Chapitre 6 : Attaque

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Je ne sais pas combien de temps, il a conduit. Je me suis assoupi sur le siège, épuisé par la tension accumulée dans mon corps. Finalement, mon organisme n'a plus pu supporter la fatigue, et je me suis simplement effondré.

Lorsque j'ai ouvert les yeux, je me suis retrouvé seul sur le siège en cuir. Adam était là, assis sur le capot de la voiture, une cigarette pendante entre ses lèvres, la fumée blanche s'y échappant parfois

. La lueur de la pleine lune éclairait son visage pâle, soulignant ses traits anguleux. Ses yeux sombres semblaient refléter la nuit elle-même, mystérieux et envoûtants. Ses cheveux coupés en dégradé encadraient son visage avec une élégance décontractée, tandis que ses tatouages ajoutaient une touche d'art sur sa peau. Sa musculature puissante se dessinait sous son t-shirt, témoignant de sa force physique.

Cette Nuit-là, quand Nathan m'avait frappé, je me souviens que je m'étais retrouvé devant le miroir de ma salle de bain, les larmes dévalant mes joues alors que je tentais désespérément de mettre du fard à paupière pour couvrir mon œil au beurre noir, les larmes détruisant mon travail à chaque tentative fructueuse. 

Une fois m'avait suffi, un coup de poing dans le visage, et j'avais tout compris sur les hommes et les femmes. On ne peut jamais être trop prudente. 

Je ne sais pas si Adam était un homme violent, enfin si, au vu de ce qu'il avait fait avec Nathan, il était violent, et puis, il m'avait étranglé. C'est juste que je commençais à me demander si je tentais de le tuer, avec cette arme qu'il portait à la ceinture et que cela échouait...je me demandais ce qu'il serait capable de me faire subir...

Il m'a dit qu'il ne me ferait pas de mal tant que je lui obéissais, tant que je ne me rebellerais pas. Et maintenant, j'avais peur, peur de tenter de me rebeller, peur de tenter quoi que ce soit. Pour l'instant, il ne m'avait rien fait, mais, est-ce que je pouvais lui faire confiance. 

Il m'avait pris à ma famille, à ma ville, il avait tué Nathan et m'avait montré à quel point il pouvait, lui aussi, se montrer incroyablement violent. Je revois le sang voler dans tous les sens, j'entends encore le bruit de son crâne craquer sur le sol. 

Qu'est-ce qu'il me fera si je lui désobéis, si je l'agresse, si je tente de le tuer. C'est un démon, qu'est-ce qu'il serait capable de me faire ? Est-ce que je dois essayer, coûte que coûte, de lutter, de me battre ? Je sursaute lorsqu'il tourne ses pupilles noires vers moi, comme s'il avait lu dans mes pensées. Il me fait signe de sortir de la voiture et de le rejoindre, et je m'exécute. 

- C'est là que nous passerons la nuit, déclare-t-il d'une voix déterminée en désignant avec son menton ce qui semble être un hôtel surplombant un restaurant, orné d'une pancarte massive arborant une gigantesque flèche rouge lumineuse.

****************

Une seule chambre, un seul lit. Je n'avais pas besoin d'être une génie pour comprendre ce qu'il attendait de moi. Je restais figé sur le lit, les doigts entremêlés, tentant de contrôler mes sens. 

Adam observait la lune, et finalement, des mots s'échappent de sa bouche. 

- Déshabille-toi, il m'ordonne d'un ton sec. 

À l'entente de ses mots, je sens mon cœur manquer un battement, une sensation de vertige m'envahit. Il se retourne lentement, retirant son t-shirt noir d'un geste fluide, dévoilant un tatouage jusqu'alors dissimulé : un gigantesque aigle recouvrant ses pectoraux parfaitement sculptés. Mes yeux parcourent son buste, admirant ses abdominaux ciselés jusqu'à cette ligne en V qui se perd sous son jean noir, maintenu par une ceinture en cuir assortie. Le haut d'un boxer noir Calvin Klein dépasse légèrement de son jean. 

Il s'approche d'un pas lent et s'accroupit devant moi. 

- Ne me force pas à le faire pour toi, allez, dépêche-toi...

Mais je ne parviens pas à bouger, alors son sourire disparaît et ses bras s'enroule autour de mon corps venant me soulève comme un sac de patate, je m'apprête à crier, mais sa main vient s'écraser contre mon visage, m'étouffant tous les sons qui pourrait m'échapper. 

- Tu ne fais qu'empirer les choses, à chaque fois que tu ne m'obéis pas.

- Je t'en prie, arrête, je réussis à articuler entre ses mains, ce qui le fait. 

- Tu n'arrêtes pas de chialer, mais pourquoi tu n'obéis pas. Tu peux chialer autant que tu veux, je finirai par te baiser d'une manière ou d'une autre. 

Je sais bien qu'il est plus fort que moi, que je suis trop faible, mais instinctivement, mes mains reprennent la même position, tentant de le repousser de toutes mes forces, mais comme les dernières fois, son corps ne bouge pas. 

Oui, ma fierté en prends un cou. Je n'ai aucune chance, aucune option, rien, vraiment rien...

Je veux le repousser, mais lorsqu'il se plaque contre moi, et quand je sens son entrejambe se plaquer contre le mien, je lâche un petit cri étouffé. Un doux frisson me parcourt quand il me mord le cou se mêlant à la douleur de ses canines se refermant sur ma gorge. 

Je sens une douleur lancinante, une sensation de brûlure à l'endroit où ses lèvres ont effleuré ma peau. Instinctivement, je porte ma main à ma nuque et découvre une fine trace de sang perlant à la surface de ma peau. Une onde de terreur m'envahit alors que je réalise qu'il m'a mordu, comme un loup-garou tentant de me transformer, de me faire sien, de me marquer. 

Je lui appartiens, que je sois d'accords ou non, que je donne mon consentement ou non, il m'enfermera dans ses bras et me baisera jusqu'à ce qu'il soit satisfait.

J'ai du mal à respirer. 

- Espèce de sale petit con, je lui crache au visage, lâche moi ou je hurle. 

Il paraît surpris, une seule seconde, avant de se mettre à rire, dans mon cou, sans relâcher la pression avec laquelle il enferme mon corps dans ses bras. 

- Et alors, il rétorque, j'aurais qu'à buter toutes les personnes dans cet hôtel, de toute façon. 

Putain de merde. 

Il déchire mon t-shirt d'un geste brusque, révélant ma poitrine nue, avant de s'attaquer à mon jean. La force qu'il faut pour déchirer le tissu d'un jean est stupéfiante, et pourtant, avec une facilité déconcertante, le tissu cède sous ses mains puissantes, se déchirant comme du papier.

Tous mes vêtements volent, me laissant uniquement avec ma culotte et mon soutien-gorge. 

- Je vais juste te baiser, te faire jouir, tu finiras bien par apprécier. 

Je fais "non" de la tête et pleure de nouveau. 

- S'il-te-plait, non, je supplie. 

Il ne répond rien, son regard suit les larmes qui coulent sur mes joues. 

- C'est trop tard, pour supplier, maintenant, on va jouer. 

Je ne peux plus supporter ça, d'avoir ainsi peur de lui, alors dans un effort, ma main saisis l'arme attachés à l'arrière de sa ceinture et la pose sur sa tempe. Papa était un grand tireur, et grâce à lui, je sais comment retirer la sécurité d'une arme, arme qui est toujours équipée d'un silencieux. Il n'a même pas le temps de réagir que j'appuie sur la détente, la balle traverse son crâne projetant du sang sur les draps du lit alors que lui s'écroule sur moi, immobile. 



Blasphemous (DARK ROMANCE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant