Quand le monde semble être contre vous, il faut apprendre à regarder pour voir qu'en réalité, il agit dans votre intérêt.
Mais ça, Flora ne le comprend pas de suite. La jeune femme, habituée à vivre dans la capitale grecque avec ses parents, se retr...
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--------------- ❀ --------------- Flora
— Bonjour, Flora. Comment vas-tu ? me lance Achille qui prend place face à moi.
— Je vais bien, et toi ?
— Ça va.
Un ange s'installe et repars un peu plus tard, quand le serveur vient prendre la commande d'Achille. Je décide de briser le silence en première :
— Tu voulais me parler ? je lui rappelle quand l'homme s'éloigne.
— Non... il se reprend oui ! Je ne sais pas en réalité. Je t'ai envoyé un message sur un coup de tête parce que je me suis dis qu'on pourrait apprendre à se connaître puisqu'on risque de travailler ensemble quelques semaines et ça serait mieux qu'on ne soit pas des étrangers, tu comprends ?
Je ne suis pas sûr de comprendre ce qu'il raconte. Pourtant, je parle Grèce.
N'étais-je pas censée être avec Dafné la plupart du temps ?
— Oui, je comprends. Tu as raison d'ailleurs, je réponds quand même.
Il me regarde en souriant. Mon coeur accélère la cadence sans que je ne puisse comprendre pourquoi.
Je viens de rompre avec Théodore, calme toi.
— L'enfance, c'est un bon début non ? il tente.
Il semble réfléchir quelque secondes avant de me couper dans ce que j'allais dire :
— D'accord. C'est compliqué en vrai...
— Je peux commencer, je propose.
Il hoche la tête, les yeux pleins d'espoirs qui font briller ses yeux.
Il m'intrigue de plus en plus.
— Bon, mon enfance est très floue. J'en ai aucun souvenir jusqu'à mes dix ans, environ. J'étais à l'hôpital, à Athènes, je venais d'avoir un accident de voiture. C'est ce qu'on m'a dit. Ça sonne faux parce que mes mères n'avaient rien.
Mes yeux fixent ceux d'Achille, attendant une réaction de sa part. Il paraît être attentif à ce que je dis. Je me sens obligé de me justifier sur mes parents :
— Oh, oui j'ai deux mères, ça peut paraître étrange mais...
— Ça ne l'est pas. Et puis, ça ne me regarde même pas, il m'interrompt.
Il n'a pas tord. J'aurais dû me taire.
— Donc, ouais, j'y croyais pas mais aucun moyen de savoir pourquoi parce que j'avais vraiment aucun souvenir, j'ajoute. Et il y avait ce cauchemar où je me noyais, emportée par une vague contre un rocher. Je ne sais pas d'où il vient mais il existe et me hante depuis ma sortie de l'hôpital. Il est de plus en plus précis au fur et à mesure que le temps passe. Ça me fait peur, je t'avoue.
