Chapitre 21

17 3 0
                                    

La journée du dimanche est passée a une vitesse hallucinante. C'est comme ça que j'ai eu de la peine a me lever lundi matin en entendant quelqu'un sonner. Avec la sale tête que j'avais, je suis allée ouvrir.

- Je t'ai connu plus matinale que ça cãrino.

- On a la journée c'est bon... Pourquoi si tôt ?

- Si tôt ? Il est déjà midi.

- Quoi ?! J'avais promis d'aller voir Zéphyr à son départ... Elle embarque dans moins de deux heures, super.

- Si tu te dépêche, il y a toujours un moyen qu'on la rattrape.

Je n'ai pas attendu plus longtemps pour aller me changer. J'ai mis un ancien t-shirt large que je devais mettre absolument à chaque vacances, un parachute léger, ainsi que oui, mes crocs vertes. Je ne m'en séparerai jamais. Je n'ai jamais appliqué mon maquillage autant rapidement, même s'agissait que de mascara.

Je l'ai directement rejoins, et il n'as pas oublié de commenter ma tenue avant qu'on ne sorte de mon immeuble. Garé juste là, une Porsche 911 blanche attira directement mon intention, ce n'est vraiment pas tout les jours qu'on a cette occasion. Je voulu prendre rapidement une photo, mais Garcia m'en empêcha. Au lieu de ça, il m'ouvrit la portière.

- Honneur au dames.

- Tu vas me dire que tu as toujours eu le permis, que tu conduis ça, mais que tu as toujours pris le bus ? Je crois sincèrement que tu as des problèmes.

- Je ne conduis jamais le matin, encore moins si ce n'est que pour attirer l'attention. Allez entre.

Je me suis assise dans la voiture de luxe, et ai attendu qu'il fasse le tour pour se mettre à la place du conducteur. Mon frère aurait forcément adoré ça, mon père aussi. Je ne m'attendais pas à ce genre de changement en arrivant ici. Il a démarré et nous a conduis en moins d'une demie heure jusqu'à l'aéroport où allait s'envoler Zéphyr.

Une fois arrivé, j'ai senti les regards de tout le monde sur nous, je ne saurais pas dire si je trouvais ça agréable ou non. En quelque temps à peine, je l'avais retrouvée.

- J'ai vraiment cru que t'allais jamais venir !

- Je te l'avais promis. Tu sais que je ne brise jamais mes promesses quand même. On vient juste te dire au revoir, et puis ce n'est pas des années non plus.

- Tu sais que depuis que tu as emménagé ici on ne s'est absolument pas lâché l'une de l'autre ? Je sais pas, ça fera un peu bizarre quand même.

Les passagers en direction de Dubaï, du Bangkok, et de Sydney sont priés d'embarquer.

- Je crois bien que c'est à ce moment que je suis censé de faire un énorme câlin car tu vas beaucoup me manquer.

Je l'ai prise dans mes bras car c'est tout ce qu'elle voulait, et je l'ai regardé s'en aller. On s'en allait vraiment chacune sur un continent différent, juste séparée par l'océan pacifique... Ça m'a fait le même effet que le jour où je m'en allait de la Russie, et qu'Alexei me regardait partir.

- Tu vas survivre, soit pas si dramatique. ajouta Leonardo.

***

Pour la première fois en 6 mois, j'entra enfin dans l'immense villa de mon meilleur ami. Il vivait juste en dessus du magasin de ses parents, qui attirait toute l'attention dans la rue. Mais au lieu de faire le tour pour directement accéder à l'étage du dessus, il m'assura que passer par le magasin rendait le chemin plus court. Alors je ne dis rien et le suivi.

- Tient donc, c'est avec elle que tu passes tout ton temps. J'aurais espéré mieux.

Attendez, c'était de moi que cette gamine parlait ?

- Moonie... Tu veux bien me foutre la paix un jour ?

- Non, mais sérieusement, tu l'as trouvée où ? À la SPA ?

Mais ?! De ses 15 ans, elle se croyait au-dessus de moi car elle a toujours été la pourrie gâtée de sa famille.

J'aurais voulu faire quelque chose, mais il intervint avant moi. Une dispute entre eux éclata en espagnol, et je ne compris absolument plus rien. Cependant, ça attira l'attention de la plus part quelques des clients présent, j'ignore si ça faisait bonne ou mauvaise impression. Puis depuis l'arrière boutique un homme et une femme, tout les deux d'une élégance divine, arrivèrent en courant. L'homme, lui, s'en alla vers ses clients pour s'excuser du dérangement, et que de telle chose ne devraient pas se produire dans ce magasin. Je crus même qu'il leur offra une légère réduction pour ne pas les faire fuir.
Pendant ce temps la femme brune, habillée d'une robe noire chic s'approcha de nous. Elle continua toujours en espagnol pour camoufler ses paroles au publique, avant de gifler son propre fils devant tout le monde.

- Tu me fais horriblement honte, monte.

Avant que je ne puisse comprendre quoi que ce soit, il m'attrapa le poignet et m'emmena à l'étage. Je comprends beaucoup mieux ce qu'il veut dire quand il dit que sa sœur a toujours été la préféré de ses parents. Ils n'essaient même pas de le cacher.

On traversa leur immense salon minimaliste, mais rempli de meuble cher uniquement. On monta encore un étage, puis encore un avant d'arriver au dernier, sa chambre. Il vivait vraiment dans le grenier ?
Il m'invita à m'asseoir sur son lit au fond de la pièce, dans un petit endroit isolé.

- Je voulais pas que t'assiste à ça en premier... Mais bon, au moins tu comprend pourquoi j'aime le calme qu'il y a chez toi.

Je ne su pas directement quoi dire, tellement j'étais prise par le décor de sa chambre. Des livres classiques, des tonnes, une mini cuisinière, un bureau bordélique, et tout pleins de posters, d'affiche et de dessins. Il n'y avait que deux fenêtre, une grande juste au dessus derrière son lit, et une autre au dessus de la petite mezzanine.

- Oui c'est ici que je vis. Et si tu veux savoir ça fait depuis mes 13 ans. On m'a dit que je pouvais y faire ce que je voulais tant que je les laissaient tranquille de leur côté, je me débrouille.

- N'empêche que tu dois quand même les voir tout les matins. remarquai-je.

- Pas forcément nan. Suis moi.

Malgré la légère pluie, il ouvrit la fenêtre juste derrière son lit, et on arriva sur le toit de l'immeuble collé. On y voyais tout pleins d'autres bâtiments. Il m'a soudainement prise par la main pour m'accompagner sur le toit d'un autre bâtiment, puis d'un autre, et encore un autre, pour arriver au bout de cette suite. Sur un toit plat, il s'est assis au rebord, comme si il n'était pas à 30 mètres du sol.

- Tu viens pas ? me demanda-t-il alors que je restais un peu en retrait.

J'ai gentiment fait non de la tête.

- T'as la phobie du vide, je sais. Mais il va rien t'arriver si t'es avec moi.

- Leonardo... Je peux vraiment pas.

Il a continué à insister du regard, et évidemment que j'ai cédé. Je l'aimais trop pour refuser. Et pourtant en m'approchant, c'est comme si je sentais qu'on allait me pousser, ou que j'allais tomber toute seule. Ça me faisait ça à chaque fois.

- Tu vois, t'es toujours vivante.

- C'est vraiment pas drôle.

Puis il consulta son téléphone qui indiquait 16h30. Je pensais qu'il était bien plus tard.

- Allez on y va, on peut enfin quitter cet endroit.

First love again Où les histoires vivent. Découvrez maintenant