Cela fait un peu plus de deux heures que tout le monde est parti dormir, mais je ne trouve pas le sommeil dans cette grande chambre. Je n'ai même pas la possibilité d'écouter de la musique, puisque mon téléphone est inutilisable et en plus de ça, j'ignore complètement si ils ont des glaçons dans le réfrigérateur.
— Putain de merde.
Je continue de tourner en rond dans mon lit jusqu'à ce que cela devienne insupportable. Mes draps sont de nouveau chaud et je ne supporte pas cette chaleur ambiante, je préfère lorsqu'il fait froid.
Je finis par me lever de mon matelas, j'enfile un short et un T-shirt avant de quitter ma chambre, souhaitant vagabonder dans les couloirs et les pièces de la maison pour contempler les biens importants de Damien que je rêverais d'avoir chez moi.
Connaissant déjà le rez-de-chaussée, je décide de partir à l'étage supérieur au premier. Je veux connaître tous les secrets de cette villa sur le bout des doigts, cela ne pourra que me servir si je finis par vraiment vivre ici pendant un temps. J'entre dans une pièce, constatant une grande table avec plusieurs chaises autour.
Une salle de réunion ? Sérieusement, mais pourquoi faire ?
J'ouvre la porte juste en face, trouvant de grandes étagères, plein à craquer de papiers différents. Je referme la porte derrière moi, puis jette un coup d'œil un peu partout. Je retrouve les prénoms des garçons, celui d'Éric, de Charles et de Ginerva, ceux des gangs ennemis et puis...le mien.
Je me précipite pour prendre la totalité des papiers qui se trouvait sur cette étagère et quitte la pièce pour vite rentrer dans ma chambre pour poser le dossier. Je vérifierai plus tard, ce qu'il a sur moi, pour l'instant, je ne préfère pas m'aventurer là-dedans.
J'ai fini ma visite par le sous-sol, que je n'ai pas encore visité, que je rêve de pouvoir découvrir vu la superficie de la maison. J'entre dans une première pièce, découvrant une sorte d'infirmerie un peu rénovée à la va vite. Ensuite, juste à côté je retrouve un garage et mes yeux ressortent de leurs orbite en constatant toutes les voitures qui sont présentes ici, exactement comme les motos et les voitures de course, qui me rappelle une autre voiture mais je n'arrive pas à me souvenir laquelle... Pas Belle.
Oh si tu savais à quel point tu me manques ma Belle...
— Elle te dit quelque chose cette voiture, n'est-ce pas ?
Je sursaute, en l'insultant en italien, sans pouvoir me contrôler. Est-ce qu'il était vraiment nécessaire qu'il débarque de cette façon là derrière moi ?
— Owen Baker, ou plutôt Drago Malfoy, c'est la dernière fois que tu me fais peur de cette façon, la prochaine fois tu te prends mon point dans ta gueule.
— Baisse ta garde Alison, je ne suis pas là pour t'énerver.
— Pourtant, c'est le cas. Tu me pompes l'air Malfoy. Dis-je en m'éloignant de lui, me rapprochant de la voiture qui me dit furieusement quelque chose.
Je le sens me suivre lorsque ma main touche la carrosserie de la voiture bleu nuit. J'essaie de me remémorer le moindre détail de ma voiture de course, pour distinguer si il s'agit de la vraie, ou d'une simple copie.
— Alison, arrête de te torturer les méninges, tu sais très bien qu'elle n'est pas fausse...
— Je n'arrête jamais de me torturer les méninges, comme tu dis. Surtout lorsque je suis en présence de criminels.
— Nous ne sommes pas des criminels.
— Bien sûr, fais cette blague à d'autres personnes Owen, mais pas à moi. Je sais très bien comment sont les gangs et ils sont loin d'être des anges...
Je sens sa main glisser sur ma hanche, mais je me dégage de son toucher, malgré ça, Owen me rattrape pour me faire asseoir sur le capot de la voiture, se posant devant moi.
Ce regard de glace se fige au mien, nous nous regardons sans rien dire, sans bouger le petit doigt. Je déteste ses yeux lorsqu'ils sont posés sur moi, pourtant je n'arrive pas à m'en détacher. Je le trouve affreusement beau, il sait ce qu'il fait de moi, l'effet qu'il me procure, pourtant cela ne l'empêche pas de continuer son petit jeu.
— Qu'entends-tu par là ? Tu as déjà fréquenté des gangs, comme le nôtre ?
— Non, bien sûr que non. Je suis pilote, pas gangster.
Ma remarque arrive à lui décrocher un sourire, il se déplace pour que j'arrive à me relever, face à lui, à seulement quelques centimètres de son torse...
— Damien a ramené ta voiture du New Jersey, pour que tu puisses continuer les courses quand bon te semble.
— Impossible, il a ordonné à Éric de la brûler.
— Je ne parle pas de celle-là, mais de celle que tu as laissé dans ton garage, chez toi.
De quelle voiture est-ce qu'il parle ? Je n'ai jamais eu d'autres voitures que belle alors comment c'est possible qu'il ait trouvé une seconde bagnole dans mon garage !
— Vous avez des circuits au Texas ?
— Comme tout le monde. Oui.
Je hoche la tête en contemplant la voiture, si belle, si arrogante. J'aurais pu être heureuse que Damien ai pris le temps de me la ramener du New jersey, si elle avait été mienne. Mais c'est loin d'être le cas et j'ignore à qui elle pourrait appartenir...
— Pourquoi il ne m'a pas dit qu'il comptait me la ramener ? Je demande avec tellement de questions que je garde sans réponse.
— Cela devait être une surprise, mais je crois que Damien ne se doutait pas qu'il a ramené une fouine dans la maison.
Tu parles, dans Harry Potter c'est lui qui se fait transformer en fouine, manche de nimbus 2000 !
— Pourquoi tu ne dors pas ? Me demande-t-il en se posant sur la carrosserie, une cigarette entre les lèvres.
— Mes draps était chaud et je préfère lorsqu'ils sont froids.
— Sérieusement ? Tu ne dors pas à cause de ça ?
Je hoche la tête en m'asseyant à côté de lui.
— Mais tu es au courant que les draps finissent toujours par devenir chaud, du coup tu fais quoi ? Tu te réveille vingt fois par nuit pour fouiner ?
Je fonce les sourcils en lui volant sa cigarette, je ne veux même pas prendre la peine de lui répondre. À quoi bon ? Je veux lui confirmer que j'ai fouiné, ni le nier. C'est pas sa baraque, alors il n'a rien à dire.
J'inhale la fumée qui remplit mes poumons avant de la laisser s'éparpiller et disparaître dans l'air ambiant.
Le silence qui plane dans toute la maison est si apaisant, rassurant est délicat. Ce silence pourrait me donner envie de rester comme ça, indéfiniment mais il y a toujours un moment, où il faut que nous reprenions la discussion. Comme si ce silence n'était jamais éternel.
— Et toi, pourquoi tu ne dors pas ?
— Je ne voulais pas perdre de temps.
Je fronce mes sourcils en inhalant une nouvelle fois, mais je ne lui demande pas pour autant ce qu'il veut dire par perdre du temps. Cela ne m'intéresse pas du tout de savoir.
— Prête pour ta première mission demain ?
— Oui. Complètement.
— Tu n'es même pas un petit peu stressée ?
— Non, je dois seulement conduire et ça, c'est mon domaine, alors je ne vois pas pourquoi je devrais stresser. Dis-je lui rendant sa cigarette.
— Tu as raison.
— Je sais, pas besoin de me le dire.
— Je peux savoir pourquoi tu es aussi froide et distante ? Me demande-t-il, presque offensé.
— Comment ça ?
— Tu me prends de haut, comme si j'étais ta mère. Tu as de la chance d'être la petite protégée de Damien, sinon nous aurions déjà tous tués pour ce que tu as fait à Roy !
— Alors vous avez loupé votre chance, c'est vraiment dommage.
Je lui donne une table dans le dos avant de me lever du capot pour quitter le garage. Je ne vais pas rester là, mon lit m'attend et mon sommeil me donne envie de bailler.
— Tu fuis la conversation ?
— Non, pas du tout. Je suis simplement fatiguée.
— Bien sûr.
Je me retourne vers lui, sans comprendre ce qui lui prend honnêtement. Je sais qu'il n'est pas très bavard d'habitude mais à aucun putain de moment je lui ai demandé de le devenir pour moi.
— Je peux savoir ce qu'il te prend Malfoy ?
— Arrête avec ce surnom. Rouquine. Me menace-t-il en se plantant face à moi, collant presque son front contre le mien.
Le fils de pute.
— Sinon quoi ? Tu vas me tuer ? Alors viens je t'attends.
Sans que je n'ai le contrôle, une larme coule le long de ma joue. Je ne l'ai pas provoqué, je viens seulement de le supplier de me tuer, de m'abattre, de mettre fin à mon existence pour que je puisse rejoindre mon frère. Je veux que l'on me conduise à lui, une bonne fois pour toute.
— Alison...
— Ta gueule Owen.
J'allais faire demi-tour, mais il me retient, me prenant contre lui, me forçant à rester dans ses bras un court instant avant de planter son regard dans le mien.
Mais ses yeux ne brillent plus de la même façon, je ne vois plus la provocation constante dans ses yeux, son envie de plaire et son bouclier de glace. Rien de tout ça, n'est présent désormais. Je n'y vois que de la compassion, l'envie imminente de soutenir et d'aider, ce que je n'ai jamais lu dans les yeux de quiconque à mon égard...
— Tu veux mourir ?
— N'ai-je pas été assez clair tout à l'heure, lorsqu'on parlait de la douleur ou de la mort imminente ?
— Je ne pensais pas que tu parlais sérieusement...
— Pourtant si. Je veux mourir, cela depuis plusieurs années maintenant, alors n'essaie pas de jouer aux super-héros pour m'aider à surmonter ça, car tu n'arriveras pas à me faire oublier l'absence de mon frère ! Dis-je sans cesser de pleurer, essayant de me débattre pour qu'il me laisse partir une bonne fois pour toute.
— Qui a dit que je voulais que tu oublies l'absence de ton frère ?
Je fonce les sourcils, c'est sans de me battre pour qu'il me lâche. Il ne veut pas que j'oublie l'absence de mon frère ? Il ne veut pas que j'oublie la douleur qu'il me fait me sentir si humaine ?
— Alors comment comptes-tu m'aider, si tu le souhaites tant ?
— En t'aidant a accepté cette absence. Rien d'autre. Avec Damien et les garçons, nous pourrions t'aider à Alison, tu le sais ça ?
Non, je ne le sais pas. Parce que personne n'a jamais proposé de m'aider à guérir. Personne n'a jamais voulu de ça sur les épaules.
Je lui dis non de la tête et sa main se pose sur ma joue pour la caresser. Je n'aime pas ses yeux, mais j'aime son toucher. Il est doux, possessif et protecteur.
Je n'aime pas qu'on me touche. Mais le moment change la donne. J'arrive à me dire que son toucher est supportable.
Owen compte m'aider à aller mieux. Il va m'aider à avancer...
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ANGEL'S OF DEATH
ActionAlison à perdu son frère ainsi que sa raison de vivre, elle ne souhaite que une chose : mourir pour le rejoindre. Pour ce faire, elle utilise sa passion, la seule chose qui parviens à lui donner ce qu'elle souhaite, de l'adrénaline et l'impression d...