Chapitre 27 : Plaisir et Punition

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Je ressens une douleur lancinante dans mon ventre, accompagnée d'une sensation de confusion grandissante et d'une légère nausée qui semble se propager dans tout mon être. Mes paupières clignent frénétiquement alors que j'essaie désespérément de maîtriser cette force qui s'est introduite en moi, cherchant à prendre possession de mon esprit.

- Qu'est-ce que j'ai mangé ?, je demande avant de tousser. 

Les pupilles ténébreuses d'Adam se fixent intensément sur mon visage, puis il mordille sa lèvre inférieure avec un air pensif. Après un craquement discret de son cou, un sourire énigmatique reprend place sur ses lèvres.

- Est-ce que tu es amoureuse de moi ?, il demande avec un air joueur. 

- Oui, je t'aime, je murmure, couvrant ma bouche de mes mains alors que les mots s'échappent malgré moi. Un sourire tordu se dessine sur ses lèvres, un sourire qui m'effraie plus que d'habitude

- Et est-ce que tu as envie que je te prenne, là, tout de suite ? 
- Oui, s'il te plaît. 

Qu'est-ce...

Il s'approche et pose sa main sur le haut de ma tête. 

- C'est un parasite utilisé par les succubes. Un démon minuscule qui empêche son hôte de mentir...
- Quoi ?
- Il décuple les sensations lors des rapports sexuels, et rend son hôte complément accros...tu comprends ? Mais ça ne marche que si l'hôte est amoureux de la personne qui le lui a donné, une sorte de contrat.  Sinon ça ne marche et le démon minuscule meurt immédiatement. Mais le résultat peut varier en fonction de l'hôte...par exemple pour ma très chère chienne si présente, ça n'a fait qu'accentuer le plaisir qu'elle ressentait face à la douleur...

Non.

- Maintenant, il est sûr que tu ne pourras jamais me fuir. Dans quelques minutes, tu vas me supplier de te baiser. Et puis, ça confirme certaines choses. 

Je l'ai senti après une seule minute. Au creux de mon ventre, l'envie à commencer à monter, excitant tous mes sens. Adam s'est assis sur une chaise et observe mon corps tremblotant se dandiner contre le sol. 

 Mon corps tremblant. Je n'arrive même plus à réfléchir correctement, je ne pense qu'à ça queue dans ma bouche.

- Tu sais, il continue, plus t'es amoureuse, et plus l'envie augmente. Et là, on dirait même que tu serais incapable de tenir debout, alors, supplie-moi de te baiser et je le ferais.

J'ai tenu dix minutes supplémentaires avant de le supplier, les larmes ont envahi mes yeux tandis que je croisais désespérément les cuisses pour contrôler cette envie qui montait. 

- T'es vraiment qu'un con, je soufflais, un putain de connard. 

- C'est ce que tu aimes chez moi, il rétorque en haussant les épaules, alors supplie. 

Je refuse d'un mouvement de tête, et il se lève brusquement, se dirigeant vers la porte, prêt à m'abandonner là, étendue sur le sol.  Je sentais que j'étais sur le point de mourir de frustration. 

- Attends, je hurle en sentant mon ventre se tordre, tu ne peux pas me laisser là, comme ça...

- Et alors, dis moi ce que je devrais faire, il répond en me narguant, tu ne voudrais pas qu'un mec que tu détestes te soulage, tout de même, ce serait un peu hypocrite, enfin, tu dois bien garder l'illusion. 

- Baise-moi, je souffle à contrecœur.

************


Immobilisé par des lanières et des fils qui me maintiennent au plafond, je déglutis nerveusement en voyant, suspendant au plafond, mon corps à sa merci.

- Dis-moi, que veux-tu ?

Ses yeux sombres plongent dans les miens.  

- Je veux connaître mes limites, je murmure, je veux aller plus loin, je veux tout connaître, tout ressentir, et je te veux toi.

Il tire sur la corde attachée à mon cou.
- On va voir, petite Princesse, quelles sont tes limites, même la douleur peut causer du plaisir, tu sais...
- Je ferai tout ce que tu veux, je lâche d'une voix suppliante.

Ses yeux sombres me regardent doucement.
Je n'ai même pas le temps de me concentrer qu'il recule. Il retire la veste de son costume et déboutonne calmement ses manchettes en sifflotant comme s'il se préparait à un crime. Ses doigts caressent plusieurs des jouets qui sont attachés au mur.

Il remonte ses manches jusqu'à ses coudes et glisse les doigts de sa main droite couverte de tatouages entre ses lèvres.
- D'accord, voyons ça.

Il crache vulgairement dans sa main avant d'enfoncer deux des doigts qu'il a précédemment humidifiés et se met à me caresser l'intérieur. Mes hanches remuent, mais leurs mouvements sont limités par les fils qui les enferment.

Son regard glacial ne quitte pas mon visage, scrutant chaque halètement, chaque gémissement, chaque raidissement de mes traits, signe de plaisir montant au creux de mon bassin.

Ses doigts me caressent parfaitement et mes cris accélèrent.
- Je te l'ai dit, il murmure, ses lèvres à quelques centimètres des miennes, le démon augmente toutes les sensations que tu ressens. On dirait déjà que t'est au bord de l'orgasme. Tu vas jouir pour moi ?

J'essaye de prononcer quelques mots, mais la seule chose qui sort est un bafouillage incompréhensible.
Son autre main vient alors brutalement enfermer ma gorge.
- J'ai pas entendue, putain, dis-le.
- Oui, je vais...je vais

Alors que je me tiens au bord de la délivrance, il retire sa main. Un cri de frustration s'échappe de mes lèvres s'échappent tandis qu'il recule pour mieux m'observer.

Il s'approche de l'un des murs et attrape l'un des vibro-masseur. Il tourne autour de moi comme une bête jouant avec sa proie et lorsqu'il quitte mon champ de vision.
Je le sens derrière moi. 

Je l'entends retirer sa chemise, mais je ne le vois pas. L'une de ses mains vient de nouveau agripper ma gorge alors que son corps vient se coller à mon dos.
Ses lèvres se posent sur l'arrière de mon corps, le mordant brutalement puis remonte par la gorge, mordant encore plus fort, me faisant hurler.

- Je crois que je serai moi aussi capable de te faire aimer la douleur.

Il pose le vibromasseur contre mon clitoris et l'active. Un frisson de plaisir partout tout mon être quand le contact est établi.
- Ne t'en fais pas, ce sont juste les préliminaires, je vais m'occuper de ta chatte, de ton cul, sans oublier ta bouche. Tu seras mon petit-jouet. C'est ce que tu veux non ?

- Oui, je demande complètement désespérer, c'est ce que je veux !
Le vibromasseur continue d'effectuer son doux travail, je sens l'orgasme venir de nouveau.
Mes gémissements accélèrent.

- Tu veux jouir...
- Oui maître, je veux jouir.

Mais de nouveau, il m'en prive.

- On a toute la nuit devant nous, ne t'en fais pas...

Blasphemous (DARK ROMANCE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant