La semaine suivante avait passé à un rythme infernal. Les travaux avaient commencé dès le lundi midi et Gladyss avait décidé de s'installer ici durant cette mission, pour jouer les inspecteurs des travaux finis.
Quand l'infirmière chargée de mes soins avait constaté l'ampleur du chantier, le mardi matin, elle me demanda de monter dans la chambre de Jeff, pour ne pas me fatiguer davantage, le temps que ceux-ci se terminent. Wallis se moqua de la façon qu'avait Jeff pour me faire monter et descendre les étages. Papa, qui venait manger avec nous tous les midis, avait fait la connaissance de Wallis, ainsi que de Gladyss. Il arrivait à 11 heures tous les jours, préparait les repas pour cinq personnes, comprenant Isaac, qui lui aussi mangeait avec nous tous les jours.
Mes journées étaient rythmées par les soins, les visites des proches et les vidéos conférences organisées par mon institut, que Jeff avait grassement dédommagés en échange d'un système me permettant de suivre mes cours à distances. Jeff était, en l'occurrence, devenu un des généreux bienfaiteurs de l'institut, leur promettant une donation annuelle à six chiffres. Je le soupçonnais d'avoir une idée précise en tête, mais il s'obstinait à vouloir me faire croire que c'était un placement rentable. Le jeudi soir, les travaux prirent fin et Gladyss organisa un petit apéritif avec toute la bande et mon père, avec l'autorisation de Jeff, pour partager la bonne nouvelle et distribuer quelques cartes de visite au passage. Jérémie s'empressa aussitôt de prendre rendez-vous avec elle, pestant contre Jeff au passage.
— Tu aurais pu me dire que Gladyss Bennet était ta cousine ! Ça fait des mois que mon père et moi, on essaie d'avoir un rendez-vous !
— Il était peut-être frileux à l'idée qu'un daleu comme toi ne lui fasse du rentre-dedans !
— Sophie, merde ! Je parle Business là ! Pas que vous soyez désagréable à regarder, ne vous y trompez pas, mais imagine nos appartements décorés par "Miss B" en personne !
Il avait changé d'humeur, entre mon attaque et le charme furtif à Gladyss, en moins de trente secondes. Elle était aux anges et les jumelles reprirent le flambeau à la suite de Jérémie.
— Non vraiment, votre boulot est sublime "Miss B" ! On vient d'avoir une jolie promotion et je crois que notre Loft aurait bien besoin d'un petit lifting lui aussi. Qu'en dis-tu, Lanna ?
— Je suis tout à fait d'accord ! Surtout si vous reproduisez cette salle de bains chez nous ! Sans le côté baignoire de vieux, bien sûr !
— Non mais oh ! Je vous permets pas ! J'en ai besoin moi de cette baignoire !
— Ouais, ça évitera à Jeff de te trimballer comme un sac à patates dans toute la maison ! rigolèrent Isaac et Lola.
— Sans compter qu'une baignoire balnéo comme celle-là, c'est un investissement pour le futur !
On voyait bien qu'elle nous sortait tout son laïus de vente. Je la soupçonnais d'avoir un bénéfice financier à la vente de ce matériel.
— Encore faut-il avoir les moyens de se la payer, souligna mon père. On peut avoir une estimation des travaux réalisés ici ? Pour se donner un ordre d'idée.
— Disons que là, la fourchette budgétaire était élevée, mais vous avez la possibilité d'avoir ce genre de lot pour environ cinq mille euros, meubles compris.
— Ouais, c'est relativement correct, effectivement.
Je sentais bien qu'il disait oui pour lui faire plaisir, mais qu'il voyait encore une lubie de riche dans cette démarche. Mon père n'avait vraiment pas de goût en matière de décoration.
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L'AFFRANCHIE - Tome 1 : L'apollon et la Noctuelle
RomantikATTENTION : CE TEXTE EST POUR UN PUBLIC AVERTI, IL CONTIENT MOULTES SCENES DE SEXE ! «Sophie, la belle noctuelle, aime éperdument, vit tout à mille à l'heure, rêve éveillé et finalement n'est jamais satisfaite Jeff, l'énigmatiqu...