Chapitre 2 : L'enchaîné

1K 41 19
                                    




Nous l'avions attaché à une des chaises du salon avec les menottes de mon père. Ses mèches noires étaient trempées de sang, qui coulaient en petites gouttes jusqu'à s'écraser sur la moquette accompagnés d'un "ploc".

Enfaite, il avait perdu beaucoup de sang, tellement que je commençais à me demande s'il allait se réveiller.

- Bordel, je murmurais, qu'est-ce qui se passe ?

Mes parents discutaient dans une autre pièce, mon frère restait figé, comme s'il pouvait encore ressentir la froideur de l'arme sur sa tempe. Quant à moi, je restais là, observant attentivement les traits du visage de l'envahisseur qui avait pénétré chez nous. La question tourbillonnait encore dans mon esprit : que voulait-il vraiment ? Visiblement, ce n'était pas de l'argent....alors, quoi ? Qu'est-ce que mes parents savaient ? La question tournoyait dans mon esprit.

Un grognement de douleur s'échappa de sa bouche, accompagnée d'un "Putain".

Il leva les yeux, et même à travers la douleur, son regard resta étonnamment imperturbable. Ses pupilles ténébreuses m'observaient sans que la moindre hésitation y transparaisse.

- Libère-moi, il souffla, je pourrais encore te montrer ma bienveillance, à toi et à ta famille, si tu me libères maintenant...sinon...

- Tu aurais peut-être dû y penser avant de rentrer par effraction ?

- La réponse est sous mon boxer, il dit en souriant avec un regard pervers, tu ne voudrais pas m'aider à me déshabiller.

Est-ce qu'il devient complètement fou ?

Mes parents apparurent de nouveau, le visage entièrement livide. À leur tour, ils observaient le jeune homme, attendant sa prochaine action.

- Qu'a-t-il dit ?, demanda ma mère.

- Je disais à votre "fille", que le secret était caché dans mon boxer, je me suis dit que ce serait plus amusant de le cacher là, au cas où je me ferais attraper, de cette manière, par exemple. Alors, Princesse, il va falloir venir le chercher.

La manière dont il me regarde, comme s'il voulait m'embrasser et me tuer en même temps. Ce petit sourire en coin qui ne disparaissait jamais de ses lèvres, comme si tout était constamment sous son contrôle, entre les paumes de ses mains.

Ma mère s'approcha de moi et pris mon visage entre ses mains. Je ne comprends pas. Ses yeux vitreux semblaient essayer de communiquer quelque chose que ses lèvres ne peuvent exprimer. Que veut-elle dire ?

- Il faut que tu récupères cet objet, Lucie, me souffla ma mère, tu es la seule qui puisse le toucher, tu es la seule...

- Explique-moi, je suppliais.

- Nous n'avons plus le temps, c'est trop tard à présent. S'il est là, et si l'objet en sa possession indique ce que je pense qu'il indique, alors, nous n'avons plus de temps.

Elle ne dira rien de plus.

Je me lève doucement et me dirige vers le garçon qui affiche un sourire vainqueur. Je le hais, ce crétin, il savoure l'instant. Qu'est-ce qu'il cache ?

Je relève d'abord lentement son t-shirt, découvrant ainsi son corps olympique, ses abdos parfaitement dessinés, et la ligne en V sculptant le bas de son ventre. Chaque contour de son corps est aussi impeccable que les traits de son visage. Il est indéniablement beau, conscient de l'effet qu'il produit, et il s'amuse avec moi en conséquence.

Je défais doucement le nœud du papillon qui attache le haut de son jogging gris, prolongeant délibérément chaque instant. Son sourire disparaît progressivement, laissant place à une expression plus sérieuse, plus concentrée sur mon visage, sur moi. Il me dévore du regard, ses pupilles marrons suivant attentivement chacun de mes mouvements.

Blasphemous (DARK ROMANCE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant