Blasphemous (DARK ROMANCE)

Chapitre 5 : Avant de sombrer

La chose avec les hommes violents, c'est qu'ils ne sont jamais violents, au début. Ils sont souvent gentils, parfois timides, ou simplement normaux, quelle que soit la signification de ce mot.

Nathan était la star incontestée de l'équipe de basket du lycée, sa silhouette imposante surplombant le terrain, son crâne rasé reflétant la lumière des projecteurs. Ses yeux d'un bleu clair éblouissant captivaient quiconque croisait son regard, ajoutant à son charme magnétique. Il avait ce don unique de pouvoir séduire n'importe quelle fille du lycée, et de faire tomber leurs petites culottes, son aura de confiance et d'assurance le rendant irrésistible aux yeux de tous.

Pour ma part, je n'étais que cette petite fille timide qui préférait rester à l'écart des ennuis, concentrée sur l'obtention rapide de mon BAC. C'était mon objectif, non seulement pour satisfaire mes parents, mais aussi pour répondre à l'espoir qu'ils plaçaient en moi, dans l'idée que je pourrais accomplir de grandes choses.

Il était beau, et douer pour dire de belles phrases. Et je suis tombé amoureuse de lui...

Oui, il n'était pas violent, au début, il était jaloux, vraiment jaloux, et les choses ont commencé à empirer quand je suis à ma dernière année de lycée. Je ne m'habillais plus comme une nerd sortis d'Harry Porter, je prenais soins de mon visage et de mes cheveux, j'avais appris à me maquiller, perdu du poids, et gagner un tour de poitrine. 

Plus le regard des hommes autour de moi s'est mis à changer, plus lui s'est mis à changer. Et finalement, il a montré le "vrai lui" quand il m'a frappé pour la première fois. 

J'ai envisagé le fait de rester, et si je n'avais pas reçus une éducation aussi centrée sur le respect de ma propre personne de la part de ma mère, je serais sûrement resté et entrer dans ce cercle ingrat qu'est d'aimer un homme violent. 

Nathan pensait pouvoir se racheter, avec le temps, en étant "gentil" et "patient", je reviendrais vers lui. Il disait avoir changé et pour être honnête, je le croyais et donc, je laissais cette porte entrouverte. Pourquoi ? 

Parce que j'étais faible, tout simplement, et que même si je savais bien que la nature de Nathan ne changerait pas, cette porte refusait de se fermer. 

La pluie n'avait pas tardé, elle recouvrait la ville d'un filtre étrange. Les gouttes, telles des perles liquides, dansaient au rythme d'une mélodie céleste, créant une symphonie douce et apaisante. Les lumières de la ville, autrefois vives et éclatantes, étaient désormais adoucies par le voile transparent de la pluie, formant des reflets mystiques sur les pavés humides.

La voiture roulait sous la pluie, les essuies glaces dansant sur le pare-brise alors que lui restait froidement dressés derrière le volant. Les jointures de ses mains encore tâchées du sang de Nathan. 

Je n'avais pas dit un mot, comme il me l'avait ordonné. Son regard froid ne laissait transparaître aucune émotion. Je ne savais s'il était en colère, et je préférais silencieuse. Il avait réduit le crâne de Nathan en bouillit et j'avais peur qu'ils me fassent subir la même chose. 

Je savais qu'il avait une arme à feu, un pistolet équipé d'un silencieux qu'il gardait attaché à l'arrière de sa ceinture, je pourrais peut-être utilisé ça....

S'il est un Démon, alors il doit se battre avec d'autres démons, et s'il se bat contre d'autres démons, son arme doit être efficace contre les démons, non ? Je ne suis pas sûr que mon raisonnement soit logique, mais c'est le seul espoir auquel je peux m'accrocher pour espérer rentrer chez moi. 

Maman...Papa...qu'est-ce qu'il se passe ? 

Il me regarde parfois quand il quitte la route des yeux. Ses yeux ténébreux me dévorent du regard, mes jambes taillés parfaitement par un jean moulant, mes cuisses à la perfection et un t-shirt léger, qui j'ai choisi ample et noir, pour dissimuler toutes mes formes.