Chapitre 19

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Deuxième partie

J'écrivais dans mon cahier pour la je ne sais combientième fois de la semaine. Parce que plus le temps et les mois passaient, plus je m'attachais à lui. Plus je passais de temps avec lui, plus je me rendais compte que je le voulais plus qu'un ami.

« J'ai toujours été une fille renfermée sur moi même, peu à l'aise avec les gens avant que je n'arrive ici. Que je comprenne que j'étais juste à la mauvaise place. À chaque nouvelle romance que je lis je m'imagine avec lui et ça remplit tout mon esprit au point que j'ai du mal à me concentrer en cours. Je sais que je m'étais promise de rester concentrée, mais j'ai dérapé et voilà, c'est comme ça. Je l'aime plus que tout, je l'aime comme si ma vie en dépendait. Et je ne sais absolument pas comment gérer ça, alors autant en profiter. »

J'ai refermé mon journal en me souvenant que je devais me rendre au travail, de quoi me faire un salaire pour tenir.

J'y travaillais avec Vale, cette fille qui m'avait aidé le premier jour. Cet endroit n'est définitivement jamais assez petit, mais au moins je prenais plaisir à m'y rendre.
En arrivant, j'enfila un uniforme de différent brun à mon nom, et alla prendre la commande des clients pour la ramener en cuisine. Et nettoyer leur tables à leur départ.
Passionnant.

***

Une fois mon service fini, je suis allée enlever cette tenue pour remettre celle que j'avais la base.

- À demain Vale !

- À demain Ely.

Je m'entendais bien avec la plus part de mes collègues et ça me plaisait. On avait presque tous le même âge, ce qui nous unissait beaucoup. Les yeux rivés sur mon téléphone, je sortis du café alors que le reste du personnel étaient en train de le fermer. Absolument pas concentrée sur ma trajectoire, je percuta quelqu'un devant moi.

- Excusez moi je suis vraiment désolée ! Je... Leonardo ?

- Tu pourrais un peu regarder ou tu marche cãrino.

Il tenait dans ses mains un énorme bouquet de gypsophile, mes préférées. J'étais tellement émue que je ne savais pas vraiment comment réagir.

- Qu'est-ce que tu fais ici ? m'étonnai-je.

- Je viens chercher ma meilleure amie ? Je sais pas si tu la connais, elle est assez petite de taille, et vraiment jolie aussi.

Nous étions juste éclairé par un lampadaire, ce qui a fait paraître mon rougissement mille fois plus fort.

J'étais juste amoureuse...

J'ai accepté les fleurs avec un large sourire.

- Je ne crois pas la connaître, malheureusement.

- C'est dommage, car je mourrais d'envie de l'embrasser là maintenant.

Alors j'avais vraiment ma chance ?

Pas très loin, je cru apercevoir Kallian, mais j'ai du rêver. Qu'est-ce qu'il viendrait faire ici de toute manière ?

C'est lèvres se sont, avec une telle délicatesse que c'est à peine si je pu le sentir, déposée sur les miennes. Et c'était comme si le monde s'arrêtait autour de nous. Mais à peine avions nous commencé, que celui-ci se détacha.

- Pardon... C'était vraiment pas ce que je voulais faire. Je suis venu pour autre chose à vrai dire.

C'était juste un accident ? Je refusais d'y croire, il était juste un peu mal à l'aise c'est tout. Après tout ce qui s'était passé il n'était sûrement pas prêt pour une relation stable.

- Alors pourquoi donc Garcia ?

- Cherche.

Je regarda autour de moi, et j'aurais presque pu jurer qu'il s'agissait de Kallian en train de s'en aller. Cependant je ne trouva rien. C'est alors qu'au milieu de mon bouquet de fleurs se trouvait un billet.
Un billet ?
Je le sortis, et lâcha presque mon bouquet lorsque je compris.

Elysian Chloé Ivanovitch

De: Paris-Orly, France
Pour: Matecaña, Colombie

Deuxième classe
Lundi 1er juillet                       23:45

-T'accepte de venir avec moi ? Même si tu n'as pas vraiment le choix.

Ça sonnait comme dans un rêve dont on ne veux pas se réveiller. Évidemment que j'ai accepté, il avait déjà tout payé après tout.

- Bien sûr que je veux venir qu'est-ce que tu crois ? Mais ça t'as pas coûté un peu cher ?

- C'est pas une question d'argent, je veux pas que tu culpabilises. On va rester dans ma maison familiale alors on va pas payer grand chose.

Ce serait le moment idéal pour être sûre de ses sentiments envers moi.

Je l'ai pris dans mes bras comme s'il s'agissait de la plus belle demande en mariage de toute ma vie. Pourtant, il faut croire que ça m'a fait le même effet.
J'analysai une fois de plus le billet d'avion dans mes mains.

- On part vraiment le 1er juillet alors qu'on est en vacances le 28 juin ?

- Si tu veux pouvoir passer la fin des vacances avec ta famille, je pense que oui. À partir de maintenant tu ne peux plus te débarrasser de moi.

Crois moi ça m'arrange.

Sur tout le chemin jusqu'à chez moi, il m'a parlé de sa famille là-bas. De à quel point il se sentait mieux en Colombie qu'en France, et qu'il avait prévu y rester à la fin de ses études.

Et que ce serait à ce moment que nos chemins se sépareront...

Je ne voulais pas penser à ce qui se passerait à la fin, chacun de son côté. Car je ne voulais que lui, et pour le reste de ma vie.
Il m'a donc ramené jusqu'à chez moi avant de devoir faire demi tour.

- Pour être honnête j'ai pas encore fait ma valise non plus. Je viendrai te chercher demain.

- D'accord.

Mais à peine eut-il refermé la porte derrière lui que je sautais de joie comme une petite fille apercevant sa princesse préférée.

J'avais promis à mon frère de faire un face time avec, car ça devait faire bien des mois qu'on ne s'était pas vus.  J'installa mon ordinateur, et ce fut lui qui m'appela en premier.

- Excuse moi, j'ai euh fini mon service un peu plus tard.

- C'est pas grave t'en fais pas. T'as l'air de super bonne humeur tient, un peu trop pour quelqu'un qui a dû finir plus tard.

- C'est vrai, mais regarde ! lui dis-je en essayant de mieux lui montrer mon billet.

- Colombie ? Comment t'as pu te payer ça ?

Je lui laissa un temps de réflexion pour qu'il puisse trouver par lui même. Je lui parlais presque tout les jours de Leonardo, ça aurait du lui sauter à l'esprit directement.

- Je veux bien qu'il soit riche d'accord, mais à t'en payer un billet juste en guise de cadeau ? C'est bizarre non ?

- Non pourquoi ? Il n'a jamais vraiment eu de vrai meilleur ami, mis à part Ryle, qu'il avait invité lui aussi. Moi je pense que pour lui c'est un cadeau comme les autres, juste qu'il ne le perçois pas comme nous.

- À ce stade là je me demande si tu l'aime vraiment ou si c'est juste pour son argent. Par ce que ça se voit que c'est louche. Mais après c'est comme tu veux, je n'ai rien à dire si tu l'aime vraiment, tu profitera de tes vacances. Faut que j'aille faire mes devoirs.

- À bientôt alors Alexei..

- À bientôt.

J'ai raccroché plus rapidement que je n'aurais dû. J'aurais voulu passer plus de temps avec lui, mais je pense qu'il n'en avait pas grand chose à faire.

D'accord d'accord je m'éloignais vraiment des objectifs que je m'étais fixée en début d'année.

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