Chapitre 28 : Change !

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Les rayons de la lune pénètrent dans la chambre, projetant des ombres délicates sur les murs et baignant la pièce d'une lueur argentée. Ses bras couverts de tatouages m'enferment près de lui, chaque motif gravé sur sa peau racontant une histoire silencieuse. Je sens son souffle brûlant contre l'arrière de mon cou.

Il dépose un baiser doux et brûlant sur ma nuque, et un frisson parcourt mon échine, réveillant des sensations enfouies. Chaque caresse de ses lèvres sur ma peau semble effacer, ne serait-ce qu'un instant, les horreurs qu'il m'a faites. 

Ses muscles tatoués m'enferment près de lui, chaque contour de ses bras sculptés contre ma peau me rappelant la force brute qu'il possède. Cette fois-ci, j'ai bien compris que je ne parviendrais jamais à m'enfuir. Chaque tentative précédente, chaque espoir de liberté, s'est brisé contre cette réalité implacable.

Sa punition avait été de faire de moi une petite chienne obéissante. Cela aurait pu être pire, il paraissait être doué pour briser les gens, et je me rendais bien compte qu'il aurait pu facilement me briser s'il l'avait vraiment voulu, me rendre comme cette fille qui se comportait comme un animal et me garder dans une cage. 

Il frotte son nez contre l'arrière de ma nuque, un geste à la fois tendre et possessif. La chaleur de son souffle caresse ma peau, et je ressens un mélange troublant de confort et de captivité. Ses mouvements sont lents et mesurés, comme s'il savourait chaque instant, chaque contact.

- Si tu ne t'endors pas, murmure-t-il, je ne vais pas réussir à fermer l'œil de la nuit.

- Je n'arrive pas à m'endormir, réponds-je tout aussi doucement, j'ai mal...

Sa voix, basse et apaisante, résonne près de mon oreille, mais malgré ses mots, l'inconfort persiste. Il rigole avant de glisser ses doigts sur l'arrière de mes reins.

- Des coups de bite que t'es incapable de supporter ?

Je déglutis ce qui le fait rire. 


- C'est pas drôle, je rétorque.
- Je trouve ça hilarant, mais peut-être qu'on n'a pas le même sens d'humour.

Le silence s'installe, mais il continue d'observer mon corps, ses doigts glissant lentement sur ma peau comme s'il admirait une œuvre d'art. Je ne comprends pas ce qu'il me trouve.

Objectivement, c'est un très bel homme. Son physique impressionnant, ses muscles sculptés, couverts de tatouages complexes, dégagent une puissance brute et une assurance naturelle. Même son arrogance et ses petits ricanements insupportables ont quelque chose de profondément sexy, une attirance magnétique que je ne peux nier. Et moi, je ne suis que moi. Je ne me suis que moi. 

 Ses doigts, légers et explorateurs, tracent des lignes invisibles sur ma peau, déclenchant une série de frissons incontrôlables. 

- Je t'aime, souffle-t-il dans mon oreille, je pense que tu ne t'en rends pas compte, mais je t'aime.

- Tu mens, lâchai-je, comment peux-tu prétendre m'aimer et me traiter comme ça...

Il resserre son étreinte, comme s'il espérait que la proximité physique puisse combler le gouffre émotionnel qui nous sépare. Pourtant, chaque geste, chaque mot est une contradiction. Son amour, s'il est réel, est entaché de domination et de contrôle, une version tordue de l'affection que je ne peux accepter.

- Tu ne sais rien de la manière dont un démon aime un humain, tu ne te rends même pas compte des choses horribles que j'aurais pu te faire.

Je ne veux pas m'énerver, mais je ne le comprends pas.
- Et alors, je devrais me sentir reconnaissante ? Tu m'as prise à mes parents, et tu m'as fait du mal, tu m'as frappé...
- Parce que tu m'as désobéi, il me coupe froidement, je t'ai promis de te punir à chaque fois que tu me désobéirais, et tu n'as pas cessé de le faire.

Blasphemous (DARK ROMANCE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant