Chapitre 35

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Pourquoi ça me fait si mal que ça ?

J'étais de nouveau fatiguée, comme à mon retour de Colombie. Je n'avais plus envie de rien faire, mais cette fois, avec vraiment personne. Leonardo, comme Zéphyr, comme Kallian étaient les personnes que je fréquentaient le plus. Mais j'ai juste l'impression de me perdre encore plus en leur compagnie.

Les trois, ont beau eu m'envoyer tout les messages du monde, je ne prenais même pas la peine de les regarder. C'était comme ça que je voulait être à la base.
J'ai mis mon téléphone sous silence avant de sortir de chez moi. Mes jambes m'ont elles-mêmes dirigées vers le terrain de foot.
Après tout, il y avait bien deux choses que je n'avais pas terminée sur cette liste, mais je ne pouvais pas les compléter toute seule.
En arrivant, j'ai vu un garçon avec un maillot du PSG en blanc, et le nom Morena floqué au dos. Il s'entraînait, comme toujours. Alors silencieuse, je suis allée m'asseoir sur les gradins pour le regarder jouer.

Je m'en voulait de lui en vouloir pour quelque chose qu'il me savait pas.

Quelques minutes plus tard, Laura est arrivée et l'a directement prise dans ses bras. Elle était différente des autres fois, ne cherchant pas à attirer l'attention, juste être là pour lui.

Annelie était comme ça elle aussi, et elle ne le faisait pas exprès pourtant.

En fait, je me fais trop rapidement un avis des gens au lieu de les connaître, c'est ça aussi mon défaut.
Ils ont discuté un moment, sans sentiments amoureux derrière, juste comme deux amis. Je comprenais pas grand chose, je n'étais plus sûre de ce que je ressentais envers qui.

Est-ce que tu l'aimerais si il avait l'âge idéal ?

Je crois que c'est ce que j'aime en particulier même. Chez Leonardo, je n'aimais que ce que ces qualités, tellement que je ne voyais pas ce qu'il avait de mal.
Pourtant chez Kallian, j'aime autant ses défauts que ces qualités.

Mais je pense que pour le bien de ma santé mentale je devrais arrêter d'aimer les deux.

Et pourtant, il a fini par regarder dans ma direction, et Laura l'a encouragée à venir vers moi avant de s'en aller. Elle pouvait être sympa quand elle le voulait.

- Je voulais m'excuser pour hier soir.

Je n'ai rien dit. Je ne savais pas si je voulais lui parler.

- Je savais pas que c'était si dur de venir ici, je pensais que c'était ton rêve et que tu t'y plaisais. J'étais là, et pourtant j'ai rien fait.

- Tu pouvais pas savoir.

- Si. J'ai quand même passé deux semaines rien qu'avec toi j'aurais dû remarquer ça.

Il y eu un gros moment de silence. Il s'excusait pour quelques chose qu'il n'avais pas fait. Alors que même Leonardo et Zéphyr qui me connaissent depuis plus longtemps n'ont rien fait.

- C'est vraiment toi qui a écrit ces lettres ? finis-je par demander.

- Quelles lettres ?

- Celles que tu as écrites sur moi. Je pense pas qu'elle m'étaient destinées mais...

- Comment t'as eu ces lettres Elysian ?

Le ton de sa voix avait radicalement changé. Pour lui, ce devait être bien plus que de simples mots sur le papier.
Je ne voulais pas dénoncer sa sœur, car elle pensais bien faire, mais d'un côté elle a eu tord d'aller fouiller dans sa vie privée.

- C'est ta sœur qui me les a données mais, avant que t'aille t'en prendre a elle, j'aimerais juste qu'on en parle, nous deux.

On se fixait, comme si derrière cette discussion se cachait toute une histoire.

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