Blasphemous (DARK ROMANCE)

Chapitre 8 : Après

La pluie ne s'arrête pas, elle continue de tomber. Je l'observe frappé contre la vitre, à travers ce reflet qui a assisté à mon cauchemar. La lune est toujours aussi énorme. 

Toujours couverte de mon sang qui commençait à sécher, je demeurais là, comme un cadavre. Adam s'approcha de moi et posa ses mains sur le bas de mon dos, me relevant et me tend un verre de carton remplit d'une boisson étrange. 

- Bois tout d'une traite, il m'ordonne, et ne recrache rien. 

Je regarde le liquide rouge fumant, hésite une seconde avant d'en boire le contenu sous le regard d'Adam qui fait plus que de me convaincre. C'est dégueulasse, vraiment dégueulasse, mais je bois tout d'une traite. 

Une sensation de brûlure envahit mon corps, comme si mes veines étaient en feu, chaque globule enflammé dans un tourbillon de douleur. Mon cœur bat la chamade, martelant ma poitrine avec une intensité douloureuse, et chaque pulsation semble propager la sensation de feu à travers tout mon être.

- Qu'est-ce que sait ?, je demande, c'est horrible. 

- Mon sang, il répond. 

Si j'avais encore le liquide dans ma bouche, j'aurais tout recraché d'un coup. 

- Le sang des démons offre aux humains, pendant quelques minutes, des capacités curatives, ça va effacer tes blessures, les refermer, comme si rien ne s'était passé, comme quand tu m'as tiré dans la tête. 

Il l'a mal pris, il ne pensait pas que j'avais ça en moi, mais il a brisé toutes volontés de fuite, en claquant des doigts. Et maintenant, c'est la fatigue qui me prenait. 

Il retira son pantalon et s'allongea à mes côtés. Je ne lançais qu'un regard rapide sur ses cuisses et sur son entrejambe, son boxer déformé par son sexe qui semblait avoir des proportions énormes. Je sentis mes joues prendre feu, et détourna le regard, avant de fermer les yeux. 

J'ai dormi, la douleur ne m'affectait plus, elle était comme une illusion lointaine, et mon corps ne laissais plus aucune trace de ce qu'il m'avait fait. Il voulait que je l'aime ? Comment aurais-ju pu l'aimer après ce qu'il m'avait fait subir ? 

Pensait-il qu'il pouvait me faire du mal et tout effacé comme de la gomme sur du crayon, et que quoi, tout était ok ? Ou peut-être se fichait-il royalement que je lui pardonne ce qu'il m'avait fait ou non. Après tout, je lui appartenais...que je sois d'accord ou non, cela n'avait aucune importance. 

***************

Ce sont les rayons du soleil qui me réveillent, transperçant les rideaux pour effleurer ma peau de leur lueur dorée. Je reste allongé, baigné par la chaleur matinale, lorsque je remarque le bruit de l'eau qui coule. Je me redresse lentement, les draps glissant doucement autour de moi, et c'est à ce moment-là qu'Adam entre dans la pièce, vêtu seulement d'une serviette blanche nouée autour de la taille.

Je ne peux m'empêcher de le détailler, de laisser mes yeux explorer chaque centimètre de sa peau. Ses cheveux humides, collés à son front, accentuent sa virilité, tandis que sa peau luit sous la lumière du matin. Ses tatouages, maintenant bien en vue, semblent vibrer avec une énergie mystérieuse. Mes yeux parcourent chaque muscle de son corps, chacun d'entre eux semblant sculpté avec une perfection divine. Pourquoi est-il si beau ? La question tourbillonne dans mon esprit. 

- Ne t'inquiète pas, tu pourras profiter de mon corps, bien assez tôt, en attendant la douche est libre, alors vas-y, si tu veux...

Je me lève en silence, résistant à l'envie de laisser échapper un soupir d'exaspération. Il peut vraiment être agaçant quand il le veut. Passant rapidement devant lui, je pénètre dans la salle de bain sans dire un mot.