Harry est jugé coupable. Il est puni pour un nouveau délit mineur. Et si ça cachait bien plus que ce que les apparences peuvent laisser penser ?
C'est l'histoire d'une âme qui essaie de (re)trouver son chemin. Et si Louis se trouvait sur ce chemin ?
- «Bonjour Harry, tu vas bien aujourd'hui ?» - «Ouais.» - «Tu es clean ?» - «Oui.» Harry soupire, il est clairement saoulé d'être là. - «On a plus beaucoup de temps. Il faut que tu sois coopératif. Le temps est compté.» L'estomac du bouclé se tord et il ne peut s'empêcher d'avoir peur, vraiment peur. - «On doit aborder plusieurs choses aujourd'hui, alors ne pense pas à quitter la séance quand ça te chante.» - «Ça va là.» Harry râle, il sent que son destin est déjà scellé. Il ne voit pas pourquoi il doit continuer à faire des efforts. - «Bon, peut-on revenir sur cette histoire de drogue ? Tu as commencé quand ?» - «J'sais plus trop... il y a au moins deux ou trois ans. Mais j'avoue que j'ai augmenté ma consommation il y a un an.» - « Qu'est ce qu'il s'est passé ? Pourquoi t'as commencé et pourquoi tu as augmenté ?» Harry roule des yeux. - «C'est banal, j'ai commencé juste pour me changer les idées. Comme un jeune quoi... Et puis quand j'ai rencontré Brad, il m'a fait tester des choses plus fortes..» Zayn note dans son carnet. Il sait qu'il ne doit pas prendre partie dans cette histoire, mais il ne peut s'empêcher de ressentir tellement de choses négatives envers ce pauvre type Brad. Il a presque envie d'aller le dénoncer auprès d'Evans. Il n'a rien pour le prouver, mais il suspecte Brad d'avoir senti la fragilité d'Harry et d'en avoir profité. - «Comment Brad t'a convaincu ?» - «Il n'a pas eu besoin de le faire. J'étais déjà un petit merdeux, et la situation avec ma mère n'allait pas du tout. C'était un super moyen pour décompresser. Au début, c'était juste entre lui et moi le week-end. Et puis, quand la situation a été difficile à gérer à la maison, j'ai commencé à en prendre. Mais j'ai vite arrêté.» Au fond ça rassure Zayn, Harry n'est clairement pas un addict et ne semble pas avoir l'envie d'y plonger. - «Pourquoi tu as arrêté ?» - «Déjà, je n'aimais pas ce que ça me faisait ressentir. Et puis, j'ai fait quelques bad trips et c'est Julia qui m'a trouvé à quelques reprises.» Zayn est très intriqué. - «Comment ?» - «J'sais pas...Elle me disait que j'avais l'air d'un zombie ou juste possédé. Elle a vraiment eu peur. Je la porte pas dans mon cœur, mais j'ai pas non plus envie de la traumatiser.» - «D'accord. Tu as dit que la situation à la maison devenait compliquée. Pourquoi ?» - «Ma mère commençait à vraiment en avoir sa claque de mon comportement. Elle me faisait subtilement comprendre qu'elle me portait pas dans son cœur. C'est pas évident de vivre avec quelqu'un qui vous fait comprendre qu'elle ne vous aime pas et ne veut plus de votre présence dans son foyer. » - «Comment ça ta mère ne te porte pas dans son cœur ? Qu'est ce qui te fait croire ça ?» Harry fait mine de réfléchir mais Zayn détecte l'ironie de son expression. - «Voyons voir... Jamais de compliments que des reproches, des adjectifs pas très glorieux pour me décrire, pas d'activités pour moi, pas d'anniversaire, pas de gestes affectifs...» - «Jamais ?» - «Non. Jamais. Je vous en avais parlé mais je pense que je lui rappelle trop de choses négatives, mon père et puis ce mec Harry, son premier amour...» - «Son premier amour ? Comment tu le sais ?» - «Une fois, elle m'a engueulé et elle a dit un truc du style "J'aurais jamais dû te donner le nom de l'homme de ma vie, tu le blasphèmes par ta simple existence médiocre".». Zayn retient in-extremis une insulte. - «C'était quand ?» - «J'avais 6 ou 7 ans je pense.» Le cœur de Zayn se brise, il comprend tous les mécanismes d'Harry, toutes ses peurs. A six ans, son patient s'est fait rejeter par la seule figure parentale qui lui restait. La seule sur laquelle il pouvait compter ou qu'il aimait. Celle qui était essentielle à son développement et son épanouissement. Il sent qu'Harry est tendu et revit cette phrase d'une violence inouïe. Zayn préfère changer de sujet. -« Alors tu ne prends plus rien de dur ?» - «Non rien.» - «Tu disais que tu consommes à cause de tes nouveaux amis ?» - «Ouais ceux que Brad m'a présentés.» Zayn ne répond rien mais une flopée d'insultes lui traversent l'esprit. - «En parlant d'amis... Dis-moi ça avance comment avec Niall et Adèle ?» - «Bien.» L'air détaché et nonchalant d'Harry interpelle Zayn. - «Donc si je prends ton téléphone, je trouve une conversation récente entre vous ?» - «J'vous filerai pas mon téléphone.» - «Donc, tu ne les as pas contactés...» Harry ne répond pas et ça fait office de réponse. - «OK, tu prends ton téléphone et tu leur donnes rendez-vous au cabinet pour notre prochaine séance. Harry, je te préviens s'ils ne sont pas là, je demande une peine de prison. J'suis clair ?» - «Vous me faites du chantage ?» - «Oui, tout à fait.» Harry pianote sur son téléphone et secoue l'appareil devant les yeux de Zayn. - «Je peux m'tirer ?» - «Oui. Bonne journée Harry.» Le bouclé lui fait un sourire narquois et ne se fait pas prier pour quitter le bureau. Zayn souffle, il sait que ce n'est pas très déontologique mais il sait que réintroduire des relations saines dans la vie d'Harry lui permettra de suivre correctement les TIG et d'arrêter de faire des conneries. Il a déjà l'assurance que le commissaire Evans va l'aider dans sa réhabilitation. Il est confiant sur le fait que Niall et Adèle veilleront sur la vie personnelle.
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
Hello, oui c'est moi, j'existe encore et je ne vous ai pas oublié !
Sachez que la fiction sera terminée d'ici fin décembre. Les publications ne seront plus à jour fixe. Il devrait y avoir au minimum deux publications par semaine (voire trois pour les semaines où je suis au taquet)
Autrement, petite séance passé. On a fait le tour du passé d'Harry. Maintenant Zayn va faire en sorte d'assurer le présent de son patient.
