Chapitre 3

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- Nan tu rêves Ely, ce que t'a lu c'est juste ton imagination.

- Je te dis que le l'ai lu de mes yeux. Je suis pas sûre que ce soit ça mais... Bref. Puisqu'il est pas là va fouiller ses documents. S'il te plaît...

- Je te rappelle si je trouve un truc.

- Merci beaucoup trésor...

J'ai raccroché histoire de ne pas laisser mon invitée seule plus longtemps. Je l'ai rejoins, mais elle ne m'a même pas d'abord demandé ce qui c'était passé.

- T'es russe ? Même avec tout ce qui se passe la bas je trouve cette langue fascinante ! Écoute, je suis loin de savoir ce qu'il s'est passé entre toi, t'es parents et ces lettres, mais peut-être que tu ferais mieux de les ranger pour le moment. C'est un nouveau départ pour toi de t'installer ici, alors ne commence pas à le gâcher en te prenant la tête avec des histoires de longues dates maintenant. Ça te dit qu'on aille faire un tour ? Oublier un peu ce coup de pression.

- Là maintenant ? Il est presque 23h. Et je suis vraiment pas du genre à faire la fête chaque weekend

- Personne ne parle de sortir en boîte Elysian. Moi aussi ça m'arrive souvent d'avoir des gros coups de pression, et je sais exactement où aller quand ça m'arrive. Tu m'accompagnes ?

- Je suis en pyjama.

- Moi aussi. Allez, arrête de te prendre la tête. Au yeux des gens tu as plus de 18 ans alors tu es adultes. Mais crois moi, 18 sur toute une vie c'est très peu. Et puis c'est pas comme si on avait encore des pyjamas à licorne.

- Tu m'a convaincu c'est bon, je t'accompagnes.

J'ai enfilé mes crocs vertes et j'ai, pour la deuxième fois de la journée, fermé la porte derrière moi.
Nous sommes descendues chez elle pour aller chercher quelques trucs, n'osant pas vraiment entrer, je l'ai attendu dans le cadre de sa porte.
Sur le canapé en face, se tenaient deux garçons, sûrement ses frères. Ils ressemblaient à Alexei, en parfaitement blonds et bronzés. Dans l'un d'eux, celui au cheveux plutôt longs, mon regard ses plongés et ça avait l'air d'aller dans les deux sens.

Je le fixais comme si il avait une mallette d'argent à me rendre. Croyez moi ou pas, je connais bien ce regard. On se fixais sans avoir l'intention de se lâcher. Qui était-il ? Une réincarnation de dieu grec probablement. Il était vraiment, beau.

- Est-ce que Kallian est toujours connecté ? l'interrogea Zéphyr en apparaissant dans la pièce. Est-ce que Elysian Ivanovitch aussi est toujours connectée ?

J'ai rougis avant de me détacher de son regard. Évidemment que j'avais toujours les pieds sur terre. Il était juste beau, rien de plus.
Kallian Morena hein ? Sympa.

Peu après Zéphyr me rejoint, un immense sourire au lèvres. J'en connaissais une qui allait longtemps se souvenir d'aujourd'hui.

- Je vois que ta fais la connaissance de Kallian. L'autre à côté c'était Lucas, mais je doute que ça t'intéresse.

- Oh arrête, il n'y a rien du tout.

- Ce que je sais c'est que pour lui il n'y a pas rien. Tu n'as pas le droit de me contredire, je connais mon frère. Mais d'accord j'arrête j'arrête. Tiens déjà, prends ça.

Morena me tendis un airpod que je mis dans mon oreille droite. J'écoute beaucoup de musique en général, alors je m'adapte au goût de tout le monde. Elle a lancé une playlist, qui n'avais l'air de rien au départ. Mais dès la première musique, je sentis cette vibe, libératrice. On est sorties de notre immeuble et je l'ai suivi ne sachant pas où ça allait me mener.

On a marché comme des petites filles, en oubliant tout le monde autour de nous. Et pour une fois, je ne me préoccupais plus de rien. Enfin, ça ne faisait même pas une semaine que j'avais quitté la Russie, et la France restait tout de même un territoire inconnu pour moi. Mais j'avais déjà une amie. Alors qu'avant, c'était la chose qui s'annonçait le plus compliqué pour moi.

Plus on avançait, plus je me remet en question sur toute ma vie. Depuis le départ, c'était aussi simple que ça. Sortir un peu de sa zone de confort c'est pas si difficile que ça. Il suffit juste de le vouloir. J'avais réussi à tout quitter pour aller faire les études que j'ai toujours voulu faire, changer de continent et réaliser son rêve.

Zéphyr m'a emmené jusque vers un autre immeuble et nous sommes entrées dedans. Je n'ai d'abord pas compris pourquoi on avait juste marché pour changer d'immeuble. Nous sommes montées jusqu'à dernier étage, le toit.

- Je viens souvent ici. Quand j'ai besoin de changer d'air ou que j'ai un coup de pression, ça m'aide à tout faire redescendre.

Il y avait beaucoup de vents, mais pas un vent froid, juste agréable.

- Mais pourquoi ici ? Je veux dire, qu'est-ce que ça a de si spécial ?

- Retourne toi juste.

Face au vent, je pu apercevoir la Tour Eiffel, illuminée de toute sa grandeur. Je pouvais aussi voir la Seine à ses côtés, et c'était vraiment, incroyable. Nous étions un peu plus au dessus de tout les autres bâtiments, ce qui nous offrait une vue impressionnante.
Je me suis légèrement rapprochée du bord, fascinée par ce monument. J'aurais pu la regarder pendant des heures, alors je me suis assise là, et mon amie m'a rapidement rejoins.

- La France a énormément changé ces dernières années, mais je t'assure qu'il suffit de bien chercher pour retrouver quelques parcelles de la France d'avant. Quand je viens ici, je me rappelle que nous sommes infiniment petit comparé au reste. Je n'ai qu'un grand rêve, celui de voyager et découvrir les 7 merveilles du monde.

Sa voix était tellement apaisante et vivante ! Au fond d'elle il restait toujours cette part de petite fille à l'esprit aventurière, ça se sentais. Et rien qu'à ça, j'étais heureuse et reconnaissante d'être son amie.

- Le jour où tu deviendras une de ses influenceuse qui fera le tour du monde, j'aimerais que tu te souvienne d'aujourd'hui. Et que tu te rappelle que malgré toute les épreuves de la vie tu as ouvert les yeux de quelqu'un. Merci beaucoup Zéphyr..

- C'est normal. On devrait tous se soutenir entre être humain au lieu de s'ignorer les uns les autres.

J'ai posé ma tête sur son épaule et elle ne m'a pas repoussé.
Puis, mon téléphone a soudainement vibré dans ma poche. Je venais de recevoir un message et une photo l'accompagnait.

- Je sais pas ce qui t'a fait douter, mais on est 100% de la même famille, tu peux dormir tranquille.

J'ai poussé un soupir de soulagement. Il avait raison, je ne sais pas pourquoi j'ai douté. Je connais mon père, c'est un homme franc, il n'aura jamais pu nous cacher quelque chose comme ça.

Avant de ranger mon téléphone, j'envoyai une photo de la Tour Eiffel à mon frère, qui me répondit dans la seconde.

Alexei ⭐️

Le jour où je te rendrais visite, tu m'emmèneras là. C'est incroyable.

Oui t'en fais pas :)

Ça va. Ça s'annonçait plutôt bien. Je ne me sentais pas si seule, j'étais bien la sœur de mon frère même si j'avais toujours envie de me rendre à cette adresse.

Et puis c'est bon, j'ai le temps.

First love again Où les histoires vivent. Découvrez maintenant