La reine Rouge

5 1 20
                                    

~*~

Coucou les stars,
Voilà enfin un nouveau chapitre du pov de Nassir, sa chronologie n'est pas importante car il est surtout explicatif, mais je tiens quand même à préciser qu'il se trouve avant l'Afsah au cas-où cela porterait à confusion. Tous ses pov se suivent mais je ne pense pas que j'en ferai autant que prévu initialement (c'està dire entre chaque pov de Siham) car après réflexion je me suis rendue compte qu'il ne me semble pas important de développer d'avantage certains aspects de sa story line. Faites moi savoir si il y'a une incohérence quelque part ou si quelque chose vous semble incompréhensible, je suis tjs là pour expliquer ou pour améliorer mon écriture. Merci les stars et j'espère que ce chapitre un peu spécial vous plaira. 💗

~*~

Nassir

Esma était plus calme que jamais durant les jours qui préparaient l'arrivée des grandes célébrations de l'Afsah.

Cette fête, que les gens de l'Ouest considéraient comme vestige sacré du passé, réunissait au coeur de la capitale des caravanes entières amenant les gouverneurs régnant sur leurs cités respectives en se pliant tout de même aux ordres et à la suprématie d'une seule Grande Reine. C'était ainsi que fonctionnait l'Ouest et ainsi qu'il avait toujours fonctionné depuis aussi loin que les anciens s'en souvienne, le temps des trois Reines et leur terrible guerre qui avait mené au pouvoir absolu d'une seule d'entre-elles.

Dans les livres d'histoire que l'on trouvait dans le palais de mon enfance à Adrisia, elle était nommée Warda La Rouge.

On lui attribuait toutes sortes de vices mais le plus célèbre d'entre tous était celui qui lui avait valu son nom et sa sinistre réputation. On disait qu'elle avait pour habitude de brûler ses opposants. Mais pas de la façon qu'avait les religieux de brûler les sorcières dans les terres sauvages du grand nord, par-delà les chutes des Reines, sur le continent hostile d'Aravas. Non, d'une manière qui échappait à la conception des humains.

A l'aide de la seule paume immaculée de ses mains gracieuse.

On racontait qu'il suffisait d'un contact de sa part pour que le condamné ne s'écroule en un amas de chair carbonisée et de cendres noires. Elle avait régné plus longtemps que n'importe laquelle de ses prédécesseurs et bien au-delà des limites connues de la vie humaine. Plus de deux siècles, telle était la durée inscrite sur toutes les pages de tous les livres que j'avais eu l'occasion de lire à son sujet. Plus de deux siècles que Warda la Rouge avait fait jouer de sa tyrannie sur l'Ouest, réduisant en cendre ceux qui osaient ne serait-ce qu'éveiller des soupçons de sa part.

Sa cruauté était sans pareille et le continent tout entier tremblait devant les vestiges charbonneux et les piles de cadavres brûlés qu'elle laissait dans son sillage et celui de son armée monstrueuse.

Elle était très jeune quand elle s'était vue accordée la succession au trône de ce qu'on appelait à l'époque la province Chamsienne, l'actuelle capitale et ses alentour désertiques. C'était ainsi qu'à seize ans à peine, Warda Saifiya, de son nom simple, avait accédé à l'un des plus grands pouvoir qui était conféré à un être mortel de l'Ouest. Aux côtés de ses prestigieuses consœurs, les illustres Grandes Reines des provinces blanches et vertes respectivement aux extrémités cardinale du vaste continent.

Mais c'était bien loin d'être assez pour la jeune Warda.

Car dès qu'elle eut goûté à l'étincelle du pouvoir qu'elle pouvait toucher, la petite reine en avait été terriblement avide de plus.

Pourquoi devait-elle se confiner à son désert brute et à sa ville toute de sable et de terre bâtie quand celles qu'on nommait ses sœurs possédaient les vallées luxuriantes et les côtes paradisiaque du Sud comme les fascinants glaciers et les plaines salées du Nord ? À la découpe du gâteau qu'était le continent, Warda n'avait hérité que de la part sèche dont on avait soigneusement retiré la crème.

WardaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant