Le lendemain, je me suis réveillée dans une maison calme et une chambre vide. Me demandant où était passé mon amoureux, je me levais doucement et partis à sa recherche. Ne le trouvant pas au rez-de-chaussée, je ne me débinais pas et pris la décision de monter sur les fesses les marches me séparant du premier étage. Je l'entendis parler au téléphone, pianotant sur son clavier à vive allure. Je toquais à la porte, pour ne pas m'imposer. Il vint m'ouvrir en me râlant dessus :
— Dis donc, Mlle Stillman, n'êtes-vous pas censée rester couchée ?
La voix au téléphone ricana et je reconnus aussitôt Sarah, avec qui il devait sûrement être en train de débriefer leur voyage humanitaire. Il avait passé le téléphone en haut-parleur pour ne pas être embêté par le combiné pendant qu'il tapait.
— Bonjour Sarah, j'espère que tu vas bien ?
— Très bien merci. Et toi ? Tu arrives à te remettre de tout ça ?
— Facile ! C'est pas un petit traumatisme crânien qui aura ma peau ! Ni un pied cassé d'ailleurs ! Encore désolée de vous avoir coupé le voyage et de vous avoir inquiétés !
— Penses-tu ? Ce n'est pas grave ! L'important, c'est que tu ailles bien ! Remets-toi vite, on ira se faire une virée entre filles dans Lyon !
— Promis !
— Heu... Je crois que je préférais le temps où tu étais jalouse et que vous ne vous parliez pas !
Jeff nous fit rire et on conclut l'appel en se promettant de se voir bientôt. Oui, je savais bien que cela risquait encore de passer pour de la fourberie, que j'avais encore pris une décision rapide et tout autre chose que l'on aurait pu me dire sur mon revirement de situation, mais malgré le fait qu'elle s'envoie en l'air avec mon homme, je n'avais strictement rien à lui reprocher. Elle était gentille, généreuse et tout comme Wallis, je me surpris à la trouver attirante.
— Ça va ma puce ? Tu as l'air bizarre ?
— Hein ? Oh oui, t'en fais pas, j'étais perdue dans mes pensées. Tu crois que dans les nombreux changements radicaux de ma vie, mon orientation sexuelle aussi pourrait changer ?
— Heu... Pardon ? On va descendre et tu vas me livrer le fond de tes pensées là !
— Laisse, t'inquiète, je réfléchissais à voix haute. Comment comptes-tu me faire descendre ?
— Comme ça !
Il me chargea sur son épaule comme un sac à patates, me mettant une fessée au passage et nous ramena dans la pièce à vivre. Je ne pus m'empêcher de rire, quand Isaac rentra et nous trouva ainsi.
— Heu... Je peux savoir ce qu'il se passe ? En fait, non, je ne veux pas savoir !
— Oh, ne t'inquiète pas, rien de sexuel, mais mademoiselle ne veut pas rester couchée ! Le docteur a pourtant dit qu'elle devait rester tranquille au moins jusqu'à lundi, mais cette tête de mule décide de monter les escaliers sur les fesses !
Entre chaque phrase, il me remettait une fessée. J'avais beau crier à Isaac de m'aider, celui-ci ne bougeait pas le petit doigt et riait à gorge déployée, allant même jusqu'à prendre des photos. Il finit par me reposer sur une chaise de la salle à manger et partit me préparer mon petit-déjeuner.
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L'AFFRANCHIE - Tome 1 : L'apollon et la Noctuelle
Roman d'amourATTENTION : CE TEXTE EST POUR UN PUBLIC AVERTI, IL CONTIENT MOULTES SCENES DE SEXE ! «Sophie, la belle noctuelle, aime éperdument, vit tout à mille à l'heure, rêve éveillé et finalement n'est jamais satisfaite Jeff, l'énigmatiqu...