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Rentrer à la villa m'a mis une claque monumentale, car je n'étais définitivement plus là même. Pour le restant de mes jours.

Meurtrière.

Tueuse.

J'avais tuée, deux hommes. J'en avais déjà tué un et il a fallut que j'en tue un second pour ressentir les remords. Putain, si seulement Alexandre était encore là pour m'aider...

Lorsque les bras de Cameron l'ont enlacer, je ne l'ai pas pris dans mes bras en retour. J'en était tout simplement incapable. La seule chose que je souhaite, c'est me morfondre.

— Tout va bien ? Me demande le brun en s'éloignant.

— Parfaitement.

Je le dépasse, telle un zombie sortant de The Walking Dead, sans jeter un œil à qui conque dans la pièce, adressant la parole à personne, souhaitant uniquement, me laisser crever.

En arrivant dans ma chambre, je n'arrive pas à faire le moindre geste, pétrifiée devant l'image d'Emilio devant moi, couvert de sang, un grand sourire sur son visage.

— Je t'ai manqué, salope ?

— Emilio...

— Comment c'était, de me regarder mourir comme un rat sur le sol, pendant que ton ami tenait l'arme ? Amusant ? Divertissant ? Agréable ?

— Non.

— Alors dis-moi ce que tu as ressentis Alison.

Il s'approche. Je recule. Comme un mécanisme, à chaque pas en avant, je finis par reculer pour laisser traîner la même distance. Jusqu'à ce que mon dos se plaque contre la porte, que je ne sois bloquée.

— Dis-moi.

— Écœurant.

— Alors pourquoi tu avais ce sourire sur les lèvres...

— Je ne souriais pas.

— MENTEUSE !

Je sursaute, avant de me laisser glisser contre le bois de la porte, les mains sur mes oreilles, les paupières complètement closes. Désormais, la voix d'Elio résonne derrière la porte, il me hurle de le laisser rentrer alors que j'essaie tant bien que mal de la laisser fermer.

Laissez-moi tranquille...

S'il vous plaît...

Je regrette !

— Alors pourquoi tu as couché avec Owen le soir même ?

— Je ne voulais pas...

— MENTEUSE !

Mes doigts arrachent les premiers cheveux qu'ils attrapent, je frappe ma tête contre le bois de la porte, souhaitant que les voix cessent. Je ne veux plus les entendre !

— ALISON !

La voix d'Elio continue de résonner, le bois menace de se briser alors que je sens des coups derrière mon dos. J'ai peur.

ANGEL'S OF DEATHOù les histoires vivent. Découvrez maintenant