Après quelques minutes, sac bouclé et ordi sur les genoux à examiner mes mails, je l'entendis crier et revins en courant dans la cuisine.
— Que se passe-t-il ? Qu'est-ce qu'il y a ?
— Rien, je me suis taillé avec un verre ébréché, grogna-t-il en sortant son doigt et le verre de l'évier plein d'eau savonneuse.
— Montre ! Ça peut être profond !
— Mais non, je te dis, ce n'est rien, c'est une égratignure ! ronchonna-t-il.
Il rinça son doigt à l'eau claire et finit par me laisser l'examiner. Effectivement, la blessure était superficielle, mais les extrémités sont réputées pour saigner beaucoup.
— Je t'ai bien dit que ce n'est qu'une égratignure ! Attrape plutôt la trousse de secours et une paire de gants, que je puisse finir la vaisselle !
La trousse de secours était située dans le cellier, je ne le sais que trop bien, vu le nombre de fois où je me suis blessée chez lui. Je ne les compte plus. Je pris une paire de gants sous l'évier et je revins pour lui administrer les premiers soins. Comme la salive a des vertus antiseptiques reconnues, je mis la première phalange de son index dans ma bouche quelques secondes, afin de stopper le saignement. Cette réaction le fit frémir et je compris qu'il avait des idées mal placées.
— C'est bizarre, mais quand je te vois comme ça, ce n'est pas le doigt que j'ai envie de glisser entre tes lèvres !
Cette remarque me fit sourire. Je désinfectai son doigt, puis mis un pansement, le tout avec un rictus heureux. Je lui tendis les gants pour la vaisselle. Il les posa sur le plan travail et me souleva par les hanches. Par réflexe, j'enlaçai mes jambes autour de lui. Jeff me plaqua alors contre le mur de la cuisine et commença de nouveau à me tripoter sans vergogne.
— Tu ne veux pas qu'on finisse la vaisselle d'abord ?
— Non, on verra ça plus tard ! conclut-il, tout en me portant ainsi jusqu'à sa chambre.
Jeff ne me posa pas délicatement comme la veille, mais me jeta sur le lit un peu violemment. Le dominant réapparut, sans crier gare. Il était à la fois effrayant et terriblement excitant quand il avait ce regard-là.
— Je ne sais pas pourquoi tu es si excitante dans un caleçon et un tee-shirt pour homme, mais ça me fait un effet de fou !
Il me déshabilla à la hâte sans prendre de pincettes. Il se plaça directement devant mon entrejambe, me butina pendant quelques minutes, histoire d'être sûre que je sois bien excitée.
— Tu peux crier autant que tu veux, plus personne n'est là ! assura-t-il en me voyant me retenir.
Il continua tout en remontant pour venir me dévorer la poitrine goulûment, avant de venir vers mes lèvres pour quelques baisers effrénés. « Oh putain, tu me rends fou, Ti'Chat ! » Tout en m'embrassant, il attrapa un préservatif dans sa table de nuit et l'enfila. Il s'inséra en moi sans ménagement et me fit l'amour bestialement. Tout d'abord en missionnaire, il changea assez vite pour se mettre sur les genoux, relevant mes jambes sur son torse et mon bassin dans ses mains. Cette position, communément appelé le papillon et que je ne connaissais pas, je dois l'admettre, me donna l'impression qu'il venait de prendre dix centimètres de plus.
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L'AFFRANCHIE - Tome 1 : L'apollon et la Noctuelle
RomanceATTENTION : CE TEXTE EST POUR UN PUBLIC AVERTI, IL CONTIENT MOULTES SCENES DE SEXE ! «Sophie, la belle noctuelle, aime éperdument, vit tout à mille à l'heure, rêve éveillé et finalement n'est jamais satisfaite Jeff, l'énigmatiqu...