19. Retour au bercail, ou presque !

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                      Après la visite de l'infirmière, avec qui nous avons rigolé et discuté naturellement, il se mit en caleçon et en tee-shirt pour la nuit et s'installa près de moi, malgré son propre lit tout proche. Il commença par me faire croire qu'il voulait seulement dormir, mais en glissant ma main le long de son torse dans le but de l'émoustiller, je sentis sa verge, déjà dressée, pointée juste en-dessous de son nombril. Je glissais alors ma main dans son boxer, caressant de haut en bas son pénis qui palpitait dans ma main.

     — Pour quelqu'un qui veut juste dormir, tu as fière allure !

                    Il poussa ma main, souleva ma chemise de nuit, inhospitalière et alla se placer entre mes jambes, juste devant mon abricot, juteux à souhait.

     — Tu es déjà toute trempée et je ne t'ai même pas encore touchée.


                     Je rêvais de sa bouche et de ses mains depuis son départ. Je n'en revenais pas de me faire déguster de cette manière, dans cette chambre d'hôpital. Je sentais que ma jouissance serait divine, folle, fulgurante. Sa langue me fouillait, ses doigts me redécouvraient, comme s'ils essayaient de s'y faire leur place. Il ne me laissa pas le temps de monter au septième ciel, il me stoppa net pour retirer le peu de tissus qui lui restait. Il mit un préservatif et s'assit à genoux devant moi. Il releva mes jambes sur son torse, usant de prudence avec mon plâtre et me pénétra d'un coup. À chaque coup de butoir, il allait au plus profond de moi, se cramponnant à mes jambes. Il parsemait mon pied et ma cheville valide de petits baisers, tendres, qui étaient en totale contradiction avec les grands coups de rein qu'il m'administrait. En sentant son orgasme arriver, le mien fut immédiat. Je jouis fort, malgré mon silence, d'une telle intensité que ma tête tourna. Je sentis mon cœur s'emballer. Jamais un orgasme ne m'avait fait cet effet. Puis je compris que le traumatisme crânien n'y était pas pour rien. Il était peut-être trop tôt pour me remettre en selle, en tout cas aussi farouchement.

     — Ça va ma puce ? Tu as l'air bizarre ?

                     Je compris que ce n'était pas qu'un ressenti, ça se voyait aussi de l'extérieur.

     — Oui, t'en fais pas, ça va ! C'était fabuleux, mais ma tête n'était pas cent pour cent remise du choc subi.

     — Je n'aurais pas dû, je suis désolé. Tu veux que j'appelle l'infirmière ?

                    En me demandant tout cela, il s'écarta de moi, sortit notre protection et se rhabilla. Il paraissait réellement inquiet. Je ne voulais pas qu'il regrette, car moi, je n'avais aucun remord.

     — Hé, bébé, ne t'en veux pas. C'était merveilleux ! On en avait besoin, tous les deux !

     — Si j'avais aggravé ta commotion cérébrale ? Si à cause de moi un truc tournait pas rond ?

     — Pourquoi à cause de toi ? Tu ne m'as pas forcé la main ! Allez, calme-toi. On verra bien demain. Tu dors avec moi ?

     — Dans mon lit, c'est plus prudent ! Je ne veux pas risquer de te déglinguer encore plus.

     — Dans quel sens du terme ?

     — Tu n'es pas possible toi !


                    Ma voix lubrique lui déclencha un fou rire. Il m'embrassa sur le front, le nez, puis la bouche, de manière tendre. Il me remit le drap et la couverture dessus, comme s'il me bordait et m'embrassa une dernière fois avant de se coucher. Bien sûr, les nuits à l'hôpital ne sont pas connues pour être des plus reposantes. Les visites de contrôles nocturnes et matinales ne m'avaient pas permis d'avoir un repos efficace. Mon sommeil était disparate et en regardant dormir Jeff, je jalousais son côté marmotte. Je me mis tout de suite sur mes devoirs de la semaine, pour ne pas me noyer sous la charge de travail. La documentation imposée fut relativement simple et ça me permit d'attaquer ma recherche pour le Dauphiné, avant le réveil de mon Apollon. L'hésitation entre deux thèmes me mit dans l'embarras et j'attendais l'avis de Jeff, avant de trancher. À son réveil, je lui posai la question :

L'AFFRANCHIE - Tome 1 : L'apollon et la NoctuelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant