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Cela fait maintenant une heure que Damien me prépare pour la mission d'aujourd'hui. Il m'a expliqué ce matin comment magner une arme, en cas d'extrême urgence et m'a expliqué tout le plan en détail. Désormais, nous sommes dans son bureau, il cherche quelque chose dans un carton ou je ne sais pas quoi et pendant ce temps, je lasse les lacets de mes converses.

— Attrape.

J'ai uniquement le temps de me redresser que je me prends le cuir de plein fouet et je dois dire que c'est loin d'être agréable.

— Sympathique merci patron.

Je le prends et regarde de quoi il s'agit, une veste en cuir noir, avec au dos, une énorme dague en argent entouré par des ronces, sur le bas de la veste est écrit « Angel of Death » en lettre majuscule.

— Vous n'avez pas quelque chose de plus féminin ?

— Non, et tu n'as pas le temps. C'est l'heure Alison.

— OK, cool Raoul. Il n'y a pas le feu au lac !

Il me pousse hors du bureau pendant que j'enfile la veste, puis je descends les escaliers presque en courant pour rejoindre les garçons à l'extérieur, tout en plaçant l'armes qu'il m'a donné à l'arrière de mon jean. Je ne prends pas la peine de sortir par la porte fenêtre pour dire au revoir aux rigolos qui restent ici et quitte tout de suite la villa.

— Tu es en retard Alison !

— Cool Raoul. Il n'y a pas le feu au lac ! Je répète en fermant la fermeture de ma veste.

— Si légèrement... Commente Owen.

— Toi tu te tais, et met du TheWeeknd s'il te plaît. Plus vite je suis concentrer et plus vite je conduirais.

— Tu es sérieuse ?

— Évidemment, vous attendez quoi ? La troisième guerre mondiale ? Allez ! En voiture les idiots !

Lorsqu'il monte enfin dans la voiture, je fais rugir le moteur pendant quelques secondes, le temps qu'Owen, assis sur le siège passager, ne mette en route la musique.

Aucun de nous n'avons parlé de ce qu'il s'est passé dans le garage hier soir et je ne veux pas qu'on en parle pour être honnête. J'étais seulement vulnérable, je ne savais pas ce que je faisais, c'était qu'une putain d'erreur que je n'aurais pas dû commettre.

Une fois que Starboy hurle dans les enceintes, je peux enfin appuyer sur la pédale d'accélérateur. Je fais le tour de la fontaine avant de foncer rapidement dans la ligne droite qui mène jusqu'au portail. La grille s'ouvre et je serre le frein à main pour contrôler le dérapage avant de faire rugir ma voiture, changeant de vitesse toutes les 10 secondes top chrono. J'entends le rire de Roy à l'arrière suivi d'un cris trident de Blake, ce qui me fait atrocement.

— Sérieusement Alison, tu conduis tout le temps comme ça ? Me demande Blake.

— Oui, pourquoi ?

— Comment tu as eu ton permis ?

— Qui te dit que je l'ai passer ?

Je vois Blake devenir tout blanc dans le rétroviseur et cela me fait vraiment marrer, pareillement pour Owen qui ne peut s'empêcher de sourire tout en s'allumant sa clope. Lorsqu'il tire une taffe, je vois la voiture en face qui se rapproche de plus en plus et quand il la recrache, je sais qu'il ferme les yeux et ne remarque pas ce qui se passe en face de nous.

— Attention derrière !

Je tire mon volant de 30 °C vers la gauche avant de me rabattre sur ma ligne de conduite, ma main plaquée sur le torse d'Owen, par peur que son corps ne tienne pas le choc.

— Désolée.

Il ne me répond rien et à la place, me tends sa cigarette et je repense à Jackson. Puisque je n'ai plus de portable, je n'ai pas pu le prévenir que je partais du New Jersey et en voyant Belle cramé sur le parking, il a sûrement dû croire que les Murderous étaient venus pour m'assassiner.

— Je savais qu'il aurait fallu que je dise adieu aux gars avant de partir merde ! S'écrit Blake en se tenant comme un malade à mon siège.

— Relax, j'étais pas vraiment sérieuse quand je parlais de faire un accident, tu vas revoir tes petits copains. Mais je t'avais prévenu.

Les gars. Cameron, Clayton et Logan... Pourquoi est-ce qu'il a fallu que Damien me refile les trois gars les moins jovial ? Je me serais amusé avec Logan et Clayton, Cameron rigolé à chacune de leur blague pourrie et cela m'aurait forcé à me décoincer. Je repense lorsque Logan à sauté sur Owen avant qu'il ne finisse par me courir après, comme un enfant et que personne n'a voulu m'aider. Je crois que cette soirée ne sera pas la dernière, en tout cas je l'espère vraiment, parce que pour une fois, j'avais l'impression d'avoir des amis.

— Tu l'as prend ou pas ?

— Ouais, désolée.

Je tire une taffe et souffle sur le côté pour que cela ne me cache pas la vue sur la route, encore un peu gênée d'avoir établi un contact physique avec lui alors que peut-être il n'en voulait pas. Mais je ne voulais simplement pas qu'il se prenne le pare-brise. Les routes d'Austin sont beaucoup plus facile à traverser que celle du New Jersey , c'est un peu un équivalent de New York à certains moments et je galérais toujours avec la vitesse.

— C'est la prochaine à droite, ralenti.

— Pourquoi ?

— Parce que c'est un chemin de gravier et je ne veux pas qu'il entende ta voiture vingt kilomètres.

— OK, pas de problème...

Je ralentis la cadence et baisse même le son de la musique avant de prendre la sortie à droite. Mon cœur tambourine dans ma poitrine a une allure ahurissant. J'ai peur. Je suis morte de peur à l'idée que rien ne se passe comme prévu. Lorsque je me gare à quelques mètres de la grange où se cache la mini cargaison, j'ai un mauvais feeling qui me traverse l'esprit. Je me sens mal, très mal.

— Prend mon portable en cas de besoin Alison. Me dit Blake avant de sortir de la voiture.

— Tu te souviens du plan, pas vrai ?

— Oui, je suis pas idiote non plus.

— Ah bon ? Mais le brun avant de me faire un clin d'œil.

Il me regarde et ne me dit rien de plus alors que je le menace de le tuer si il ose l'ouvrir encore une fois.

Le pressentiment ne me quitte pas, bien au contraire, il s'intensifie lorsque je les vois se rapprocher de la grange dans le rétroviseur. Je sors de la voiture, mes écouteurs dans mes oreilles qui ne diffuse pas encore de la musique, ayons besoin de prendre l'air avant que quoi que ce soit n'arrive aux garçons.

J'ai peur, comme je n'ai jamais eu peur de ma vie. Particulièrement lorsque je remarque des voitures à l'arrière de la grange. Il y a quelqu'un dans la grange qui les attend.

— Merde.

Je quitte la bagnole pour courir près des voitures. Je prends mon flingue en main ainsi que le téléphone de Blake. Lorsque je remarque que personne n'est là, je prends les plaques d'immatriculations en photo au moment où des coups de feu retentissent. Alors je n'hésite pas un seul instant et crèvent les pneus arrières des deux voitures avant de courir tout droit sur ma Jaguar. Le stress me monte à la gorge, j'ai peur d'avoir merdé, parce que je n'ai pas suivi le plan. Et si l'un des garçons est mort ? Et si ils se sont tous fait tirer dessus ? Et si le gang qui est à l'intérieur avec eux c'est les Murderous ? Trop de questions menace de me faire exploser la cervelle et cela ne prévoit rien de très bon. Le téléphone de Blake sonne et je décroche aussitôt en voyant le visage d'Owen.

— Rapproche la voiture, on va sortir !

Il raccroche aussitôt et je démarre la voiture, enclenche la marche arrière et appuie fortement sur la pédale d'accélérateur. Ma voiture roule sur le gravier, reculant tout droit sur la grange et provoquant de la fumée. Je lance la musique dans mes écouteurs, lorsque les garçons sortent de la grange, un sac chacun dans les bras.

— FONCE !

Les portes claquent et mon moteur démarre au quart de tour. Je ne réfléchis plus comme une simple humaine le ferait. Je réfléchis comme une bête sauvage essayant à tout prix de survivre à l'attaque d'un autre animal. Les coups de feu retentissent et je crie aux garçons à l'arrière de baisser la tête pour qu'aucune balle perdue ne viennent leur perforer le crâne.

— Ils vont nous suivre ? Dit Blake, le T-shirt parsemé de taches de sang.

— Possible, mais avec des secours.

— Comment tu sais ça ? Me demande Owen.

— Parce que j'ai crevé les roues arrière de leur voiture.

— TU AS FAIT QUOI ?

Je ne réponds pas à Owen, car une voiture double celle qui se tenait derrière nous et je comprends que c'est eux. Merde.

— Tu es sorti de la voiture ?

— Oui.

— TU ES CONNE OU TU LE FAIS EXPRÈS ?

— Je suis peut-être conne Owen mais au moins, ça a pu les ralentir un petit instant idiot alors maintenant ferme ta putain de gueule et laisse-moi me concentrer merde !

J'écrase l'embrayage lorsque je prends le rond-point pour essayer de le semer, mais rien n'y fait, il compte bien me coller au cul pendant un bon bout de temps.

— Au grand moyen, les grands remèdes.

Je prends le téléphone qui diffuse la musique dans mes oreilles et appelle Damien en urgence.

— Tu fais quoi là ?

— Je t'ai dit de fermer ta gueule Owen !

— Allô Blake ?

— Non, ici Alison. Dis-moi tu aurais des contacts qui pourrait mourir à notre place ?

— Pourquoi ?

— Nous sommes en pleine course poursuite et j'aimerais beaucoup que tu envoies deux idiots en jaguar jaune pour que nous puissions jouer à un petit jeu.

— Dans combien de temps et où ?

— Dans cinq minutes, sous le pont du centre-ville.

Lorsqu'il raccroche, je change rapidement de fil pour aller en sens inverse. La voiture derrière moi fait la même chose et tout de suite, je prie pour que Damien arrive à temps putain de merde, car sinon, je sens que nous allons mourir.

— C'est quoi ton plan Alison ?

— Tu verras, c'est soit tu l'aimeras parce qu'on sera vivant, ou alors tu le détesteras parce qu'on sera mort.

— ALISON SOIT SÉRIEUSE DEUX MINUTES MERDE !

— ROY NE ME CRI PAS DESSUS !

Je fais de mon mieux pour nous garder en vie et eux ne font que de me donner un stress épouvantable que je tente tant bien que mal de dissimulé malgré tout.

La bande de con putain... Plus j'y pense et plus j'ai l'impression qu'ils ne sont qu'une équipe de bras cassés.

Je prends la sixième avenue qui mène au centre-ville. Je tapote mes mains sur le volant au rythme de la musique, tout en fixant la présence de l'autre voiture grise dans mon dos.

— Blake, prends le téléphone mais ne touche surtout pas la musique.

— OK, pour faire quoi ?

— Qu'est-ce que tu vas encore nous faire putain...

— La confiance règne, c'est sympa. Blake, je veux que tu prennes la plaque d'immatriculation en photo s'il te plaît, pour Damien.

Au loin j'arrive à avoir deux jaguars jaunes côte à côte, lorsque le téléphone de Blake sonne dans ses mains.

— C'est le patron.

— Répond vite !

— Alison, mes agents sont en place, ils sont en communication directe avec toi. Affirme le patron.

— Merci. OK, quelles sont vos prénoms les gars ?

— Antoine.

— Jamel.

— Très bien les gars, j'arrive préparez-vous pour que je me place entre vous deux.

J'appuie sur l'accélérateur et comble le vide entre les deux en doublon les voitures, je vérifie que la voiture grise se tienne un peu plus loin derrière.

— OK, Antoine, Jamel ! J'ai besoin que l'un de vous accélère pour passer devant moi pendant que l'autre freine pour passer derrière !

— Lequel passe où ?

— Antoine passe devant !

Je vois la voiture à ma gauche accélérer pour passer devant moi, celle de Jamel passe derrière moi et je vois la voiture grise passer entre les voitures pour se rapprocher.

— Les gars c'était parfait ! Maintenant, j'ai besoin d'échanger de place avec Jamel ! Je me décale et j'accélère et tu recules mec !

Je me décale sur la gauche et accélère pendant que lui recule nous échangeons de place et lorsque la voiture grise est vraiment proche je demande à Jamel de foncer le plus vite possible qu'il ne le peut.

— Pourquoi ?

— Fait ce que je te dis.

Blake coupe la communication et je leur demande de se baisser lorsque je mets mon clignotant et ralenti. La voiture grise passe à côté de la mienne et je sens un regard sur moi. À cet instant, le stress que j'avais refoulé au fond de moi revient au galop, parce que je prie pour que ce ne soit pas les Murderous bord de cette voiture...

Je prends la sortie et la voiture grise fonce rejoindre celle de Jamel. Je souffle de soulagement, tout en retirant mes écouteurs de mes oreilles.

— C'est bon relevez-vous.

— Putain quelle galère... Souffle Blake.

— À qui le dis-tu, mais c'est moi au volant je te rappelle !

— Rejoins la villa de Damien. Me dit simplement Owen avant de me tendre une cigarette. Tu la mérites celle-là.

ANGEL'S OF DEATHOù les histoires vivent. Découvrez maintenant