❀ | chapitre 32

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Achille

Un jour, ce cauchemar va prendre fin.

Je me le promet tous les soirs. Tous les jours. En espérant que ce rêve devienne réalité. En vain.

Ce jour n'est jamais arrivé et il ne m'a jamais paru aussi loin qu'aujourd'hui.

Le blanc des murs de la pièce m'abiment la rétine. Plus qu'elle ne l'est déjà en tout cas. Le médecin revient, habillé de sa blouse nuancée de gris, des papiers à la main. Mon ventre se serre quand je l'aperçois. A son visage fermé, je comprends que les nouvelles ne sont pas bonnes.

Ça faisait longtemps.

— Votre santé était stable jusqu'à présent. Nous avions remarqué une légère dégradation quand vous avez annoncé avoir repris le surf mais rien d'alarmant, m'annonce le médecin. Cependant, les résultats présents m'inquiètent, M. Pauly.

Je m'en doutais.

Il va falloir que j'arrête le surf alors que les Jeux Olympiques sont l'année prochaine.

— Nous allons vous préparer des lentilles teintées pour la ville et un masque spécifique pour le surf. Cette fois-ci, M. Pauly, vous n'avez pas le choix.

Il me pose un ultimatum : soit je porte des lentilles et je peux continuer le surf, soit je met un stop à ma carrière.

— Bien, j'accepte.

Il m'explique que les lunettes de soleil ne protègent pas entièrement mes yeux et que le fait que je ne porte rien quand je surf aurait dû me faire venir plus tôt. Selon lui, j'ai eu de la chance de pouvoir surfer aussi longtemps.

— Je vais vous ajouter des lunettes de soleil spéciales. Vous pourrez surfer qu'avec le masque, pour ensuite porter vos lunettes jusqu'à ce que vous puissiez aller mettre vos lentilles.

Je hoche la tête, silencieux et conscient que ma vue aurait dû se dégrader bien plus vite. Peut-être que dans ma malchance, j'ai eu de la chance.

Mon médecin s'éloigne pour passer un appel. Je comprends vite que c'est à propos de mon ordonnance. Quand il revient, il me donne l'adresse de la pharmacie dans laquelle je peux me rendre pour récupérer ce que je dois porter.

— Nous devons nous revoir pour le renouvellement de votre permis de conduire, M. Pauly. Le plus tôt sera le mieux.

J'accepte et lui donne une date au hasard dans la semaine avant de partir. Je conduis jusqu'à la pharmacie en question. Je me rends vite compte que celle-ci n'est pas loin de l'appartement de Flora.

Moi > On peut se voir ? J'ai besoin de toi.

Flora > Où es-tu ?

Sa réponse m'arrache un sourire malgré moi.

Nos Cœurs AmantsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant