Chapitre 38 : Orsobeth

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ADAM

Mon regard parcourt la barrière de lumière, et je repense aux traits de son visage. Malgré la situation, je ne suis pas particulièrement énervé. Après tout, je doute que l'ange se risque à lui faire du mal. Cependant, je préfère ne pas tenter ma chance. Le sourire mesquin de ce Malakai, convaincu de sa supériorité, ne m'inquiète pas particulièrement. Je sais que je suis bien plus fort que lui...

Je n'ai besoin que d'une heure pour détruire la barrière. L'idée qu'il pensait sérieusement que j'aurais besoin de 24 heures me fait presque sourire. 

Je claque des doigts et Moloch, mon serviteur, apparaît. Toujours sous sa forme de squelette, mon démon serviteur se relève, ses yeux bleus luisants et son crâne de taureau au creux de son ventre. 

- Maître, vous m'avez appelé, il demande avec une voix grave...

- Lucy a été enlevée par un ange, j'ai besoin que tu contactes tous les démons aux alentours et que tu la retrouves, t'as deux heures.

Il tousse nerveusement en entendant le délai que je lui donne, mais ne me contredit pas.

- L'ange pensait que j'aurais eu besoin de 24 heures pour détruire sa barrière. Il va encore penser que je suis coincé ici, et ne sera pas prudent. Cela devrait le rendre facile à localiser. 

Il acquiesce, son visage blême trahissant l'angoisse, mais il sait qu'il n'a pas le choix. Le temps presse, chaque seconde qui passe rapproche Lucy du danger. Tandis qu'il se met en mouvement, je sens la tension monter en moi, une rage sourde alimentée par l'inquiétude. L'ange a sous-estimé mes capacités, et cette erreur lui coûtera cher. 

Moloch disparaît dans un nuage de fumée noire me laissant seule. Je m'assois près de la table, croise les bras et les pose sur la table. J'observe les tatouages qui couvrent ma peau, je me souviens de la promesse que je lui ai faite. 

Oui.
Je lui ai promis que je ne tuerais plus, putain, comment elle peut être aussi naïve... comment elle peut penser qu'on puisse faire la guerre sans tuer personne...


*****************


Je gare la voiture dans le parking du supermarché avant de prendre une profonde inspiration. Je dois rester calme. Je retire la clé et ouvre la portière.

Le supermarché est gigantesque, ses lumières artificielles contrastant avec l'heure du crépuscule. Le ciel est teinté d'orange, créant une ambiance presque surréelle. Une dizaine de voitures noires sont réunies dans un coin du parking, leurs carrosseries luisant faiblement sous les derniers rayons du soleil.

Un gang de motards ? L'idée me traverse l'esprit alors que je les observe discrètement. Les silhouettes autour des véhicules sont imposantes, vêtues de cuir sombre. 

Une femme est appuyée contre un 4x4 noir, sa posture décontractée contrastant avec l'intensité de la scène. Elle porte un jean moulant noir qui accentue ses courbes, et un crop-top d'un rouge bordeaux vif, recouvert d'une veste en cuir noir, apportant une touche de rebelle à son allure. Ses longs cheveux bruns tombent en cascade jusqu'au creux de ses reins, tandis que des lunettes de soleil rondes cachent ses yeux, ajoutant un mystère à son regard. Entre ses lèvres, une cigarette brûle lentement, la fumée s'élevant en volutes blancs. 

Tous se tournent vers un homme, le seul d'entre eux qui semblent avoir plus de 30 ans. 

 Il est imposant, sa stature massive attirant immédiatement l'attention. Ses lunettes de soleil, similaires à celles de la femme, ajoutent à son aura d'autorité. Une longue barbe grise encadre son visage, tandis qu'un bandana noir est noué autour de sa tête, accentuant son image de chef incontesté. Son regard perçant et son attitude autoritaire laissent peu de doute : il est le leader de ce groupe. Son air sévère et son calme détaché accentuent encore davantage son rôle prééminent parmi les membres du gang.

Blasphemous (DARK ROMANCE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant