Les dix jours suivant se déroulèrent normalement. Si tout les avertissements contre Leonardo, le regard assassin de Ryle, et le coma de mon frère, étaient des choses « normales ». Deux semaines que je suis dans cette université, et je semble m'y faire.
Ce samedi matin, je retomba sur les lettres et me suis dit qu'il était temps d'en faire quelque chose. Je me suis changée, ai attrapé mon messenger bag qui m'avait accompagné pour tant d'aventure. J'ai enfilé les lettres dedans, un bloc note accompagné d'un stylo et une petite gourde.
Je suis descendue sonner chez mon amie, car elle avait insisté pour m'accompagner, sauf que ce fut de nouveau Kallian qui me répondit. Moi je vous dis, les jeunes grandissent trop.
Il portait un t-shirt de sport ainsi qu'un short assorti, il et a sa tête il venait de se réveiller. Je me retins de lui dire qu'il était quand même 10 heure, parce qu'il restait toujours beau. Même avec ses longs cheveux ébouriffés du « matin ».- Je te laisse entrer, elle est dans sa chambre. m'avertit-il.
- Merci.
Je la retrouva rapidement en train de marcher dans tout les sens. Elle était toujours belle comme d'habitude.
- Kallian ! T'as foutu où ma brosse ?!
- Dans ma chambre ! lui cria-t-il depuis la cuisine.
Je suis heureuse qu'il n'ai pas de voisin ni en dessous ni à côté. Je les plaindrais.
- Tu pourrais aller me chercher la brosse s'il te plaît Ely ?
- Bien sûr.
Tandis qu'elle finissait de se préparer, j'entrai dans la chambre de son frère pour chercher ladite brosse. Sauf qu'à peine le pas de la porte passé, j'aperçus l'autre frère encore en train de dormir. J'essayai de faire le moins de bruit possible en me déplaçant. J'avais envie de tout découvrir, étant donné que c'était la première fois que j'entrai ici.
C'est fou comme on voyais bien la démarcation entre le côté de Kallian et celui de Lucas. L'un vraiment fan de foot. L'autre un peu plus vague, musique sûrement. Certaine personnes avaient une odeur particulière, que je ne pourrais jamais confondre avec une autre. Kallian en avait une qui emplissait tout son espace dans la chambre.
Mais je me força à penser à autre chose et trouva la brosse en question
Je la pris et ressorti à contre cœur.
***
- 4e arrondissement de Paris, passage Saint-Paul au numéro 5c. C'est pas super loin d'ici. précisa mon amie.
- C'est super ! Mais j'arrive pas à me décider si c'est une bonne idée ou pas..
- Il n'y a pas de mauvais idée. C'est mieux que de ne rien faire te ton weekend.
Elle avait raison. On attendais patiemment le bus, lorsque je me décida à appeler mon père pour avoir des nouvelles. C'était le début de soirée la bas, généralement le moment de la journée où il ne fait rien.
- Bonsoir Ely.
- Bonjour papa.
Honnêtement je ne faisais jamais la distinction entre bonjour et bonsoir, en français comme en russe. J'ai toujours dis bonjour, peu importe l'heure. Mais là je réalisa que ce ne serait plus pareil.
- Écoute je suis vraiment désolé. Je sais que c'est de ma faute et que-
- Nan, c'est de la mienne papa. C'est moi qui vous ai abandonné, Alexei avait besoin de moi. J'ai mal joué mon rôle de grande sœur.
- Arrête ça. Tu est parfaite comme tu es. Je sais que je passais beaucoup plus de temps avec toi enfant qu'avec Alexei aujourd'hui, mais c'est à cause de mon travail. Tu sais, je n'ai pas toujours été chef.
- Sérieux ?! Mais alors tout ce que j'ai cru depuis tout ce temps...
- À l'époque j'étais juste agent comme tout le monde. J'allais sur les lieux mais ça a changé, c'est pour ça que j'ai beaucoup plus de travail.
Oh. Je n'avais su ce détail. Mais à l'époque, c'était il n'y a pas si longtemps.
- Et c'était comment à l'époque où tu as rencontré maman ? ai-je instinctivement questionné.
- Ça remonte à trop longtemps pour que je t'en parle Ely. Dis moi plutôt, comment ça se passe à Paris ?
Il avait si brusquement changé de sujet. Et maintenant que j'y pense, il ne m'a jamais parlé de maman. Il esquivait la question à chaque fois. J'enregistrai ce petit détail et continua.
- Ça va. Je me suis faite quelque amis. Les cours sont super aussi. Mais ça manque de vous ici...
- Si j'arrive, je placerais mes vacances pour qu'on... puisse te rendre visite.
Le on faisait référence à lui et Alexei. Mais le on était instable, incertain.
- C'est encore dans un moment tu sais ?
- Il faut beaucoup de temps pour trouver des vacances avec le poste que j'ai. Je te laisse, bisous ma fleur.
- Attend ! Est-ce que, sa situation c'est améliorée ?
- Un peu. On ne peut pas encore dire si ill va s'en sortir ou pas mais ça va un peu mieux depuis.
- D'accord, merci beaucoup.. À bientôt.
Je raccrocha, un tout petit peu soulagée. Sa situation s'améliorait. Il devait juste continuer de résister.
Tu peux le faire Alexei. Je sais que je ne suis pas la dernière personne à avoir entendu ta voix.
On est descendues à l'arrêt suivant. Et on a cherché la maison. Matveï et Orianne, deux amants sur deux continents différents mais toujours en correspondance. Un véritable amour.
- Tu penses qu'ils étaient comment à l'époque ? Qui a aimé l'autre en premier, qui a envoyé la première lettre, qui est tombé amoureux en premier...
- J'en ai pas la moindre idée, mais j'ai tellement envie de le savoir. Je sais juste qu'ils étaient fou amoureux l'un de l'autre pour continuer à s'envoyer des lettres à travers tout un monde. Et ça prend du temps, une semaine pour une lettre, imagine un peu.
- C'est tellement vrai. Si tes parents se sont aimés comme ça, ça prouve que ce n'est pas impossible que ça nous arrive un jour. commenta ma meilleure et toute première amie d'ici. Je t'ai déjà dit que ma mère est en fait ma belle-mère ?
- Quoi ?! Mais comment ça ?
- Mon père s'est marié avec elle il n'y a pas longtemps. Elle avait déjà un fils, Lucas. Il n'a pas repris le côté hyperactif de notre mère avec Kallian. Il se détestent les deux d'ailleurs, c'est vraiment pas beau à voir quand ils sont énervé.
- C'est vrai que Lucas est pas souvent avec vous. Mais ça va toi, t'as l'air de t'entendre avec lui.
- On se supporte oui. Mais j'ai toujours accordé plus d'importance à mon frère de sang qu'à lui, alors à chaque fois que je prend le parti de Kallian il s'énerve encore plus. C'est un rageux en tout sens.
- Oh, je vois. C'est vrai que je lui ai jamais parlé, mais il me parait pas super amical, déjà comme ça. Au fait c'est quand qu'on arrive ?
- Qu'on arrive... Je crois qu'on s'est perdue à force de parler. Quoique, pas du tout en fait ! C'est là juste en face.
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First love again
Romance[ BIENTÔT EN RÉÉCRITURE ] On doit tous passer par l'amour non réciproque. Ce n'est pas un hasard, ça doit simplement arriver. C'est tellement inattendu, tourbillonnant d'émotion, qu'on ne pense pas pouvoir passer à autre chose. Mais une fois qu'on s...