Lune Rose

Chapitre 31: Béstial

 
-Alors tu me la fais perdre ma virginité ?

Derek resta décontenancé un moment avant d’avoir un sourire sadique collé au visage. Sourire quasi carnassier qui n’aida pas réellement Stiles à se détendre. Derek vint l’embrasser à pleine bouche, une main glissée derrière sa nuque. Il le dévorait littéralement. On aurait pû penser qu’ hirsute comme il l’était, Derek aurait pû être maladroit et empressé mais c’était tout le contraire. Peut être cela lui venait des quelques années qu’il avait en plus mais il savait faire passer au second plan son propre désir et profiter des choses de l’instant. En fait, il était doux, et les longues séances d'échange de baisers fiévreux et humides ne le dérangeaient certainement pas. Il finit par rompre ce lien malgré les longs doigts de Stiles qui étaient venus se perdre dans ses cheveux et ces couinements tout simplement bandant qu’il laissait échapper tout contre sa bouche. Derek désigna, du bout de son index, le coussin encore lové entre leurs deux corps et qui privait l’ancien alpha, non seulement de découvrir le corps nu de l’adolescent pour la première fois, et dieu seul savait à quel point il avait envie de le voir, mais aussi du contact avec ce derniers. De leurs peaux chaudes se rencontrant.

Stiles dondolina fébrilement de la tête pour donner son accord à la question silencieuse. Derek se saisit donc du coussin et, d’une main, comme s’il n’avait rien pesé, il souleva ses hanches pour venir placer l’oreiller juste en dessous. Il ne l’avait jamais fait avec un homme et il ne savait pas si ce serait réellement utile mais il décréta que ça ne pourrait pas de toute façon faire vraiment de mal. En tout cas, cette position mettait le corps de Stiles terriblement en valeur. Son sexe un peu surélevé, déjà qu’il était dressé à tout rompre… Derek n’avait jamais vu un tel état d’excitation. Si bien que la ligne de poils s’étendant de son nombril jusqu’à son pubis était mouillé à l’endroit ou son gland venait dégouliner d’envie sur son ventre ferme. Descendait alors son torse légèrement tracé, mis lui-même en valeur par sa taille fine et marqué et, bien sûr, ses yeux qui ne le lâchait pas. Ses lèvres rougi et humides de leurs baisers. Oui, la vue était plus que magnifique. Derek en eu quelques instants le souffle coupé et il sentit sa propre érection se raffermir contre ses abdominaux. 

Il sentait la brûlure d’un feu ardent partout sur lui, partout où Stiles osait fixer son regard. Il le sentait partout et ça lui donnait l’intenable envie de faire rouler de plaisir ses yeux impétueux qui s’obstinaient à le regarder avec tant d’attention.
Il se pencha de nouveau sur lui et cette fois ci le frottement de leurs verges l’une contre l’autre lors de leurs baisers fût une telle explosions de sensations nouvelles que même Derek se mit à légèrement gémir, un son rauque et guttural sortant par moment de sa gorge. 

Son air d’ours aigri, Stiles le trouvait bien trop excitant, comme tout chez cet homme de pourtant sept ans son aînée. Stiles avait toujours été attiré par les filles de son âge mais Derek était un homme, il était plus vieux et ça lui convenait parfaitement parce que, c’était lui, lui tout simplement. C’était tout ce qu’il voulait et il n’arrivait pas à se rendre compte qu’il était réellement en train de l’avoir, que la langue de celui qu’il aimait, d’un amour si insensé et si considérable, était dans sa bouche à danser une valse bouillante avec la sienne. Il n’avait plus de souffle mais il s’en fichait bien, il pouvait mourir ici, de trop de baisers, ça aurait tout de même été l'apogée de sa vie.
 Alors qu’il n’acceptait toujours pas l’idée d’avoir pû plaire à un homme aussi extraordinaire et séduisant que Derek Hale, Stiles sentit sa main chaude, grande, légèrement rêche et calleuse, glisser avec une douceur inattendue de sa nuque le long de son torse jusqu’au creux de ses hanches. Là, il enfonça durement ses doigts dans sa peau, le faisant sursauter sous la pression. Ses lèvres quittèrent celles de Stiles pour venir à leurs tour glisser de sa gorge jusqu’à ses hanches, lentement, faisant parfois seulement de légers baisers à peine perceptible, suivant de la pointe de sa langue quelques chemins naturels comme celui que découpait sa clavicule, et parfois ses lèvres se faisaient plus dur et possessive, elle laissait des marques, ici et là, sur ce corps qui ne tarderai plus à lui appartenir. De sa langue il visita son nombril, Derek n’aurait pas perdu autant de temps sur des endroits si futiles, si les réactions de Stiles ne valait pas que l’on s’y attarde. Il était très sensible et le moindre frôlement de trop le faisait frissonner allant même parfois jusqu'à lui faire voûter le dos dans une marque de plaisir incontrôlable. Ils ne parlaient pas, ils n’en avaient pas besoin. Derek n’avait jamais vu Stiles se taire aussi longtemps mais les petits sons étouffés qui passaient la barrière de ses lèvres valait tous ses discours.
 Et cela ne lui allait vraiment pas mal de seulement prendre l’instant sans y voir, ni y souligner, l’ironie de la situation.