Chapitre 27

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Je l'ai forcé à sortir de ma chambre car je ne voulais pas qu'il continue à faire ça juste devant moi, c'était trop dur à regarder. Tout ça à cause d'un foutu cahier. Cette fois ça, peut importe combien j'aurais pu écrire, ça n'aurais pas suffit. J'avais besoin de parler. Je n'ai pas hésité longtemps.

- T'es pas en vacances ?

- Si... Ça va ?

- Qu'est-ce qui se passe ?

Il anticipait mieux que n'importe qui, ce garçon. Il n'est pas un Ivanovitch pour rien.

- J'ai l'impression d'empirer à chaque fois. Comme si quoi que je fasse, et de n'importe quelle façon, j'allais finir par briser notre amitié. Je suis vraiment nulle à ce point ?

- Dis pas ça, t'es la meilleure, mais juste perdue dans quelque chose que tu ne contrôle pas. S'il te plait tu ne va jamais rien gâcher, évite juste de garder ça trop longtemps.

Il avait raison, comme toujours.

- Tu me manques.

- On va se voir bientôt, tu me manques aussi.

- Ça va ?

- Oui ça va.

Silence radio. On avait rien à se dire parfois, mais après avoir failli le perdre une fois, chacune de ses respirations me faisait me sentir mieux.

- Ça va ?

- Qu'est-ce qu'il s'est passé sérieusement ? Je sais que tu me demande si ça va en boucle quand tu veux me dire un truc.

- Pas cette fois il faut croire. J'ai juste peur de te perdre une deuxième fois.

- Mais tu m'as retrouvé, c'est tout ce qui compte non ? Je suis là maintenant.

- Mais ce n'est pas l'important que tu sois là maintenant. Je veux que tu sois là tout le temps Alex. Parce que même si tu n'es que mon demi-frère tu compte plus que tout. Ryle n'est pas plus mon frère que toi.

- On peut changer de sujet ? Je suis plus le petit Alexei dont tu t'occupais avant. Je sais me débrouiller comme un grand.

- Je refuse. Je continuerais de m'occuper de toi toute ma vie.

- Merci maman. Et maintenant va profiter de tes vacances, car tu ne le feras pas tout le temps.

- C'est vrai.

Deux silencieuses minutes plus tard, j'ai fini par raccrocher. Ce n'était pas tout les jours que j'aurais l'occasion de voyager si loin de là où j'ai toujours été.

J'ai éteins mon téléphone avant de redescendre. Un garçon de plus était la, grand, brun, l'air sympa. Il a voulu me saluer, et j'ai rapidement compris que si je ne parlais pas un mot espagnol, il ne parlerait pas non plus un mot français. Je m'étais tellement habituée à cette famille bilingue que j'en avais oublié la langue du pays.

Finalement, Adrian a fait apparition, embrassa le garçon, qui devait être son petit ami, en guise de salutation.

Ça aurait pu être nous.

- Je te présente Ezra, on est ensemble depuis 2 ans.

Il s'est ensuite adressé à son petit ami pour me présenter moi.

- T'aurais pas vu Leonardo ? demandai-je à Adrian.

- Il est chez sa copine.

Quoi ?! Leonardo n'a pas de copine, je le sais. À la seconde d'après, j'ai l'ai vu éclater de rire.

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