ce qui va bien arriver en l'espace de ces quelques jours en Italie sur les terres de la Scuderia Ferrari. Devoir participer à des épreuves spo...