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Je ne suis pas rancunière, pas lorsque cela me concerne moi. Mais lorsque cela concerne une personne auquel je peux tenir, c'est une autre histoire.

Je n'ai pas aimé ce qu'a fait Damien tout à l'heure, loin de là, et c'est bien pour cette raison que je ne lui ai pas adressé la parole de la journée. Malgré toutes ces tentatives pour entretenir un dialogue avec moi, je n'ai rien lâché. Il faut que je digère ce que j'ai vu, Mais aussi que je cesse de penser au fait qu'il pourrait me l'infliger aussi.

Je refuse même de parler à mes nouveaux « coéquipiers » qui ont laissé Roy brûler la main sans pitié et qu'ils ont regardé se faire tabasser la gueule ensuite. Comme si j'avais fait quelque chose qui mériterait que ma main se fasse rôtir comme un poulet.

Peut-être la gifle ?

Peu importe. Il l'a mérité.

Seul, le petit brun, le plus jeune des anges souhaitait m'aider. Cameron Warner. Cam. J'aimerais être assez proche de lui pour l'appeler comme ça. Mais je ne suis que la pilote qui devait être un homme à la base.

Lorsque quelqu'un toque à ma porte, je me surprends à souhaiter que cela soit Cameron et non un autre membre du gang.

— Qui est-ce ?

— Blake.

Il n'est pas celui que je voulais qu'il soit, mais peu importe. Le temps que je ne tombe pas sur l'autre connard.

Je marche vers la porte et me prépare à l'ouvrir lorsque que je me la prends de plein fouet. Mes fesses rejoignent le sol lorsque ma main se plaque sur mon nez qui se met à saigner.

— C'est pour avoir eu pitié de moi.

— Roy...

— Qui d'autre ?

Je relève la tête vers lui, alors qu'il referme la porte derrière lui. Je me redresse avant qu'il n'arrive à s'approcher trop près de mon corps.

— Si fragile... Dit-il en passant son doigt sur le sang qui dégouline de mon nez, avant de le mettre dans sa bouche.

Il fait quoi là ?

— Je peux savoir ce que tu veux ?

— Ta peau.

— Alors je t'en prie, ne te gêne pas pour me tuer tout de suite.

— Tu n'es pas effrayée ?

— Par toi ? Oui. Par la mort ? Non, c'est un jeu d'enfants.

Je le vois les sourcils, alors que je tente d'essuyer mon sang sur mon pull, sans qu'il ne s'arrête jamais.

— Tu es folle ? Me demande-t-il avec sérieux.

— Non, je n'ai seulement plus rien à perdre.

— Du coup, tu es passé par la casse folle, c'est certain.

— Tu parles un peu trop pour quelqu'un qui veut me rôtir ou m'égorger.

Il sourit, avant de sortir un couteau de sa poche. Il joue avec la lame et bordel ce que je commence à avoir peur de lui. Pour la première fois depuis longtemps, je sent un sentiment m'envahir.

J'ai l'impression d'être... Vivante ?

Il saisit mon poignet pour me pousser contre le mur, sans pour autant vouloir être violent. Salam se pose sur ma gorge, alors que mes yeux s'encre dans les siens. Sombre et terrifiant. Pourtant, malgré toute cette noirceur, j'arrive à voir, à quel point il brille, assez secrètement pour que personne ne puisse le voir. Pourtant, moi je le vois.

— Pourquoi j'ai l'impression qu'en réalité, tu ne veux pas me faire de mal Roy.

— Qui te dit que je veux te faire du mal Alison ?

— La lame contre mon cou.

— Se n'est qu'un objet, que je tiens entre mes mains. Cela n'a rien à voir avec ma tête, mes pensées et tout le reste.

— Alors tu ne veux pas me faire de mal ?

— Je n'ai jamais dit ça non plus.

Ses yeux dérive sur mon nez qui continue de couler, qui ne veut pas cesser de pisser le sang.

— Tu devrais soigner ça.

— Je peux te remercier alors pour me l'avoir causer.

— De rien.

Un sourire au coin de ses lèvres, une pression sur la lame qui vient me couper juste sous le menton. Puis il s'écarte, sans jamais détacher ses yeux des miens, jusqu'à t'es complètement la pièce. Mais mains tremblent alors que je me laisse tomber le long du mur, Maman, plaqué contre mes narines et la seconde sous mon menton.

Dans quelle maison de fou, j'ai atterri...

Je me relève sans l'aide de mes mains pour rejoindre la salle de bain ou je retire mon pull couvert de sang. Je passe de l'eau froide sur un gant avant de le laisser sur ma narine pour apaiser le saignement.

En fixant mon regard dans la glace, je revois les clés que j'ai aperçu dans ses yeux. C'est étincelle qui me pousse à croire qu'en réalité, il ne me veut aucun mal, pourtant, il le fait.. Pourquoi ? D'abord ma main, ensuite mon nez, puis cette légère coupure.

Ce mec est détraqué.

Une fois mon saignement apaisé, je me colle un pansement sous mon menton avant de quitter la pièce. Je change de pull, sort de ma chambre, dévale les escaliers en passant devant Blake et Logan qui me fixent. J'entre dans le bureau de Damien, puis claque la porte derrière moi, le forçant à relever la tête pour me regarder.

— Alison, je suis ravie de te voir !

— Pas moi.

Je pose mes mains sur le bureau de mon nouveau patron, plus énervé que jamais, maintenant que Roy n'est plus là pour me casser le nez.

— Je veux retourner au New Jersey.

— Tu changes d'avis ?

— Vos hommes me pousse à changer d'avis. Au moins de 12 heures, ils m'ont déjà brûlé, la main, ont tenté de me péter le nez et de m'égorger ! DE M'EGORGER BORDEL DE MERDE !

— Du calme Alison...

— Comment ça du calme ? Vous croyez vraiment que j'ai envie de me calmer là ?

— Il y a certaines choses qui arrivent lorsque je propose un emploi aux gens que je crois compétent. Et je m'attendais à ce que mes garçons aient cette réaction en te voyant...

— Parce que je suis une fille ?

— Particulièrement.

— Alors pourquoi ne pas engager un putain d'homme ! Putain de merde Damien, vous mettez ma vie en danger tous les jours avec vos conneries ! Dis-je en faisant les cent pas dans le bureau.

— Mais tu étais déjà en danger lors des courses.

— Durant mes courses, je n'avais pas de couteau sous la gorge ! Ni quelqu'un qui me menace de me brûler vive !

— Roy a ses défauts...

— Vraiment ? Lui demandai-je avec ironie.

— Mais, ce n'est qu'une question de temps avant qu'il ne se fasse à l'idée que désormais, tu es notre pilote.

— Sauf que j'ai l'impression qu'il veut vraiment que je démissionne. Il me fait flipper !

— Alors tu peux me croire, si tu as peur de Roy, tu peux tout de suite démissionner, car tu vivras bien plus dangereux avec nous qu'un pauvre mexicain comme lui...

La porte s'ouvre brusquement sur la totalité des Angel's , et je me sens vraiment gêné qu'ils étaient derrière en train de m'écouter me plaindre comme une gamine.

— Sérieusement ! Un pauvre mexicain ! C'est énerver en s'asseyant furieusement sur le fauteuil.

— Mes fils, je suis bien heureux de vous voir. Maintenant, j'aimerais vraiment que vous cessiez de persécuter Alison.

Je le dévisage, en croisant mes bras sur ma poitrine. Pendant que les garçons se mettent à rire.

Est-il sérieux ?

— Je vais provoquer un putain d'accident de voiture, nous verrons si l'un d'entre vous me demandera. Pardon pour qu'on lui ouvre les portes du paradis. Dis-je en me dirigeant vers la sortie.

— Les portes du paradis ne seront pas ouverte pour nous. Affirmes Owen, qui se tient contre l'embrasure de la porte.

— Tant mieux. Les enfers vous conviendront parfaitement. Je n'aurai qu'à demander à Hadès, six places pour vous.

ANGEL'S OF DEATHOù les histoires vivent. Découvrez maintenant