Blasphemous (DARK ROMANCE)

Chapitre 44 : Liens

Passer la journée avec Adam m'avait tellement manqué. Ses blagues débiles, cette manière qu'il a de toujours chercher à me faire sourire ou à me taquiner... Il est irrésistible. Et son physique, mon Dieu, je crois que j'avais presque oublié à quel point il était séduisant, enfin, sexy...

Ses bras musclés ornés de tatouages, ce petit air taquin qui ne quitte jamais son visage, tout chez lui m'attire d'une manière que je ne peux ignorer.

Alors que nous passons devant une étagère où sont exposées des bouteilles de parfum de luxe pour homme, avec des montres élégantes mises en avant, une question me brûle les lèvres.

- C'est qui, cette fille ? je demande, essayant de paraître désinvolte tout en évitant de croiser son regard.

-  C'est Héléna, ma seconde, elle a de gros seins, je devrais peut-être coucher avec elle, t'en pense quoi, seconde femme. 

Je le frappe l'épaule de toutes mes forces, ce qui en l'occurrence est très faible et manque de me briser la main. 

- C'est pas drôle, putain, je rétorque, agacé. Ça ne me fait pas rire.

Pourquoi appuie-t-il toujours là où ça fait mal ? Il sait très bien que je suis jalouse, et il s'amuse à se moquer de moi.

- Ne sois pas jalouse, Petit Ange, tu sais que je n'ai d'yeux que pour toi, dit-il avec ce sourire qui pourrait presque me faire fondre, si seulement je n'étais pas si énervée. 

- Ben non, justement, monsieur le démon millénaire qui doit avoir plus d'un milliards de partenaires sexuelles et qui a dû en tromper la moitié. 

Il fait craquer son cou. 

- Tu ne comprends pas mon rang, parce que je suis l'un des plus puissants des démons, j'ai littéralement toujours des milliers de démons qui veulent coucher avec moi, j'organisais plutôt des partouzes géantes avec d'autres démons, c'est d'ailleurs pour ça qu'Héléna était...

Il arrête sa phrase et frappe son front avec sa main. 

- Hein, je demande, Héléna était quoi ? 

- Écoute, Lucy, je ne sais pas si tu as remarqué, mais je suis plutôt putain de sexy, sans vouloir me jeter de fleurs, et il n'y a pas beaucoup de démons, hommes ou femmes qui n'essaient pas constamment de m'attirer dans leurs lits. 

-  Je m'en fous, qu'est-ce qu'elle a fait ? dis-je, les mots sortant plus durement que je ne l'aurais voulu.

Je dois avoir l'air d'une folle, mais à cet instant, je m'en fiche. La jalousie me consume, et je ne peux m'empêcher de vouloir savoir.

- Je ne voulais pas en parler, il continue, il est possible qu'elle se soit assis sur un évier et qu'elle est écartée les cuisses en m'invitant à la prendre sauvagement.

Je retiens un hurlement, le refoulant au fond de ma gorge. Si je le laissais sortir, je passerais vraiment pour une folle.

- Comment je peux te faire confiance ? je lui demande, agacée. Comment, putain ?

Il passe nerveusement sa main dans ses cheveux, évitant mon regard.

- Comment je peux te faire confiance alors que tu rentres dans son jeu, que tu rigoles avec elle, et que tu laisses cette putain de porte ouverte alors que tu sais qu'elle flirte avec toi ! je hurle.

Cette fois-ci, tout le monde s'est retourné pour nous regarder.

Le silence qui suit est lourd, oppressant. Les regards des autres pèsent sur nous, mais je m'en fiche. Toute mon attention est rivée sur Adam. Il semble chercher ses mots, sa mâchoire serrée, ses yeux fuyant les miens comme s'il craignait de voir la douleur qu'il m'inflige.