Chapitre 7 : Punition

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Je suis resté immobile, sentant toujours le poids de son corps sur le mien, ses bras m'enlaçant étroitement, mais leur emprise s'était relâchée. Rassemblant mes forces, je le pousse soudainement et il tombe lourdement du lit, s'écrasant sur le sol dans un bruit sourd.

Je reste figé là, son sang me recouvrant complètement, j'ai gagné ? 

J'ai gagné...

Je souffle, sentant le sentiment de liberté m'envahir, je rigole doucement, et me relève.

- Tu pensais vraiment qu'un coup pareil allait marcher, il demande. 

Je sursaute, alors que sa poigne se referme sur mon bras et me plaque sur le lit de nouveau, il m'arrache l'arme des mains avant de me gifler violemment, me faisant hurler de douleur. Je reste immobile tandis que j'observe son visage, la plaie...s'est refermé...comme si je ne lui avais pas tiré dessus. Ma joue me fait souffrir. 

- Ta culotte est trempée, il souffle avant de sourire, je dois beaucoup t'exciter, j'en serais presque flatté, ça me ferait presque oublié que tu m'as tiré dessus, j'ouvre la bouche : 

- Je...

Cette fois-ci, c'est son poing qui s'écrase dans mon ventre, la douleur me coupant la respiration. La douleur fulgurante irradie de mon ventre, m'arrachant un cri étouffé alors que l'air semble se dérober à mes poumons. Son poing, d'une force dévastatrice, a trouvé sa cible avec une précision implacable, faisant naître en moi une vague de souffrance indescriptible. Je me recroqueville instinctivement, cherchant désespérément à atténuer la douleur qui me transperce, tandis que chaque mouvement parais exacerbé par la brûlure lancinante qui pulse à travers mon abdomen.

- Est-ce que je t'ai autorisé à parler ? 

Son ton n'est plus empreint de légèreté comme auparavant, il est désormais sérieux, empreint d'une gravité qui glace mon sang. Ses yeux, autrefois pétillants, brillent désormais de ténèbres menaçantes qui semblent prêtes à m'avaler tout entier. Je pourrais pleurer, hurler, me débattre, tenter de fuir, mais au fond de moi, je sais que cela ne servirait à rien. Une balle a traversé son crâne, une blessure mortelle par tout compte, et pourtant, en quelques secondes seulement, elle a disparu, laissant derrière elle un homme qui défie les lois mêmes de la nature.

Un homme ? Non, un démon. 

- Les démons possèdent des pouvoirs, souvent déterminés par leur lignée. Si des parents démons ont des capacités spéciales, leur progéniture héritera des pouvoirs issus des deux parents. Pour ma part, j'ai hérité du pouvoir de maîtriser des fils solides qui émanent de mes mains et se plient à mes ordres. 

Il pose les paumes de ses mains l'une contre l'autre, et lorsqu'il les écarte à nouveau, un fil blanc émerge pour les relier, témoignant de sa maîtrise de cette étrange capacité.

- C'est un pouvoir utile, il murmure, je peux les enrouler autour de la gorge de mes ennemis et les pendre au plafond, en quelques secondes, ou juste les immobiliser, tu comprends, n'est-ce pas ? 

**************

Les fils sont plus solides que des chaînes d'acier, ils sont minuscules pourtant, on dirait simplement des fils de coutures qu'une grand-mère utiliserait pour recoudre les vêtements de ses petit-enfants, pourtant malgré mes efforts, ils ne cèdent pas. 

- On appelait ma mère le Démon-Araignée à cause de ce pouvoir, je doute qu'elle soit heureuse si elle savait que j'utilisais ce pouvoir à des fins si...enfin tu sais... 

Les fils me bâillonnaient complètement. Et ma bouche était bâillonnée par du scotch, le scotch qu'il a acheté. Je ne peux pas émettre un son, et bouger d'un centimètre. Si je pouvais parler, je le supplierais d'arrêter, de ne pas me faire du mal. Je lui jurerai que je ne me rebellerai plus jamais, que je serais obéissante, mais il est bien trop tard, je vais devoir payer. 

Blasphemous (DARK ROMANCE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant