Chapitre 17

19 3 0
                                    

Lorsque je me réveilla, les éléments de la veille avait presque quitté mon esprit. Je n'étais pas chez moi non plus.

Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai toujours ce truc chez moi qui fait que je peux me souvenir de n'importe qui, juste grâce à sa voix, son prénom, son odeur ou son apparence. Ce qui m'a permis de dire que je me trouvais dans la chambre de Kallian.

Cette famille faisait un peu partie de ma vie en quelque sorte, je m'entendais vraiment bien avec chacun d'entre eux, hormis Lucas. Lui il n'avait pas l'air de m'apprécier, mais je ne m'en préoccupais pas tant que ça.

- Tu vas mieux ? me demanda-t-on.

- Oui ça va. bredouillai-je. Mais t'as dormi où toi ?

- Sur le canapé, mais t'en fais pas c'est juste une question d'habitude. Je vois que t'as le sommeil bien plus léger que moi.

- Il est quel heure ?

- 9h30.

- Attend, mais je suis en retard !

Face à ma réaction, il se moqua littéralement de moi.

- Quoi ?

- On est samedi Ely... m'informa-t-il en s'asseyant à mes côtés. Merci d'être arrivée dans nos vies. Je-

Il se tut instantanément lorsque Leonardo et sa sœur débarquèrent dans la pièce.

- Ça va mieux cãrino ? On s'est dit qu'on pourrait de nouveau sortir, en pleine journée cette fois-ci.

J'acceptai rapidement leur offre, à condition que je puisse d'abord me changer chez moi étant donné que j'avais dormi avec les vêtement de la veille. Ça faisait vraiment plaisir à voir que ces deux là pouvaient s'entendre tout autant que je m'entendais avec eux. On en était pas au parfait amour mais c'était déjà mieux.

- Tu veux venir avec nous Kallian ? lui proposa sa sœur aîné ?

- J'ai entraînement. lui répondait-il sèchement.

Il se leva et quitta la pièce plus rapidement qu'il n'était venu.

- Arrête de mentir Kallian c'est seulement en fin d'après midi. Sors de ta grotte un peu nan ?

- J'temmerde. J'ai match demain.

Zéphyr le laissa sans aller sans rien ajouter. C'était quoi ce changement d'humeur radical ?
Quant à moi, je monta chez moi pour me changer et enfiler quelque chose de propre. Une dizaine de minutes plus tard, on se retrouva à la porte du bâtiment.

- Maintenant que j'y pense, t'as jamais fait de shopping à Paris ? Il y a tellement de magasin que j'ai à te monter !

- Par pitié, j'ai même pas assez d'argent pour payer le loyer. Faut sincèrement que je me cherche un truc.

- Oh allez, t'as a peine dix-neuf ans, profite un peu de ta fin de jeunesse. me blâma Zéphyr.

- Facile de dire ça quand on vit encore chez ses parents.

Le bus arriva et on monta directement dedans. Je savais que j'allais regretter cette sortie.

- On va où en fin de compte ? questionna Leonardo.

- Faire le tour des magasins ? Allez chez toi ? Un bowling? Je ne sais pas il y a pleins de chose à faire !

- Faire du lèche-vitrines ne fais pas partie de mes habitudes, hors de question de se rendre chez moi, et le bowling coûte une fortune pour même pas une partie.

Ma meilleure amie soupira.

- Que des aigris à Paris.

Au final, on passa tout l'après-midi à la suivre parce que Garcia avait encore moins envie que moi de créer un dispute inutile. C'est d'ailleurs lui qui m'a payé ma journée. Il faut croire que j'ai une nature casanière.

Assis les deux sur une table d'un fast-food en attendant Zéphyr qui faisait encore un tour dans un énième magasin, on pu enfin se reposer.

- Elle est plus insupportable que ma mère qui m'obligeait à la suivre quand j'étais gamin. soupira Leonardo.

Ça me fit rire au départ jusqu'à ce que je remarqua que je ne me référais absolument pas la dedans.

- J'imagine que ce ne doit pas être agréable en effet. Je pense que j'aurais mieux fait de rester chez moi.

- Toi aussi hein ? À croire qu'on est si renfermé que ça.

- Au contraire, j'ai toujours été une petite fille aventurière, dans mes histoires. Je sortais parfois dans la forêt avec, mon père. Le reste du temps je gardais mon frère alors je ne pouvais pas trop sortir.

Il hocha la tête, le regard complètement ailleurs.

- Au fait, tu m'a toujours pas dit si tu étais russe ou pas. Je t'assure que je vais jamais te juger.

- Pourquoi tu me jugerais ?

- Je sais pas.

L'atmosphère avec ce garçon était tellement différente de toute les autres. J'ai rarement rencontré plus attentionné et sympathique. Et honnêtement, je crois que je l'aime vraiment bien.

- Je suis française de sang, mais j'ai vécu toute ma vie en Russie avec des gens que je croyais être ma famille.

Ses yeux curieux se sont tournés vers moi, et ça m'a incité à me lâcher et tout raconter dans les moindre détails. Mon cœur me disait ouvertement de lui faire confiance maintenant. J'ai parlé pendant environ une demie heure, et je crois bien que j'aurais pu épuiser tout les mots de la langue française. Maintenant que j'y pense personne autre que moi n'étais entièrement au courant de cette histoire, il y avait tellement de chose que je n'aurais jamais pensé un jour partager à quelqu'un.
Ça ne faisait même pas trois mois que j'avais rencontré Leonardo Garcia, et pourtant on s'entendait comme deux gouttes d'eau. Même si il s'était promis de ne plus approcher aucune fille par peur de leur faire du mal, je me suis surprise à m'imaginer avec lui. En tant que plus que de simples meilleurs amis.

- Comment si on savait que j'allais débarquer ici quoi. Et au fait, c'est quoi le vrai nom de famille de Ryle ?

- Desarzen ? Pourquoi tu me poses cette question ?

- C'est n'est pas son vrai nom de famille on est d'accord ?

- Oui, mais comment tu le sais d'ailleurs ?

- Tu n'as pas répondu à ma première question. Quel est son vrai nom de famille ?

- Hugo. Ryle Hugo. Je sais parfaitement qu'il ne l'a dit à personne d'autre que moi, alors comment le sais-tu ?

J'ai un frère aîné. Ryle Hugo est mon frère de sang. Pourquoi m'avoir cachée toute l'histoire ?

- Il n'est pas vraiment mon meilleur ami, mais j'ai du mal à croire qu'il te l'ai dit après quelques mois alors qu'il ne me l'a avoué qu'après 15 ans « d'amitié ». Je te l'ai dit, je ne juge l'histoire de personne.

Pourquoi tout devais se monter si compliqué ?! Pourquoi est-ce qu'on m'a caché la vérité toute ma vie ? Qui sont réellement Orianne, Matveï et Christian ? Ça m'énerve tellement d'avoir un problème sous les yeux que je suis dans l'incapacité de résoudre.

- Il y a un détail que j'ai complètement ignoré dans mon histoire. Quand je suis allée rendre visite à ma grand-mère, j'ai découvert que cette Orianne, ma mère, n'était personne d'autre qu'une Hugo. Je suis la petite sœur de Ryle.

- Comment as-tu appris que Hugo n'était pas le vrai nom de Ryle ?

- Car c'est lui qui s'en est pris à moi hier.

- Je suis de retour !!! Il faut vraiment qu'on ressorte tout les trois un jours.

- Cordialement non. répondirent-on Garcia et moi en même temps. Je crois que je vais rentrer. ajoutai-je.

- Ah bon bah, à demain ?

- À lundi oui.

Je ne saurais pas dire pourquoi j'ai eu ce changement d'humeur. Il n'y avait absolument rien pourtant. Mais il faut croire que le puzzle de ma vie que j'avais pensé terminé il y a longtemps contenait des pièces supplémentaires.

Et peut-être aussi car je venais de me rendre compte que j'étais probablement tombée amoureuse de mon meilleur ami. Enfin, est-ce que je l'étais vraiment ?

First love again Où les histoires vivent. Découvrez maintenant