Huit.

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Avaler la pilule est bien plus compliquer que ce à quoi je m'attendais. Faire face à de la misogynie au sein même de son nouveau taffe, comme c'est sympathique.
 
C'est pour cette raison que je décide d'ignorer les ordres que Damien me demande d'effectuer. Accompagner les garçons, parler business avec lui, signer le dernier papier que je n'ai pas voulu signer en arrivant ici. Je ne lui adresse même pas la parole et cela n'a pas l'air de beaucoup le déranger, du moins, jusqu'à ce qu'il envoie Cameron à sa place.
 
— Tu viens jouer le messager ? Je lui demande alors que je sirote mon verre.
 
— C'est du vin rouge que tu bois ?
 
— Oui.
 
— Ne me dis pas que tu as pris celui du bar personnel du patron Alison.
 
— Je me suis gênée.
 
— Il va te tuer... Soupire-t-il en s'asseyant à côté de moi.
 
— Il peut, je m'en fiche. C'est qui a fait appelle à moi, pas le contraire Cameron.
 
— Pourquoi j'ai l'impression que tu te moques complètement de la mort ? Me demande-t-il avec le détachement possible.

Ah. La bonne blague. C'est pas moi qui fait parti d'un gang.
 
— Bon, cesse de jouer au bon copain gentil avec moi Cameron et dis-moi ce que me veut ton patron.
 
— Cette fois, il ne m'a rien demander, je suis venu de moi-même.
 
— Pourquoi ?
 
— Parce que je ne supporte pas de te voir comme ça.
 
— Comme ça quoi ?
 
— Seule et incapable de faire quoi que ce soit. Maintenant que tu travailles avec nous, il va falloir que nous arrivions à bien nous entendre.

Comme je déteste attisé la pitié...
 
Je ne suis pas un petit agneau. Cameron c'est tes potes qui ne m'aiment pas. Particulièrement un qui veut me voir morte.
 
— Tu parles de Roy ?
 
Je bois une gorgée de se bon vieux vin en hochant la tête avant de reposer mon verre sur la table. Lorsque je repose mon dos contre le dossier du canapé, la main de Cameron se pose sur mon épaule et je me fige.
 
— Enlève ta main.
 
— OK, OK...
 
Une fois sa main retirer, je me rend compte que mon souffle c'était couper et que j'étais incapable de respirer. Les souvenirs me reviennent, parce que Alexandre est en fait le dernier à m'avoir pris dans ses bras, à m'avoir dit qu'il m'aimait pour ensuite disparaître.
 
J'aurais du me rendre compte que c'était un au revoir, mais j'ai préféré voir ça comme une longue et grande autoroute qu'il avait besoin d'emprunter avant de me rejoindre à nouveau...
 
— Alison qu'elle est ta saison préférée ?
 
J'ancre mon regard dans le sien. Complètement différents des miens mais pourtant si similaires lorsqu'on se perds à l'intérieur...
 
— L'hiver.
 
— Pour la neige ?
 
— Non pour le froid.
 
— J'aime l'hiver uniquement pour Noël, c'est ma fête préférée avec Thankgiving.
 
— Parce que Damien te laisse fêter Thankgiving avec ta famille peut-être ?
 
Son regard se perd dans la pièce, sa bonne humeur quitte son visage et tout de suite, je sais que j'ai fait de la merde.
 
Moi qui espérait que je finirais par donner un petit surnom à Cameron parce qu'on seraient devenus amis, putain je peux aller me faire foutre.
 
— Je suis désolée Cameron...
 
— Tu n'as pas à l'être. Tu ne connais pas mon passé et je ne connais pas le tien. Mais pour moi, désormais, ma famille c'est eux. Mon gang et mon patron. Mes frères et ma figure paternel. Dit-il en se relevant du canapé.
 
Soudainement, un sentiment que je n'ai plus ressenti depuis Alexandre me prend aux tripes. J'ai peur de voir Cameron partir sans jamais le voir revenir vers moi.
 
— Cameron !
 
Il s'est arrêté. Avant de se tourner vers moi, attendant que je lui dise un mot mais se que je pensais pouvoir lui dire reste dans ma gorge, complètement coincés.
 
— C'est une connerie que tu fais de t'accrocher à eux. Les gens que tu aimes peuvent disparaître du jour au lendemain, sans que tu ne parviennes à faire quoi que ce soit.
 
— Pourquoi est-ce que j'ai l'impression que tu me parles en connaissance de causes ?
 
— Peut-être parce que c'est le cas Cameron.
 
— Dis-moi si je me trompe Alison, mais j'ai l'impression que ta vie est pleine d'emmerdes.
 
Je termine d'une traite mon verre et laisse le liquide glisser dans ma gorge alors que mon sourire se fait grand.
 
— J'ignorais que les gens arrivaient à lire en moi comme ça...
 
— Ils ne lisent pas en toi, c'est impossible. Tu caches tout, mais tu veux que les gens saches qu'ils n'arriveront pas à te faire parler de ton passé facilement. Ce que je comprends, alors tu leurs montre seulement que tu n'as pas eu une vie facile.

ANGEL'S OF DEATHOù les histoires vivent. Découvrez maintenant