Chapitre 28: Soulagement

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Théo n'avait pas réussi à déverrouiller sa porte d'entrée. Ses doigts tremblaient trop. C'est Liam, qui avec un sourire apaisé, s'était saisi de sa main pour lui rendre sa sérénité. Lorsqu'il était là, tout était bien plus facile. La voix qui hurlait dans sa tête se taisait enfin. Le murmure incessant de sa culpabilité baissait d'un octave et ces yeux, ne voyant que lui, semblait aveugle à tout ce qui, avant, le jetait dans la colère et la soif de pouvoir. L'amour inconditionnel qu'il n'avait jamais eu, ni de la part de ses parents ni de celle de qui que ce soit … Il l'avait enfin. Ce morveux impertinent était tout ce qu'il avait cherché sans le savoir. 

-On va prendre une douche ? Proposa Liam alors qu'ils se débarrassaient de leurs chaussures dans l'entrée. 

Théo le plaqua doucement à la porte et lui vola le baiser le plus désespérément plein de promesses qu’il n’est jamais reçu. Leurs yeux s’étaient déjà obscurci du voile du désir. Liam se dépêcha de se rendre dans la salle de bain. Théo le regarda avancer comme le chasseur épis sa proie. Il passa une langue furtive sur le coin de sa lèvre supérieure. Alléché déjà par la simple vue de sa démarche empressé qui faisait délicieusement rouler tous les muscles de son corps et avec plus de magnificence encore, ceux du bas de son dos. Théo se sortit avec force de sa contemplation. Parce que l’heure n’était plus aux simples regards. Il allait le dévorer. Il passait sa nuit à ça. Jusqu’à l’aube et plus encore, il s’en faisait la promesse intérieure. Il ne s’arrêterai que lorsque Liam serait, tremblant dans ses bras, trop confus par le plaisir pour ne pouvoir en profiter d’avantage. Séduit par cette idée, Théo rejoignit son louveteau dans la salle d’eau et déjà celui-ci avait déboutonné son jean et passer son tee-shirt par-dessus ses épaules. Il le regardait d’un air de défis. Comme s' il lui ordonnait d’assouvir toutes ses vilaines pensées. Théo reprit ses lèvres. Si violemment cette fois que Liam sentit désagréablement ses hanches heurter le lavabo derrière lui. Mais de cette douleur puéril il s’en fichait bien. Parce qu’il était en train de se faire dévorer par le grand méchant loup et ses dents emprisonnant la pointe de sa langue était une souffrance bien plus captivante. Le genre de stimuli qu’il avait envie d'enchérir. Il répondit au baiser si vigoureusement que Théo, même tentant de le bloquer, ses mains sur sa taille, se vit faire un pas en arrière. 

Liam accaparait tellement sa langue avec la sienne qu’il peinait à reprendre son souffle. Forcé et contraint, Théo dû mettre une paume à plat sur le torse nu de Liam pour mettre un minimum de distance entre eux. Juste le temps de se souvenir comment faire pour respirer alors que les battements de son cœur prenaient une telle place qu’ils résonnaient dans tout son corps. Liam profita de cette légère pause pour allumer l’eau et finir de se dévêtir, avant de s’attaquer aux vêtements de Théo avec sensualité. Il passa une main timide sous son tee-shirt, goûtant la fermeté de son torse, le creux de sa taille. Remonta jusqu’à l'orée de sa gorge. Le bout de tissu finit par le gêner et c’est ainsi qu’il s’en débarrassa. Le saisissant par le bas et le levant par-dessus la tête d’un Théo tremblant, qui bien qu’avec plus d’expérience que lui, ne semblait certainement pas habituer à ce genre de traitement délicat. Mais plus encore le perturbait les yeux si profond face au sien. Ces prunelles tellement déterminées qui faisaient la marque de fabrique de Liam. Il y avait quelque chose de terrifiant qu’un tel regard soit porté sur vous. Théo savait qu’il n’en réchapperai pas. Et ça l'aurait effrayé si seulement il ne rêvait pas à chaque instant de ce que Liam voulait de lui. Son pantalon disparut sensiblement du même procédé, par le choix d’une main aventureuse frêné dans ses projets. 
Ils se glissèrent sous l’eau chaude et se fut un soulagement. Parce que bien qu’ils se soient tous les deux lavés à peine quelques heures avant, ils ne s’étaient jamais senti aussi sale. Avec l’eau ruisselant sur leurs corps s’en allait aussi chaque touché d’une autre main, chaque effleurement de lèvre auxquels il n’avait qu’à demie consenti. Se lavait aussi toutes les angoisses d’être séparé à l’avenir. Et mon dieu que cela faisait du bien. C’était comme une nouvelle peu. Un nouvel eux, plus encombré par le passé, seulement tourné vers tous les possible qu’offrait demain. Ils avaient du mal à se dire que peu importe ce qu’en penseait les autres maintenant, plus rien ne les sépareraient. Ils n’avaient plus rien à prouver. Ils allaient passer le reste de leur vie ensemble. 

Lune Rose Où les histoires vivent. Découvrez maintenant