ANGEL'S OF DEATH

9.

Lorsque Blake s'arrête devant le portail, il refait le même signe que Damien le jour de mon arriver et je repense à ce qu'il dit et mémorise.

Le poing fermé, le majeur et l'index pointés vers le ciel, la paume vers la mirador...

Il traverse la grande allée avant de garer sa moto à quelques mètres de la voiture. Nous descendons et je suis bien heureuse de pouvoir enfin retirer ce casque à la con.

— Alison ?

— Oui ?

— Pourquoi tu as fait ça ?

Je sais qu'il parle de ce gars que je viens de frapper, mais je ne veux pas lui répondre, cela irais en total contradiction avec tout ce que je prétends penser depuis le début.

— Il me faisait chier. Tu veux que je t'aide pour la réparer ?

— Si tu veux.

— Moi j'en ai rien à foutre si tu veux que je sois honnête et c'est ta voiture alors si tu souhaites la réparer seul c'est pas mon problème.

— Oui Alison, je veux que tu m'aides. Ça te va comme ça ?

Je lui souris, avant de hocher la tête pour le suivre jusqu'à sa voiture où il déballe de que nous venions d'acheter. Je saisis des outils dans sa caisse et commence à me faire glisser sur la planche pour retirer le carter d'embrayage afin de le remplacer par le nouveau.

— Je peux te poser une question Alison ?

— Tu viens de le faire Lewis.

— Pourquoi tu nous déteste ?

Si tu savais Blake, à quel point je ne vous déteste pas...

— On a mal commencer, voilà tout. Je voulais faire la peau à Roy, il voulait me faire la peau aussi. Clayton me tenait pendant que Owen et Cameron tenait Roy. Toi tu m'as traité d'idiote et Logan rigolait comme un manche à balais...

— Désolé, de t'avoir traité d'idiote.

— Ensuite vous êtes arrivé dans le salon, je voulais faire la paix, Roy m'a mis la main au feu pour je ne sais quel raison et seul Cameron a voulu s'interposer pour m'aider mais Owen le retenait, pendant que vous vous la couliez douce dans le canapé...

— Désolé aussi pour ça.

— Tu n'as pas besoin de t'excuser.

— Pourquoi ?

— Parce que j'en ai rien à foutre, de ce que vous aviez fait. Je suis ici pour l'argent et la promesse de Damien, rien d'autre et certainement pas me faire des potes.

— Une promesse ? Quelle promesse ?

— Ça ne te regarde pas. Mais ton patron m'a promis de faire quelque chose pour moi, si je faisais bien mon travail, même s'il ignore encore quoi...

Je saisis le nouveau carter et le place rapidement à la place de l'ancien avant de glisser pour me relever et fouiller sous le capot.

— Je peux me débrouiller pour ça, ce n'est pas bien compliquer à changer alors tu peux aller chercher les pneus pour les changer toi même ?

— Les quatre pneus ?

— Si tu en as déjà deux de morts, alors je n'ose même pas imaginer l'état des deux autres...

Je le regarde partir dans la petite cote qui mène à une grande rangée de portes de garages, puis taper un code sur le boîtier ou d'ici, j'arrive à voir les numéros s'illuminer.

4668

L'une des portes s'ouvre et je me met à travailler sur son filtre à air, malgré le soleil qui me tape dans le dos et la sueur qui coule de mon front.

Les températures du New Jersey sont tellement meilleurs que celles d'ici, mon dieu !

— Alison ?

Je sursaute, me tapant la tête contre le capot relever de la voiture, avant de constater le retour de tous les Angel's, leurs motos de retour à côté de celle de Blake.

Je ne les ai même pas entendu rentrer...

— Putain faites-vous remarqué la prochaine fois ! Je leurs fris en plaquant ma main contre mon crâne meurtri.

— Tu n'as pas entendu les motos ? Me demande Owen.

— Non Malfoy sinon je n'aurais pas flippé. Réfléchis.

— Calme la tigresse. Il est où Blake ?

— Dans le garage, il cherche des pneus.

— Et toi, tu fais quoi ? Me demande Logan alors qui Roy quitte la conversation pour courir au garage où se trouve Blake.

— Des colliers de perles Logan. Non, je change son filtre à air.

— Tu sais faire ça toi ?

— Oui, sinon je ne le ferais pas.

Ils me regardent tous, sans rien dire, alors que je me mets au travail, je retire le filtre et le pose au sol avant de reprendre le nouveau, pile au moment où Blake reviens avec un pneu dans chaque main, accompagné par Roy. Il regarde ses acolytes en souriant.

— J'avais oublié que vous étiez parti à l'Université.

Je m'apprêtais à exploser de rire mais parviens à me retenir après avoir entendue la connerie la plus conne qu'ils n'ont jamais dites jusqu'à maintenant.

Une fois mon travail achevé, je retire mon visage de sous le capot et je peux me retenir de tous les dévisager.

— Vous allez à l'Université vous ? La bonne blague...

— C'est pas comme si on avait le choix après tout. Affirme Cameron.

— Non, j'y crois pas. Le moins con d'entre vous n'y était pas alors c'est impossible.

— Merci pour le compliment Jefferson, mais ils y étaient. Damien nous force à aller à l'Université, sinon on y serait pas tu peux me croire.

— Et toi, pourquoi tu n'y étais pas dans ce cas ?

— Je me suis déjà inscrit pour cette année en début d'été, mais pas eux.

— On aime s'y prendre à la dernière minute. Affirme Logan en souriant.

— Qu'est-ce que vous avez fait pendant qu'on étaient pas là ? Demande Owen, sans me lâcher une seule fois des yeux.

— Rien de bien spécial...

— Elle m'a aidé avec la voiture parce que le cric a lâcher.

— Tu étais en dessous ? Lui demande Roy.

— Oui.

— Pauvre con ! Lui rigole au nez Clayton.

— Après on est aller chez Paul, pour des pièces et...

— J'ai cogné un mec.

Les garçons sont surpris et me dévisagent avant de s'en prendre à Blake.

— Tu es complètement inconscient ma parole ! Lui cri Owen.

— Si des gens l'ont vues on est mort !

— Putain mais tu n'imagines même pas les emmerdes que l'on va avoir à cause d'elle Blake !

— Elle avait son casque !

— Et il était en train de filmer sans essayer de se cacher ! Normal que je le cogne merde !

— Ne me dit pas que c'était un gars de l'Université ?

— Non, je ne l'ai pas reconnu.

Une voiture noir, aussi pourris qu'il n'est pas permis arrivé sur le gravier et fait presque un tour complet autour de la fontaine. Reconnaissant Charles sortir de la voiture, je prend un essuie tout pour retirer la saleté de ma main non bander.

— Il vient me soigner, tu te sens capable de changer tes pneus ? Je demande à Blake.

— Oui, ça va le faire, merci.

— Je t'en prie mon chéri. Je lui lance avec un clin d'œil qui lui vaudra sûrement des questions.

Je marche vers Charles sans lacer un seul regard en arrière et le médecin me sourit tout de suite, je viens me loger dans ses bras pendant quelques secondes avant de lui sourire en retour.

— À ce que je vois, la guerre est rompu entre vous, je suis heureux...

— Non, elle ne l'ai pas. J'ai seulement aidé Blake avec sa voiture. J'ai joué à la mécanicienne.

— C'est déjà un grand pas en avant Alison.

— Si tu le dis...