Quand le monde semble être contre vous, il faut apprendre à regarder pour voir qu'en réalité, il agit dans votre intérêt.
Mais ça, Flora ne le comprend pas de suite. La jeune femme, habituée à vivre dans la capitale grecque avec ses parents, se retr...
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--------------- ❀ --------------- Flora
Plusieurs jours passent sans que je ne trouve du travail. Théodore finit par me parler de son absence. D'après lui, il a trouvé un travail de l'autre côté de l'île et va passer son été là-bas. Impossible pour moi de le suivre, j'ai payé cet hôtel un rein et l'annulation n'est plus une option. Je n'ai donc pas d'autre choix que de hocher la tête sans rien dire.
Comme d'habitude.
Son départ est prévu pour demain et nous n'avons rien prévu ensemble. Nous passons chacune de nos journées avec son groupe d'amis. Le schéma de ces jours est toujours le même. Nous passons la matinée au même endroit avant de manger quelque part. Souvent, je mange seule chez moi. Pourtant, depuis le début de la semaine, Calliope, Orion et moi mangeons tous les trois chez la jolie brune.
Des pâtes mais aussi des spécialités grecques que je découvre pour certaines.
— Vous avez l'air exclu du groupe, je me trompe ? je me hasarde.
Calli lève les yeux vers moi.
— Ça se voit tant que ça ?
Je me pince la lèvre sans savoir si j'ai dit quelque chose que je n'aurai pas dû.
— Mais tu as raison, confirme ma nouvelle amie. On est juste là parce que Zoë est ma cousine. Et la sœur adoptive d'Orion. Sinon, jamais je ne serais devenue amie avec ces personnes. Théodore est un connard terminé, sans vouloir t'offenser.
— Pourquoi ? je demande, curieuse.
— Sa haine pour l'autre côté de la ville est injustifiée. Il ne les aime pas parce qu'ils ont plus de difficultés financières. Mais ce sont des gens bien. J'ai grandi là-bas, j'en garde de meilleurs souvenirs qu'ici, elle m'avoue.
Orion, lui, reste silencieux.
La conversation ne s'éternise pas sur ce sujet. Je suis la première à partir de chez Calliope. Je rentre à l'hôtel malgré l'invitation de Théodore pour que je les rejoigne. Après avoir rangé mes affaires, j'attrape ma liseuse et sors sur le balcon.
Le lendemain, la météo de mon téléphone affiche déjà 20 degrés, à 7h du matin. J'enfile une tenue de sport composée d'un short assez long et d'une brassière noire avec un t-shirt léger par-dessus et me rend dans la salle de bain pour attacher mes cheveux châtains en une queue de cheval haute. Ma gourde à la main, je sors de l'hôtel. Je traverse les rues en trottinant jusqu'à arriver devant la mer. Le soleil commence à se lever quand j'arrive. Fière de moi, je souffle et repars en courant vers mon logement pour profiter d'une bonne douche.
Même si je ne cours plus autant qu'à Athènes à cause de la chaleur permanente, je me maintiens en forme comme je peux pendant mes vacances.
Je me douche en vitesse avant de descendre au restaurant de l'hôtel pour prendre un petit déjeuner. Un carnet à la main, je rédige une liste de choses que je ne dois pas oublier de faire. Le point en rouge attire mon attention :
